Il est hostile à l'immigration[11] tandis que le Fidesz de Victor Orban pratique une immigration choisie[12]. Le Fidesz de Victor Orban isole le Mouvement Notre Patrie par la stratégie du cordon sanitaire interdisant tout accord local et national[13].
Le Mouvement Notre Patrie soutient la réintroduction de la peine de mort[14],[15]. En mai 2019, il annonce la création de la Légion nationale, une milice qui prévoit de lutter contre « la criminalité tsigane »[16].
Le Mouvement Notre patrie est issu du courant « Nous-même » (Mi magunk)[17], créé au sein du parti d'extrême droiteJobbik le afin de contrer la stratégie de normalisation et de recentrage politique entamée par le président du parti Gábor Vona au printemps 2017 en vue des élections législatives de 2018[18],[19]. Ce courant est en 2018 considéré comme la faction la plus à droite de ce parti, étiqueté néofasciste, antisémite et anti-Roms avant son recentrage, et continue à participer activement à la propagation d'un discours de haine à l'encontre des « gitans »[20].
En , le parti annonce qu'il forme la Légion nationale, un groupe « d'autodéfense » en uniforme, similaire à la Garde hongroise, la branche paramilitaire du parti nationaliste Jobbik qui avait été interdite en 2009[21],[22].
Le parti s'oppose fermement aux droits des LGBT[44]. Après la publication d'un livre pour enfants, Meseország mindenkié, qui met en scène des membres LGBT et des minorités ethniques, la vice-présidente du parti, Dóra Dúró, a qualifié le livre de « propagande homosexuelle » lors d'une conférence de presse, et s'est empressée d'arracher les pages du livre et de les déchiqueter. Ce geste a suscité une vive controverse et a attiré l'attention internationale[45]. Sur le site Internet de la Budapest Pride(en), le parti a été décrit comme néo-nazi et favorable à Orbán[46].
Dans une interview accordée à Mandiner, le leader du parti, László Toroczkai, a décrit MHM comme « un parti vert unique en Europe », déclarant que « nous ne sommes pas disposés à accepter que seuls les partis libéraux antisociaux et antihumains puissent être des partis verts. Nous pensons que ceux qui ne veulent pas protéger notre environnement, nos forêts, notre belle Grande Plaine, le lac Balaton, nos rivières ne peuvent pas vraiment aimer leur patrie ». Ainsi, on dit parfois que le parti soutient une certaine forme de conservatisme vert[47].
En pleine pandémie de Covid-19, le parti a protesté contre les mesures de verrouillage mises en place par le gouvernement, les accusant d'« inciter à la panique » et de ruiner le pays[48]. Le parti encourage également l'hésitation vaccinale, en lançant une pétition contre l'utilisation des vaccins Covid sur les enfants âgés de 12 à 15 ans[49].
Lors de l'invasion russe de l'Ukraine, le parti a qualifié l'Ukraine de « pays inamical » et l'a appelée à renoncer aux territoires revendiqués par la Russie« pour le bien de la paix »[50],[51]. Il n'a pas soutenu les sanctions contre la Russie et a voté contre l'adhésion de la Finlande à l'OTAN[52].
↑(en) Melody Devries, Judith Bessant et Rob Watts, Rise of the Far Right: Technologies of Recruitment and Mobilization, Rowman & Littlefield, (ISBN978-1-78661-493-3, lire en ligne), p. 43