Mosson (quartier)
La Mosson est un quartier du nord-ouest de Montpellier peuplé d'environ 24 000 habitants[2],[3],[4]. Sa construction, quelque peu à l'écart de l'urbanisation de la ville à l'époque, a commencé pendant la municipalité de François Delmas dans les années 1960. Il regroupe trois sous-quartiers[5] :
Celui-ci profita du statut de zone à urbaniser en priorité (ZUP). Devant aider l'agglomération montpelliéraine à accueillir les rapatriés d'Algérie (pieds-noirs) et du Maroc (majoritaire dans le secteur) et les jeunes issus du baby boom, le quartier a accueilli depuis des immigrés. Le quartier de la Mosson et quelques zones plus au sud-est forment le canton de Montpellier-1. Ce quartier, toujours appelé la Paillade par les Montpelliérains, a été volontairement rebaptisé par la municipalité socialiste et communiste de Georges Frêche en 2000 avec l'arrivée du terminus du tramway, en gommant ainsi l'image trop négative du nom de « La Paillade ». La Paillade est aujourd'hui uniquement la partie centre du quartier de la Mosson constituant un sous-quartier de celui-ci[6]. Géographie![]() Le quartier est situé au nord-ouest du territoire communal de Montpellier. Il est limité à l'ouest par la Mosson et Juvignac. Au nord, il domine la commune de Grabels. À l'est, il voisine avec les quartiers d'Euromédecine, de Malbosc et de Celleneuve. Avant et la mise en service de la ligne 1 du tramway, le quartier était desservi et relié au centre-ville de Montpellier par quatre lignes de bus (numéros 1, 2, 9 et 14). Depuis , le tramway dessert quatre stations dans La Paillade et permet de rallier rapidement le quartier des hôpitaux-facultés. Un bus (ligne no 15, ex-no 1) relie à la gare Saint-Roch par l'avenue de Lodève. Le plan du quartier est marqué à l'est par l'avenue de l'Europe, véritable colonne vertébrale du trafic automobile. Cet axe est relié à d'autres qui permettent de rejoindre le reste de la ville, dont l'avenue de la Liberté à destination du centre-ville. Au sud, des voies rapides permettent de rejoindre la nationale N109 (future autoroute A750 et l'autoroute A9). Sous-quartiersLe découpage administratif de Montpellier forme, au sein du quartier de la Mosson, trois sous-quartiers : HistoireAvant les années 1960, l'espace qu'occupe aujourd'hui La Mosson était réparti entre la garrigue au nord et le domaine agricole de La Paillade au sud[7]. Le , le conseil municipal de Montpellier prend la décision de créer une zone à urbaniser en priorité (ZUP), selon une procédure, datant de 1958, permettant la « création dʼensembles importants dʼhabitations de quartiers et même de cités nouvelles disposant de tout lʼéquipement urbain », ceci dans le but de pallier un déficit en logements estimé à 9 000 (accroissement rapide de la population et arrivée de 15 000 rapatriés dʼAlgérie). En date du , le ministère de la Construction confère au projet un caractère officiel. Le de la même année, la SERM (Société d’équipement de la région montpelliéraine), chargée de lʼopération, achète les 225 hectares du « Domaine de La Paillade » à Sophie Desmarets (et non pas au baron de Baroncelli, son mari[8]). Un concours international est organisé pour les architectes et les urbanistes pour lʼaménagement de ce site dont la caractéristique dominante est le caractère méditerranéen. « Les augures donnaient gagnants les ateliers des grands patrons parisiens, qui disposaient de moyens financiers et de bureaux puissamment équipés. Or, à lʼissue du concours, au mois d', ce fut une équipe montpelliéraine qui triompha : celle formée par les architectes Gallix, Almairac, Farrier, Gourguet, Pomier, Rouquier, Rouzaud et Vincent[9] ». Le 2e prix de ce concours a été attribué à lʼéquipe conduite par C. Aubert (Paris)[10]. L'agence Gallix et Vincent, architectes DPLG, est nommée architecte en chef de lʼopération pour une durée de 10 ans. Les maquettes de lʼavant-projet et du projet ont été exposées en met confiées ensuite à la SERM[11]. Le début des travaux débute en janvier 1964 après la réalisation du projet dʼexécution. Les premiers habitants prennent possession de leurs logements dans la zone Sud, le . Le quartier a gardé la mémoire des barres de « Phobos » détruites à la fin des années 1980. Dès 1997, le sud de La Mosson, actuel quartier de la Paillade, bénéficie du statut de zone franche urbaine pour aider à créer des emplois. Jusqu'en 2015, il est également une zone urbaine sensible puis devient un quartier prioritaire, en raison d'un taux de pauvreté élevé, de 61 % en 2018 contre 15 % à l'échelle nationale[12]. Dans le cadre du projet de rénovation urbaine, les cinq tours qui composent la cité des Tritons sont progressivement démolies[13]. La « tour Cambacérès » fut la première en l'an 2000, suivie de la « tour Monge » en 2005, puis de la « tour Condorcet » en 2012 et la « tour Cambon » en 2013, pour terminer par la « tour d’Alembert » le [14]. Aujourd'hui, des négociations sont en cours avec l'ANRU dans le cadre du projet de rénovation urbaine[15], et qui prévoit notamment :
DémographieÉquipementsLa Mosson compte plusieurs équipements sportifs et culturels. Galerie
Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
Filmographie
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia