Lors des élections législatives du 3 mars 2002, l'Action démocratique indépendante est le principal parti de l'alliance Uê Kédadji, qui a gagné 16,2 % des voix et 8 sièges sur 55 (dont cinq obtenus par des membres de l'ADI[3]). Il quitte cette alliance et gagne 11 sièges sur 55 aux élections de 2006.
Présidence de Patrice Trovoada
À sa création, l'ADI est dirigé par un secrétaire général. Les statuts du parti sont par la suite modifiés lors d'un congrès, et les postes de président, vice-président et secrétaire général sont créés. Patrice Trovoada, fils de Miguel, est le premier président élu[4], en 2001[5].
Lors de l'élection présidentielle de juillet 2006, Patrice Trovoada participe comme le seul principal candidat de l'opposition, mais il a été battu par Menezes. Il est nommé Premier ministre en , mais le , il perd le vote de confiance proposé par le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate (MLSTP-PSD) et en juin, Menezes demande au MLSTP-PSD de former un nouveau gouvernement[7]. L'ADI a dénoncé la désignation par Menezes du MLSTP-PSD pour former un gouvernement, qualifiant cela d'inconstitutionnel au motif qu'il était trop tard dans la législature pour le faire. L'affaire a été portée devant le Tribunal suprême de justice[8].
Après les élections législatives d', l'Action démocratique indépendante perd sa majorité absolue, mais obtient tout de même une majorité relative avec 25 sièges sur 55. Cependant, l'alliance de l'opposition entre le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe et la coalition Parti de convergence démocratique-Union MDFM-UDD la surpasse en nombre d'élus[11] et demande un gouvernement avec Jorge Bom Jesus, le leader du MLSTP-PSD, à sa tête[12]. De son côté, l'ADI peine à trouver un candidat pour ce poste. Trovoada annonce début novembre ne pas se représenter pour un nouveau mandat[13] et propose Olinto Daio, le ministre de l'Éducation en place, pour lui succéder. Ce dernier refuse, critiquant le fait que les « valeurs » de Sao Tomé-et-Principe « ne sont pas présentes » dans cette proposition de gouvernement[14]. Le nom de João Álvaro Sobrinho, ancien ministre de l'Éducation, est alors proposé[15] par la commission politique du parti, en désaccord avec son président[16]. Le , Bom Jesus est finalement annoncé comme nouveau Premier ministre du pays[17].
Le choix de Sobrinho, associé à d'autres conflits internes, signe le départ de Patrice Trovoada de la présidence du parti[16]. Il démissionne le [16] et est suivi dans la foulée par le secrétaire général Lévy Nazaré, qui dénonçait en l'ex-Premier ministre un « chef dictateur »[10]. Dans le même temps, craignant une accusation de corruption lié à ses activités à la tête du gouvernement, il s'exile au Portugal[18] en 2018[19].
Lors d'un congrès organisé le , Agostinho Fernandes, avocat et ancien membre de Génération espoir, est élu président, et Álvaro Santiago[20] et Ekeneide dos Santos vice-présidents[21]. Cependant, la commission politique n'ayant pas été réunie, elle ne reconnaît pas le vote[22]. Il est validé par la Cour constitutionnelle du pays en septembre de la même année[4]. Cependant, il démissionne le même mois et ordonne la mise en place d'un nouveau congrès pour le . Patrice Trovoada et ses vice-présidents Orlando da Mata et Selmira Fernandes y sont élus avec 999 voix pour, zéro contre et une abstention. Fernandes est absent le jour du vote[23].
Patrice Trovoada est réélu au congrès du mais l'élection n'est pas reconnue par la Cour constitutionnelle. L'ADI annonce la tenue d'un nouveau scrutin[24].
Organisations politiques associées
L'Action démocrate indépendante possède deux organisations associées : un mouvement de jeunesse, la Jeunesse de l'Action démocratique indépendante (Juventude da Acção Democrática Independente), présidé par Watson Carvalho de Almeida[25], et un mouvement féminin, Femmes en action (Mulheres em Acção)[26]. Sa vice-présidente est Arlete Zeferino[25].
↑(en) Gerhard Seiber, Comrades, Clients and Cousins: Colonialism, Socialism and Democratization in Sao Tome and Principe, Brill, , 615 p. (lire en ligne), p. 457.