La musique post-industrielle définit une variante de genres musicaux connexes ayant émergé au début des années 1980, caractérisés par un mélange de divers éléments sonores à la musique industrielle. Le terme d'« industrielle » est pour la première fois utilisé au milieu des années 1970 par les musiciens du label Industrial Records. Dès lors, un nombre de labels et de musiciens sont décrits sous le terme « indus »[1]. La scène se répand à l'international, et est particulièrement bien représentée en Amérique du Nord, en Europe, et au Japon. Le sous-genre post-industriel le plus à succès est le metal industriel.
Musique industrielle
La musique industrielle comprend de nombreux styles orientés musique expérimentale, dont nombreuses variantes de musique électronique. Le terme est utilisé pour la première fois au milieu des années 1970 par les musiciens du label Industrial Records. Les premiers musiciens indus alliaient musique bruitiste et sujets controversés. Leur production ne se limitait pas qu'à la musique, mais s'étendait également à l'art sous ses diverses formes[2]. Des musiciens et groupes notables de ce genre incluent Throbbing Gristle, Cabaret Voltaire, Boyd Rice, SPK, et Z'EV[2]. Test Dept[3], Clock DVA[4], Nocturnal Emissions[5], Whitehouse[6], Laibach[7], et The Leather Nun[8] ont également participé au mouvement. Le groupe allemandEinstürzende Neubauten se crée son propre style mélangeant percussions axées metal, éléments de guitares et autres instruments non créés pour la musique[9].
Le japanoise (un jeu de mots entre « Japanese » et « noise » ; littéralement bruit japonais) définit la scène bruitistejaponaise[52]. Populaire et active dans les années 1980 et 1990, puis au XXIe siècle, la scène japanoise se définit par sa liberté musicale : des groupes du genre partent de Hanatarash[53], jusqu'à Boredoms[54], en passant par Incapacitants[55] et Merzbow[56]. La scène s'inspire initialement du power electronics[6] et des thèmes BDSM[57]. Néanmoins, le japanoise est souvent moins sérieux comparé aux autres styles post-industriels[58], et quelques musiciens, comme Aube[59], s'inspirent également de la psychedélie ou du space rock.
Néofolk
Le néofolk est composé par des musiciens tels que Douglas Pearce de Death in June, Tony Wakeford de Sol Invictus[60], et David Tibet de Current 93[61]. Ces musiciens mélangent musique post-industrielle et éléments sonores folk européens. Le néofolk peut être acoustique, ou un mélange d'instruments folk acoustiques accompagnés de sons supplémentaires comme des morceaux de pianos, ou des éléments de musique industrielle et de musique expérimentale. Le genre englobe une variété de thèmes, y compris la musique traditionnelle et le romantisme, notamment. Des musiciens néofolk s'affilient avec d'autres genres musicaux comme le martial industrial. Le terme de « folk apocalyptique » précède celui de « néofolk » et est utilisé par David Tibet pour définir la musique jouée par son groupe Current 93 à la fin des années 1980. À l'origine, Tibet n'avait pas l'intention de lier le genre folk ; à la place, cette musique de Current 93 était qualifiée de « folk apocalyptique[62]. »
Power electronics
Le terme de power electronics est à l'origine crédité par William Bennett pour définir la musique bruitiste jouée par son groupe Whitehouse[6]. Les membres de Whitehouse qui ont démarré leurs propres projets, comme Sutcliffe Jügend, jouent également du power electronics[63]. Le death industriel est un style similaire associé à des groupes comme The Grey Wolves[64], mais le terme se réfère initialement à des groupes comme Brighter Death Now. Le label suédoisCold Meat Industry est spécialisé dans ce sous-genre.
Power noise
Le power noise (également connu sous le terme de rhythmic noise) puise son inspiration depuis quelques groupes structurés tels qu'Esplendor Geométrico[65]. Le groupe belgeDive anticipe également ce style à l'approche des années 1990[65],[66]. Des groupes power noise mélangent musique bruitiste et différentes formes de musique électronique. Le terme de « power noise » est crédité par Raoul Roucka de Noisex(en) en 1997, avec le titre United (Power Noise Movement)[67]. Le power noise se base sur un kickdistordu dérivé d'une boîte à rythmes comme le Roland TR-909, avec un rythme en 4/4, habituellement instrumental. De temps à autre, quelques composants mélodiques y sont ajoutés, accompagnant le rythme. Ce genre est joué dans des festivals comme le Maschinenfest de Krefeld, en Allemagne, et Infest de Bradford, au Royaume-Uni. D'autres musiciens du genre incluent Imminent Starvation, Axiome, Converter, et Terrorfakt. Des labels spécialisés incluent Ant-Zen et Hands Productions.
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↑(en) Nancy Kilpatrick, The Goth Bible: A Compendium for the Darkly Inclined, New York : St. Martin's Griffin, 2004, chapitre 5, Music of the Macabre, page 87.
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