Néant-sur-Yvel se trouve dans la région de la forêt de Paimpont, à l'ouest de Rennes. La commune est traversée par l'Yvel et comporte deux étangs: celui du Boissy et celui de Tlohan.
Néant est situé dans un vaste bassin sédimentaire constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur, sur lesquels repose en discordance des formationspaléozoïques sédimentaires[6]. La commune a donné son nom d'une formation géologique, les roches briovériennes à faciès « Dalles de Néant » qui se présentent sous forme d'alternances de bancs millimétriques d'argilites grises homogènes présentant un débit caractéristique en « baïonnette » ou « prismatique » dû au plan de schistosité, avec des bancs de siltites fines rubanées et des bancs de grès moyens à grossiers, souvent chenalisants et plurimétriques[7]. Les lamines visibles « évoquent des dépôts sédimentaires « rythmiques » analogues aux dépôts de turbidite, tels qu’on les voit aujourd’hui, en milieu marin, généralement au-delà du plateau continental, en aval de débouchés de fleuves à fort débit[8], remaniant des alluvions[9] ».
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[11]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 808 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ploërmel à 10 km à vol d'oiseau[13], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 767,2 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Urbanisme
Typologie
Au , Néant-sur-Yvel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle est située hors unité urbaine[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ploërmel, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[18]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (44,6 %), forêts (21,2 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,5 %), prairies (4,8 %), zones urbanisées (1,3 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Le nom de la commune est attesté sous la forme Neant (sans accent) en 1330 puis en 1426[22].
À l'origine, la commune ne portait que le nom de Néant. Sans considération des formes médiévales, on y a vu (phonétiquement) le breton Neñv signifiant « Les Cieux » ou « Le Paradis »[23]. En fait, on peut poser un anthroponyme vieux-breton *Neizan, dont l'évolution normale est /néan/, identique au Neizan vannetais (par ailleurs ancien dieu associé aux rivières)[réf. nécessaire].
C'est à force de voir le courrier détruit par une mauvaise interprétation du nom, que, pendant la Seconde Guerre mondiale, un arrêté officiel ajouta le déterminant « sur-Yvel »[24].
Les armoiries de Néant-sur-Yvel se blasonnent ainsi : D’argent au rocher de sable sommé d’une croix latine d’argent et soutenu de deux feuilles de chêne ployées de sinople et passées en sautoir, au chef parti de gueules à sept mâcles d’or, trois, trois et une, et au lambel à quatre pendants d’argent, et d’azur aux lettres capitales M surmontée d’un V imbriquées et sommées d’une épée versée, le tout d’or. Devise « Caritas super eminat ».
Conc. J.C. Renaud et Y. Garaud.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2021, la commune comptait 1 094 habitants[Note 2], en augmentation de 6,21 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le bois du tombeau : ces incontournables landes où est érigé le tombeau de Alphonse Guérin : inventeur du pansement ouaté,
La Ville Zine : Village typique composé de maisons bretonnes bâties en pierre rouge du pays.
Le Bois Bily : Village où se situe une petite chapelle, conservée grâce aux habitants du village. Celle-ci a été remise en état dans les années 1990.
L'ancienne église Sainte-Anne du Bois de la Roche.
La fontaine d'Anne-Toussainte-de-Volvire (1653-1694) : alors que son convoi mortuaire, traîné par des bœufs, menait le corps de cette pieuse jeune femme, qui avait renoncé à se marier pour se consacrer à Dieu, à l'église paroissiale, une source jaillit à l'endroit où le convoi funèbre s'était arrêté ; l'eau de la fontaine qui a été aménagée à cet endroit est réputée combattre toutes les maladies et est encore fréquentée par des pèlerins[32].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Michel Ballevre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al, « Histoire Géologique du massif Armoricain : Actualité de la recherche », Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, nos 10-11, , p. 5-96.
↑Yann Bouëssel Du Bourg, La Bretagne, Éditions d'Organisation, , p. 23.
↑Sédimentation briovérienne, tiré de Éric Thomas, Jean-Marie Outin, Jean-Marie Rivière et al., « Notice explicative de la feuille 316 - Montfort-sur-Meu », BRGM, 1999
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )