Fruit de la scission de Nuevo Mundo (1894-1913) à la mort de son fondateur José del Perojo(es)[2], Mundo Gráfico est d'abord édité par Prensa Gráfica, S. A.[2] en 1913 par Mariano Zavala (1865-1944)[N 1], Francisco Verdugo Landi (1874-1959), les photographes José Demaría López et Isidoro Cámara (1876-1944) et le dramaturge Enrique Contreras y Camargo(es) (1872-1913). Zavala en est le directeur-gérant[1].
Le premier numéro est publié le [3].
La ligne éditoriale est mentionnée plus tard par sa maison d'édition comme traitant de « divulgation historique[N 2]. »
Avec une mise en page occupée à 90% par la photographie, la revue est conçue pour être la plus populaire et économique du groupe éditorial (20 puis 30 centimes) et bénéficie ainsi de l'une des plus grandes diffusion du pays (entre 80 et 130 000 exemplaires).
Localisation
Les ateliers du Mundo Gráfico étaient au no 7 de la rue San Roque de Madrid, tandis que la rédaction et l'administration étaient au no 39 de la calle Montera. Les souscriptions et petites annonces se sollicitaient au no 6 de la Puerta del Sol, à la librairie Librería San Martín. Son adresse télégraphique était « GRAFIMUN » et son téléphone le 1067.
Plus tard, les ateliers, la rédaction, l'administration ainsi que les ateliers de photogravure se regroupent au no 57 de la Calle Hermosilla.
La Librería San Martín était située dans le célèbre édifice du panneau « Tío Pepe(es) » de la Puerta del Sol. La maison d'édition San Martín l'évoque dans cet article :
« Cette maison d'édition qui existe depuis environ 150 ans reste fidèle à la divulgation historique, comme l'a fait notre traditionnelle Librería San Martín du no 6 de la Puerta del Sol, délogée et spoliée devant notaire en 1992 par la mairie de Madrid, pour protéger des intérêts spéculatifs. L'hôtel de ville refuse d'effectuer l'inventaire, promis devant le notaire, des fonds expropriés, et vend pour 1,3 million de pesetas des livres et des documents historiques estimés à 276. »
Mundo Gráfico est fut dirigée par José Demaría López, dit « Campúa », qui est le photographe officiel de la Maison Royale. Il fut envoyé aux côtés du photographe Alfonso Sánchez García (1880-1953) à la campagne du Rif en 1909. Isidoro Cámara dirigeait les héliogravures et les photogravures de la publication ; il y consacre beaucoup d'espace au sujet de la Première Guerre mondiale (1914-1918), en utilisant les services des agences Hugelmann, Central News, Chusseay Flaviens, des envoyés spéciaux et de Manuel Barroso, correspondant à Londres[1].
La revue fut victime de la censure pendant la Dictature de Primo de Rivera (1923-1930) et ne publiait plus que 8 pages, à cause des restrictions de papier. Elle continua pendant les premières années de la Guerre civile espagnole sous la direction de Luis Linares et avec des photographies de « Campúa », qui est présent sur différents fronts[1].
Collaborateurs
En plus des personnalités déjà citées, de nombreux photographes, écrivains, critiques et dramaturges ont collaboré au Mundo Gráfico[1],[6]:
Le magazine est dirigé à un public plus populaire que celui du groupe d'Urgoiti, avec une qualité d'édition et un prix inférieurs, mais avec une plus grande distribution (80 000 à 130 000 exemplaires)[1].
De tirage hebdomadaire, Mundo Gráfico est publié le mercredi et est généralement composé d'entre 36 et 48 pages, dont la couverture est la plupart du temps en couleur. Elle montre une photographie de studio d'un acteur, torrero ou autre personnalité[1].
Son design graphique est moderne et très illustré : les photographies occupèrent selon les éditions jusqu'à 90 % des pages[1].
Les contenus sont variés et incluent des photographies, des caricatures, des vignettes humoristiques, des articles de mœurs, de voyage, d'art, de mode, de sport, de divulgation, de politique nationale et internationale, des critiques de spectacles, de théâtre et de tauromachie, des informations d'actualité et de faits divers, ainsi que de brèves narrations, des textes en vers, des charades, et réservent un grand espace à la publicité et aux annonces télégraphiques ou textuelles[1].
Le papier des couvertures est fabriqué avec de la pâte d'alfa et est produit par la Papelera Española(es). Chacun des exemplaires annonce vendre les clichés apparaissant dans la revue[N 6], et le magazine est doté de publicités françaises et anglaises[N 7].
Diffusion nationale et internationale
Pour les diffusions française et anglaise, le journal s'achetait respectivement à l'Agence Havas, au no 8 de la Place de la Bourse (Paris) et au no 113 de la rue Cheapside à Londres.
Sur ces exemplaires, apparaissait l'annonce « VEND les clichés utilisés dans ce magazine. Se diriger à l'administration de MUNDO GRÁFICO, au no 57 de la rue Hermosilla[16]. »
Les prix de subscription en 1912 étaient les suivants :
Madrid et provinces : à l'an : 10 pesetas ; au semestre : 6 pesetas ;
Étranger : à l'an : 15 francs ; au semestre : 8 francs
Notes et références
Notes
↑Mariano Zavala est le fondateur de Prensa Gráfica, S. A..
↑Citation complète : « Cette maison d'édition approchant les 150 ans d'existence reste fidèle à la divulgation historique comme l'a fait notre traditionnelle Librairie San Martín de la Puerta del Sol no 6, délogée et spoliée devant notaire en 1992 par la mairie de Madrid, protégeant des intérêts spéculatifs. L'hôtel de ville refuse d'effectuer l'inventaire, promis devant notaire, des fonds expropriés, et vend pour 1,3 million de pesetas les livres et documents historiques [...] » Texte original : « Esta Editorial bordeando los 150 años de existencia sigue fiel a la divulgación histórica como lo hizo nuestra tradicional Librería San Martín de la Puerta del Sol nº. 6, desalojada y expoliada ante notario en 1992, por el Ayuntamiento de Madrid, respaldando intereses especulativos. El consistorio, se niega a efectuar el inventario, prometido ante Notario, de los fondos expropiados, y vende por 1.3 millones de pesetas libros y documentos históricos[4]. »
↑Miguel Cortés est un photographe envoyé par la revue pour couvrir le procès contre Francisco Largo Caballero en novembre 1935, en relation avec la Révolution de 1934 ; il s'est également chargé de couvrir les matches de football ou les fêtes populaires[14].
↑Videa est le photographe de la revue jusqu'en 1936 et se chargeait de couvrir les combats de boxe au Circo Price(es)[15].
↑Texte original de l'annonce : « SE VENDEN los clichés usados en esta revista. Dirigirse a la Administración de MUNDO GRÁFICO, Hermosilla, 57. »
↑Lesquelles étaient respectivement souscrites à l'Agence Havas, au no 8, place de la Bourse à Paris, et au 113 Cheapside de Londres. Les publicités espagnoles sont elles souscrites au 6, Puerta del Sol à Madrid.
↑Texte original : « Esta Editorial bordeando los 150 años de existencia sigue fiel a la divulgación histórica como lo hizo nuestra tradicional Librería San Martín de la Puerta del Sol nº. 6, desalojada y expoliada ante notario en 1992, por el Ayuntamiento de Madrid, respaldando intereses especulativos. El consistorio, se niega a efectuar el inventario, prometido ante Notario, de los fondos expropiados, y vende por 1.3 millones de pesetas libros y documentos históricos tasados en 276. »in(es) « Editorial », sur uah.es, (consulté le ) [PDF]
↑Texte original : « SE VENDEN los clichés usados en esta revista. Dirigirse a la Administración de MUNDO GRÁFICO, Hermosilla, 57. »
Annexes
Bibliographie
(es) Ángeles Ezama Gil, « Los comienzos periodísticos de una reportera española: las colaboraciones de Josefina Carabias en La Voz (1932-1935) », El Argonauta español, no 9, (ISSN1765-2901, lire en ligne).
(es) Rafael Levenfeld et Valentín Vallhonrat, « Marín », Letra Internacional, no 97, (lire en ligne).
(es) Mónica Vázquez Astorga, « El diario madrileño ABC y los humoristas españoles: el concurso "del ingenio español" de 1928 », Artigrama, Universidad de Zaragoza, no 17, , p. 419-446 (ISSN0213-1498, lire en ligne [PDF]).
(es) Cecilio Alonso Alonso, « Sobre la categoría canónica de "raros y olvidados" », Anales de Literatura Española, Universidad de Alicante, no 20, , p. 11-38 (ISSN0212-5889, lire en ligne).
(es) Jesús Palacios Remondo, « Ramón López Montenegro y de Frías Salazar », Berceo, Instituto de Estudios Riojanos, no 88, , p. 45-70 (ISSN0210-8550, lire en ligne).
(es) Marta Palenque, « Ni ofelias ni amazonas, sino seres completos: aproximación a Teresa de Escoriaza », Arbor, CSIC, vol. 182, no 719, (ISSN0210-1963, DOI10.3989/arbor.2006.i719.36).
(es) Alejandro Pizarroso Quintero, « La comunicación de masas en España y EE.UU. (1918-1936): panorama comparado », REDEN: revista española de estudios norteamericanos, Universidad de Alcalá de Henares. Servicio de Publicaciones, no 14, , p. 107-137 (ISSN1131-9674, lire en ligne).
(es) Juan Miguel Sánchez Vigil, Revistas ilustradas en España : del romanticismo a la guerra civil, Gijón, Trea, , 317 p. (ISBN978-84-9704-369-4).
(es) Juan Miguel Sánchez Vigil et María Olivera Zaldua, « La Unión de Informadores Gráficos de Prensa (UIGP). Aportaciones al fotoperiodismo en la Segunda República Española », Anales de documentación: Revista de biblioteconomía y documentación, vol. 15, no 2, (ISSN1697-7904, lire en ligne).
(es) María Dolores Sáiz et María Cruz Seoane, Historia del periodismo en España, vol. 3 : El Siglo XX: 1898-1936, Alianza, .