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Situé à La Tour-de-Peilz sur les rives du Léman, le Musée suisse du jeu (officiellement Musée Suisse du Jeu) se consacre à la conservation, la recherche, et la diffusion des formes multiples de jeux de société.
À la différence de plusieurs autres musées dans le monde, le Musée suisse du jeu distingue le « jeu » du « jouet » et ne collectionne pas ces derniers (poupées, modélisme, etc.). Inauguré en 1987, il est la plus ancienne et la seule institution de ce type en Europe. La collection, comprenant plus de 12 000 pièces, s’étend de l’Antiquité à nos jours et compte des jeux du monde entier[1].
Histoire du musée
En 1979, après une votation populaire[2], la municipalité de La Tour-de-Peilz fait l’acquisition du château de La Tour-de-Peilz et décide de l'ouvrir au public en y créant un espace de loisirs et de rencontres consacré au monde du jeu. Elle confie la mission d’aménager et d’animer les lieux à l’Association des amis du château. Une première exposition intitulée « Jeux de tables et damiers » est organisée en .
La commune mandate ensuite Michel Etter, professeur de travaux manuels à l’École supérieure de la Tour-de-Peilz, en lui donnant la mission de créer le concept du musée et d’acquérir une collection de jeux.
Le musée est officiellement inauguré le 16 mai 1987[3]. Projet novateur[non neutre], il devient rapidement renommé[réf. nécessaire]. En effet, jusque-là personne en Suisse n’avait songé à conserver les souvenirs importants que sont les jeux de l’enfance et de l’âge adulte[réf. nécessaire]. En 1989, il obtient une mention spéciale dans le cadre du prix européen du musée de l’année « pour la parfaite intégration de ses vitrines ultramodernes dans le décor moyenâgeux du château »[4].
Au début des années 1990, la surface d'exposition passe à 530 m2 grâce à l'aménagement des combles du château[5].
En 2003, le musée et ses collections passent dans les mains de la Fondation du Musée suisse du jeu.
Accusant une forte baisse de fréquentation depuis 2008, le musée envisage de réaliser une nouvelle scénographie[6]. Sa mise en place a pris du retard en raison des travaux de rénovation du château, qui permettront d'augmenter la surface de musée pour la porter à plus de 900 m2[7].
L’exposition permanente propose un panorama du monde du jeu, de l’Antiquité à nos jours et à travers différentes typologies de jeux. Le parcours de l’exposition se déroule en dix étapes :
Voyajeux (jeux d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud) ;
Retour à la case départ (jeux de l’Antiquité) ;
Les jeux européens avant l’industrialisation ;
Cartes à jouer – jeux de cartes
Le corps en jeu (les jeux d’adresse)
Inde – pays des jeux
Le marché des jeux ;
« Ye Olde Castle » - les jeux des pubs anglais ;
Gagnez le gros lot ! (lotos et loteries) ;
Jeux de plein air.
Depuis 2007, le musée est agrémenté d’un parcours ludique de jeux de plein air qui invite à une promenade dans les jardins du château.
Expositions temporaires
1988 « Rêves de pierre »
1989 « Jeux d’échecs : objet d’art »
1990 « La Suisse en jeu »
1990 « Jeu : tu, ils collectionnent… »
1991 « Jeux de billes et de boules... du hasard au calcul »[5]
2018/19 « Albert Smith. Le spectacle du Mont-Blanc »
Bibliothèque
La bibliothèque spécialisée comprend quelque 5 000 ouvrages.[réf. nécessaire]
La collection de livres et le fonds de correspondance de Ken Whyld, historien anglais du jeu d’échecs mort en 2003[28], ainsi que les fonds de David Pritchard et de Jean-Marie Lhôte en font partie[réf. nécessaire].
Activités
En dehors de l’exposition permanente et des expositions temporaires, le musée propose des ateliers pédagogiques pour les enfants, les adultes et les entreprises. Un dossier pédagogique est à la disposition des enseignants. Des événements réguliers y ont également lieu, comme le Tournoi international d’awélé[29] ou la rencontre annuelle des créateurs suisses de jeux[30]. Les prototypes lauréats du concours de créateurs de jeux « Premio Archimede »[31] sont exposés au musée.
Depuis , Le Château des Jeux, événement organisé un dimanche par an, réunit éditeurs de jeux, associations de jeux, exploitants de jeux et un large public.
↑Ulrich Schädler, « Un château pour les jeux: le Musée Suisse du Jeu », Histoire antique et médiévale, Hors séerie n° 33, décembre 2012, p. 74-76 (ISSN1632-0859)
↑ a et bNicolas Dufour, « Nouvelle donne pour le Musée suisse du jeu », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑Bertrand Dubois, « Musée suisse du jeu à la Tour : Réclame des PTT », 24 heures, , p. 21 (lire en ligne)
↑Karim Di Matteo, « L’archéologue qui rêve La Tour-de-Peilz en référence mondiale du jeu », 24 heures, (ISSN1424-4039, lire en ligne, consulté le )
↑(de) Ursula Zeller, « Ursula Zeller trifft Ulrich Schädler », museums.ch, , p. 110-111 (ISSN1661-9498, lire en ligne)
↑Anna Hohler, « Le Musée suisse du jeu orphelin après le départ imprévu de son conservateur », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑Ariane Racine, « Enfants. Les jouets les plus marquants de ce siècle ne se sont jamais démodés, par Adriane Racine », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )