La Voix humaine (Poulenc)
La Voix humaine
La Voix humaine est un opéra sous forme de monologue qui se passe au téléphone.
La Voix humaine de Francis Poulenc est une tragédie lyrique en un acte composée en 1958 d'après un monologue du même nom écrit par Jean Cocteau pour le théâtre en 1930. L'œuvre de Poulenc fut créée le salle Favart à Paris avec la soprano Denise Duval. Ce qui est donné à entendre est un monologue téléphonique douloureux d’une amoureuse délaissée (deux interlocuteurs invisibles sont sous-entendus) ; l'orchestre, tour à tour, accompagne le chant ou commente les parties en Sprechgesang. Genèse d'un opéra
— Francis Poulenc, [note 1].
— Jean Cocteau, [note 1]. Cette œuvre correspond à la phase personnelle de retour sur soi-même de Francis Poulenc après une relation amoureuse malheureuse. Il entre en « résonance » avec le même mal-être évoqué par Jean Cocteau, déjà son ami, en 1930. L'ensemble dure une quarantaine de minutes. La sonnerie du téléphone est rendue par le xylophone.
Les coupures de la ligne lors de la communication avec l'amant de plus en plus insaisissable sont rendus par des coups d'archets sur les cordes des violons. L'œuvre prend la forme d'un monologue bouleversant, avec de longs passages de chant sans accompagnement musical qui requièrent particulièrement les talents d'actrice de l'interprète. (Francis Poulenc décédé début 1963 vit entre mystère et mysticisme, douleur et joie ; Jean Cocteau disparaîtra à la fin de cette même année). ArgumentLa sonnerie du téléphone retentit. Plusieurs personnes sont sur la ligne alors qu'une femme attend un appel de son amant et le moindre signe de sa part. Le téléphone retentit de nouveau. Elle lui raconte sa soirée de la veille, son mal de tête, son déjeuner, ses courses. Il fait mine de raccrocher mais elle continue, lui indique qu'il peut venir chercher ses affaires quand il le souhaite, l'empêche de s'excuser. Elle endosse « C'est moi qui suis stupide » et le couvre de compliments, « Tu es gentil », « Je ne me croyais pas si forte » et se défend de jouer la comédie, de prendre sur elle. « Je n'ai pas la voix d'une personne qui cache quelque chose ». « J'ai décidé d'avoir du courage, j'ai ce que je mérite », « Tout est ma faute ». Elle lui indique finalement qu'il pourra venir chercher son sac chez le concierge et qu'il est possible qu'elle aille passer quelques jours à la campagne. La ligne ne fonctionne plus, « C'est drôle parce que moi, je t'entends comme si tu étais dans la chambre…Allô, Allô ! (…) Allons bon maintenant, c'est moi qui ne t'entends plus, si mais très loin, très loin, (…) J'entends mieux que tout à l'heure…(…) On dirait que ce n'est pas ton appareil ». À travers les non-dits et un moyen de communication défaillant (la communication s'interrompt sans cesse), la pièce présente une rupture amoureuse difficile. La femme aime toujours l'homme à qui elle parle et a tenté de se suicider. Discographie sélective
Archives sonoresEn 1959, l’œuvre a été diffusée en direct en Première Nord Américaine sur la chaîne de télévision canadienne, interprétée par Pierrette Alarie, Orchestre symphonique de Radio Canada, direction, Jean-Marie Beaudet, durée 44 min 45 s. L’enregistrement audio, conservé aux archives sonores, est accessible en ligne[1]. Bibliographie
Sources
Adaptations
Notes et référencesNotes
Références
Liens externes
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