Montignac (Hautes-Pyrénées)
Montignac est une commune française située dans le centre du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Lassarenc et par un autre cours d'eau. Montignac est une commune rurale qui compte 139 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes.. Ses habitants sont appelés les Montignacois. GéographieLocalisationLa commune de Montignac se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1]. Elle se situe à 8 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, et à 3 km de Barbazan-Debat[2], bureau centralisateur du canton du Moyen Adour dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Tarbes[I 1]. Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Angos (1,1 km), Fréchou-Fréchet (1,4 km), Mascaras (1,7 km), Barbazan-Dessus (2,3 km), Allier (2,4 km), Calavanté (2,4 km), Barbazan-Debat (2,8 km), Oueilloux (2,8 km). Sur le plan historique et culturel, Montignac fait partie de l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne créé au IXe siècle puis rattaché au domaine royal en 1302, inclus ensuite au comté de Foix en 1425 puis une nouvelle fois rattaché au royaume de France en 1607. La commune est dans le pays de Tarbes et de la Haute Bigorre[4]. HydrographieLa commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par le Lassarenc, le ruisseau Rioubaré, constituant un réseau hydrographique de 2 km de longueur totale[7],[Carte 1]. ClimatLe climat est tempéré de type océanique, en raison de l'influence proche de l'océan Atlantique situé à peu près 150 km plus à l'ouest. La proximité des Pyrénées fait que la commune profite d'un effet de foehn, il peut aussi y neiger en hiver, même si cela reste inhabituel.
Milieux naturels et biodiversitéAucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[9],[10],[11]. UrbanismeTypologieAu , Montignac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 153 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (67,8 %), forêts (32,2 %)[12]. L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
LogementEn 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 50[I 5]. Voies de communication et transportsCette commune est desservie par la route départementale D 85. Risques majeursLe territoire de la commune de Montignac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne)[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14]. Montignac est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[15]. Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[16]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 57 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 57 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 3]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[13]. ToponymieOn trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[19] qui rapporte les dénominations historiques du village : Dénominations historiques :
Étymologie : nom de domaine antique, du nom d'homme Montinius et suffixe -acum qui donne ac en gascon (= propriété de Montinius). Nom occitan : Montinhac. HistoireMonographieMonographie de l'instituteur public de l'école de Montignac, M. Dupont, en 1887[20].
La commune de Montignac située sur le 2°10 de longitude Ouest et 43°environ de latitude Nord est limitée au Nord par la commune d’Angos, à l’Est par les communes de Mascaras et de Fréchou, au Sud par la commune de Barbazan-Dessus et à l’Ouest par celle d’ Allier et d’Angos. Son étendue est de 108 hectare, 7 ares, 23 centiares. La distance qui la sépare de Tarbes, son chef-lieu de canton, d’arrondissement et de département est de 10 kilomètres, d’après l’annuaire. Montignac se trouve bâti à l’extrémité d’un petit coteau. Au pied de ce coteau s’ouvre sur une longueur de 18 à 20 kilomàtres une étroite vallée qui va rejoindre la plaine de l’Adour au delà de Rabastens. Couvert de terres labourables, de vigne et de bois le territoire forme une espàce de mamelon limité par deux ruisseaux qui lui forment, presque en entier, une ceinture. Ces deux ruisseaux sont le Lassarère et le Rieubarré. Le premier prend sa source dans le bois de Lassarère (Commune de Barbazan-Dessus) et le second, dans le territoire de la commune. Les terres sont argileuses, assez fertiles, cinq puits et cinq fontaines fournissent de l’eau potable. L’altitude de Montignac est de 300 mètres environ, le climat est assez doux et très sain, les vents y soufflent, la température est très variable et les précipitations abondantes. Le dernier recensement a donné le chiffre de 126 pour la population de la commune de Montignac, surpassant de 5 unités le chiffre donné par le recensement de 1881 ; et aujourd’hui il est dépassé : l’année 1881 comptant 3 naissances et pas de décès, pas d’immigration. La commune compte 25 feux. Elle est administrée par un conseil municipal composé d’un maire, d’un adjoint et de 8 conseillers. Le seul fonctionnaire municipal est l’instituteur. Pour le service religieux, elle est annexée à la commune d’Angos. Elle fait partie de la perception de Soues, et elle est desservie par le bureau de Tarbes pour les postes et télégraphes. Valeur du centime le franc 0f,488. Revenus ordinaires 803f.,42. III Les principales productions du territoire sont :
