Mouvements perpétuels
Les Mouvements perpétuels de Francis Poulenc sont une œuvre pour piano composée en 1918. Sa durée totale d'exécution est d'environ 5 minutes. GenèseFrancis Poulenc écrit ses Mouvements perpétuels en . Selon Jankélévitch, ce titre témoignerait d'une intention ironique : en l'occurrence, les Mouvements perpétuels ne sont ni mouvementés, ni perpétuels[1]. Dédiés à Valentine Gross, ils sont créés par le pianiste Ricardo Viñes le , dans un atelier de Montparnasse. Le public, restreint, de cette première comprenait plusieurs membres éminents du groupe « Lyre et palette » : le Groupe des six, les peintres Braque, Modigliani ou Picasso. Rencontrant le succès, ces Mouvements perpétuels établirent rapidement la célébrité de leur auteur[2]. StyleFrancis Poulenc jugeait ses Mouvements perpétuels ultra-faciles. Selon Adélaïde de Place, ils « se ressentent à la fois de l'influence du Satie des Gymnopédies et de celle d'un certain classicisme nourri par les clavecinistes français du XVIIIe siècle »[2] Structure et analyseLes Mouvements perpétuels se composent de trois pièces brèves : 1. Balancé, modéréeCette première pièce déploie un « halo sonore »[2], sans cesse rythmé d'une basse sans nuance. Bien que l'armure ne porte trace d'aucune altération, elle se cantonne à une tonalité de si mineur[1]. Elle se compose de vingt-quatre mesures. Alfred Hitchcock a utilisé cette pièce comme leitmotiv dans La Corde[1]. 2. ModéréLa seconde pièce s'ouvre sur un motif indifférent, qui laisse rapidement la place à un thème très chanté. Elle se conclut sur un ironique glissando. 3. AlerteLa troisième pièce s'appuie sur une rythmique en mutation constante. Elle multiplie les allusions à la musique de Satie. Discographie sélective
Notes et références
Autres références
Liens externes
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