Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate
Le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate (Movimento de Libertação de São Tomé e Príncipe – Partido Social Democrata, abrégé en MLSTP-PSD), anciennement Comité pour la libération de Sao Tomé-et-Principe (Comitê pela Libertação de São Tomé e Príncipe) puis Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe (Movimento de Libertação de São Tomé e Príncipe), est un parti politique social-démocrate de Sao Tomé-et-Principe, membre consultatif de l'Internationale socialiste. HistoriqueFondationLe groupement a été fondé en 1960 sous le nom CLSTP (Comité pour la libération de Sao Tomé-et-Principe) par des exilés au Gabon. Leur but est l’indépendance de la province portugaise d’outre-mer. Sous le régime autoritaire d’António de Oliveira Salazar, l’action politique était strictement interdite et empêchée par l’organisation policière PIDE. Comme tous les mouvements d’indépendance au sein de l’empire portugais, le CLSTP est dans un premier temps orienté vers le marxisme. Le , le groupe est renommé en MLSTP. Parti uniqueAprès la révolution des Œillets au Portugal le , le nouveau régime de Lisbonne décide d’abandonner les territoires d’outre-mer. En , des négociations ont lieu à Alger entre le Portugal et le MLSTP. Elles conduisent à l’indépendance de Sao Tomé-et-Principe le . Le parti gagne l’ensemble des 16 sièges au sein de l’assemblée constituante. Le secrétaire général du MLSTP, Manuel Pinto da Costa est élu premier président du pays, et le MLSTP est au pouvoir comme parti unique jusqu’en 1991. Durant cette période, le parti entretient des relations étroites avec l’Union soviétique, Cuba, la RDA et la république populaire de Chine. À cause des difficultés économiques croissantes, le parti se détache petit à petit à partir de 1985 du bloc de l'Est. Fin 1989, une aile du parti s’engage pour l’introduction de la démocratie et en , une nouvelle constitution est entérinée par référendum. Un congrès du parti en élit Carlos da Graça comme nouveau secrétaire général. Le parti est renommé en MLSTP-PSD, ajoutant « Parti social-démocrate » au nom du parti, et se met à défendre un idéal social-démocrate. Il change également son drapeau[3]. Après l'introduction de la démocratieLors des premières élections libres du , le MLSTP-PSD atteint 30,5 % des voix obtenant ainsi 21 des 55 sièges au parlement et son groupe dans l’opposition. Lors des élections présidentielles, le candidat indépendant Miguel Trovoada s’impose comme le successeur de Manuel Pinto da Costa. Lors des élections régionales en , le MLSTP-PSD remporte un grand succès et gagne dans cinq des sept provinces. Les élections législatives suivantes du voient le parti gagner 27 des 55 sièges et revenir au pouvoir. Son président Carlos da Graça devient alors Premier ministre. En , le parti l’emporte lors des élections législatives de l’île de Principe. Aux élections présidentielles de 1995, le président Miguel Trovoada est réélu au second tour battant une seconde fois l’ancien président Manuel Pinto da Costa. Un congrès du parti nomme da Costa président du parti en . Le , le MLSTP-PSD atteint pour la première fois la majorité absolue avec 31 députés. Le , Costa se représente aux élections présidentielles et perd de nouveau, cette fois contre Fradique de Menezes, qui obtient 55 % des voix. Les élections législatives de confortent le parti dans son rôle de premier parti mais n’obtient que 24 des 55 sièges. Il est ainsi obligé d'entrer dans des coalitions au parlement. Après trois défaites électorales consécutives, dont la dernière en date concerne les élections municipales de 2010, le président du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate, Guilherme Posser da Costa, démissionne le . L'intérim est assuré par Dionísio Dias, son vice-président[4]. En , Aurélio Martins est élu nouveau président[5]. Fin 2011, le premier président Manuel Pinto da Costa, figure emblématique du parti, revient au pouvoir mais il n'est plus adhérent du parti. En , Jorge Amado est élu président du parti, avec notamment Osvaldo Vaz comme vice-président. Amado devient rapidement une figure contestée au sein même de l'organisation, et Vaz le remplace en tant que tête de liste aux élections législatives de 2014[6]. La même année, un dissent du parti, António Quintas, également ancien membre de l'Action démocratique indépendante, créé la Plateforme national pour le développement de Sao Tomé-et-Principe (Plataforma Nacional para Desenvolvimento de São Tomé e Príncipe) pour les élections[7]. Aurélio Martins est réélu président du parti en [8]. En vue des législatives de 2018, le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate organise une conférence nationale les 25 et [9]. Le , la Commission politique nationale suspend les différents chefs du parti : le président Aurélio Martins, le président du groupe parlementaire Jorge Amado et le président de la troisième commission de l'Assemblée nationale Vasco Guiva. Amado est remplacé par Arlindo Barbosa ; une commission de renforcement institutionnel est instituée, présidée par Américo Barros[8]. À l'occasion du cinquième congrès du parti le , trois personnes sont cités pour la candidature à la présidence du parti, pour succéder à Aurélio Martins — suspendu pour « trahison » — : Américo Barros, un économiste[10] et porte-parole du parti[11], Elsa Pinto, une juriste, et Jorge Bom Jesus, un linguiste[10] et ancien ministre de l'Éducation et de la Culture. Ce dernier est élu président, et Elsa Pinto, Américo Barros ainsi qu'Osvaldo Abreu sont nommés vice-présidents[12]. Aux élections législatives, le MLSTP-PSD arrive en deuxième position mais obtient une avancée en nombre de voix et de sièges (25 sur 55)[13],[14]. Il met en place une alliance avec la coalition Parti de convergence démocratique-Union MDFM-UDD pour pouvoir former un gouvernement[15] et obtenir la majorité à l'Assemblée nationale. Jorge Bom Jesus devient Premier ministre le [16]. Jorge Bom Jesus est réélu à la présidence du parti le . Il obtient la majorité absolue, devant Américo Barro (28 %) et Rafael Branco (20 %). Les vices-présidents sont l'ancien secrétaire général Arlindo Barbosa, le vice-président de l'Assemblée nationale Guilherme Otaviano et le directeur de l'Institut national des routes Gabdulo Quaresma. Le secrétariat général est confié à la ministre de la Santé Filomena Monteiro[17]. Organisations politiques associéesMouvement de jeunesseLa Jeunesse du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe (JMLSTP, Juventude do Movimento de Libertação de São Tomé e Príncipe) est le mouvement de jeunesse du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate[18]. De 1975 à 1991, le secrétaire national de la JMLSTP est Alcino Pinto[19]. En , Jerssy Costa est élu à sa présidence par 1 200 de ses membres[18]. Mouvement fémininLe MLSTP-PSD possède une branche féminine, l'Organisation des femmes de Sao Tomé-et-Principe (OMSTP ou OMSTEP, Organização das Mulheres de São Tomé e Príncipe)[20]. Elle est dirigée en 2016 par Maria das Neves, ancienne Première ministre[21]. Direction du partiPrésidents
Secrétariat nationalDepuis le VIe congrès du parti, en , le secrétariat national[22] du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate est composé de[17] :
Résultats électorauxÉlections présidentielles
Élections législatives
Élections municipales
Élections régionales
a Coalition avec le Mouvement vert pour le développement de Principe (MVDP). Identité visuelle
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Lien externe
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