Les cultures principales sont le froment, le maïs et les pommes-de-terre. Procédés de culture : Peu ou point de jachères. Au champ qui a donné une récolte en froment ou autres céréales on plante du maïs, des pommes-de-terre, un peu de betteraves et vice versa. Les instruments de travail sont tous primitifs. Animaux : Les principaux animaux qu’on élève sont : les chevaux, les ânes, les bœufs, les vaches, les veaux, les cochons, les poules, les oies, les canards, les dindons et les pigeons. Chasse et pêche : Principales espèces de gibier : le lièvre, la perdrix rouge, la caille, la palombe, la grive et la bécasse. Pêche inconnue Voies de communication : Chemin d’intérêt commun n° 25 d’un côté au chemin de grande communication n° 5 de Rabastens à Bagnères-de -Bigorre et de l’autre au chemin départemental de Tarbes à Bagnères. Ce chemin traverse, en outre, la route nationale de Tarbes à Toulouse. Un chemin vicinal partant de Montignac et appartenant à la commune d’Angos et de Barbazan Debat, aboutit également à la même route à Piétat (hameau de cette dernière commune). Les seuls moyens de transport sont les voitures privées et surtout les bêtes de somme. Commerce local Il n’y a pas de commerce local. Les échanges ou ventes ont lieu pour le bétail dans les foires et marchés de Tarbes, Bagnères, Rabastens et Tournay. Pour les grains, légumes etc. Tarbes, Tournay et Bagnères. Mesures locales Pour les matières sèches : le quarteron (25 hl) le demi quarteron (12 hl) et le quart de quarteron (6hl 25). Pour les liquides : le char de vin (840 litres) et la mesure 52 litres. IV Le nom de Montignac dérive probablement de la position sur un monticule, Monti (Je monte) GNAC (un peu), d’après l’expression du pays. En effet, si l’on arrive du Nord, de l’Est ou de l’Ouest, il faut monter pour arriver à Montignac. Montignac possédait il y a vingt ans un joli château aujourd’hui démoli et dont il ne reste que quelques vestiges. On ne sait pas au juste à qui il a appartenu à l’origine et les archives communales sont muettes à cet égard. Ces archives, du reste, ne remontent qu’à l’année 1793 et ne contiennent que des actes de l’état civil. On y voit qu’en 1810 Duffourc d’Antist était maire de la commune de Montignac ; il était propriétaire du château. Il est probable que c’est vers cette époque que le sus-nommé était commandant du fort de Lourdes. Un Duffourc d’Antist, fils du précédent était général ; il était né à Tarbes et est mort à Jurançon (Basses-Pyrénées). D’apràs les vieillards de la commune, avant les Duffourc d’Antist, le château aurait appartenu à une famille de Nodrest. On raconte même qu’à l’époque de la Terreur une demoiselle propriétaire du château aurait été envoyée par des individus étrangers à la localité dans un étang voisin de l’église. Le langage des habitants est le patois de Bigorre à peu près le même partout, à part certaines nuances. Le chant patois tend à disparaître. Les mœurs à Montignac y sont assez paisibles ; on y pratique le culte catholique ; les costumes ne présente aucune particularité, et l’alimentation se compose de légumes et fruits, confits, porc salé. Peu de viande de boucherie. Enseignement Les documents manquent encore à cet égard. Les plus vieux racontent que les instituteurs étaient choisis, par le conseil municipal ; quelquefois par les habitants réunis et que s’il se présentait deux candidats, à la fois, on le choisissait par acclamation, ou bien si les deux aspirants instituteurs avaient chances égales, on avait recours à l’élection. On votait. L’enseignement consistait dans la lecture, l’écriture et un peu de calcul, et il se donnait quelquefois dans une chambre mal éclairée, le plus souvent dans une grange ou sous un hangar. À cette époque, on se faisait instituteur, pour échapper à la conscription. Bien souvent, deux communes voisines étaient desservies par le même instituteur. Aujourd’hui, cet état de chose a partout disparu. La commune de Montignac possède une jolie petite salle d’école bien disposée, bien éclairée, bien aérée. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant du logement de l’instituteur qui est très malsain. La commune possède une école mixte qui est fréquentée assez régulièrement mais le matériel scolaire (surtout les tables) laisse beaucoup à désirer, les tables auraient besoin d’être renouvelée. La commune n’ayant que ses revenus ordinaires, se trouvant au nombre des plus imposés, (0f,488 par franc), ne peut faire aucun sacrifice pour réaliser les améliorations que réclament soit la maison d’école, soit le logement de l’instituteur dont le traitement est de 1200 francs. Il faut compter au nombre des créations nouvelles une caisse des écoles et une caisse d’épargne scolaire.Cadastre napoléonien de MontignacLe plan cadastral napoléonien de Montignac est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[21]. Politique et administrationListe des mairesRattachements administratifs et électorauxHistorique administratifPays et sénéchaussée de Bigorre, quarteron de Tarbes, canton de Tarbes puis de Bernac-Debat (1790), Tarbes-Sud (1801), de Séméac (1973)[22]. IntercommunalitéMontignac appartient à la Communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées créée en et qui réunit 86 communes. Services publicsPopulation et sociétéDémographieÉvolution démographique
EnseignementLa commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle ne dispose plus d'école en 2016[28]. ÉconomieEmploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 81 personnes, parmi lesquelles on compte 79,5 % d'actifs (71,8 % ayant un emploi et 7,7 % de chômeurs) et 20,5 % d'inactifs[Note 4],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département. La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Tarbes, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 7 emplois en 2018, contre 3 en 2013 et 7 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 58, soit un indicateur de concentration d'emploi de 12,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,4 %[I 10]. Sur ces 58 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 6 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 96,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 3,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12]. Culture locale et patrimoineLieux et monuments
Personnalités liées à la communeHéraldique
Voir aussiBibliographieArticles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
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