MokusatsuMokusatsu (黙殺 ) est un mot japonais. Il se compose de deux kanjis : 黙 (moku, litt. « silence ») et 殺 (satsu, litt. « tuer ») et peut donc signifier soit « opposer une fin de non-recevoir » soit « s'abstenir de tout commentaire ». Certains ont avancé que cette ambiguïté était à l'origine de la décision des États-Unis de lancer les deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, les 6 et [1]. Controverse historiqueLa rédaction du Asahi shinbun utilise ce mot dans son édition du matin du , dans son article portant sur la conférence de presse tenue la veille par le premier ministre Kantarō Suzuki. Ce dernier avait lui-même employé ce mot devant les journalistes de la presse internationale pour définir l'attitude adoptée par son gouvernement en réponse à l'ultimatum lancé par les Alliés deux jours plus tôt, lors de la conférence de Potsdam le . Les propos de Kantarō Suzuki sont rapportés comme suit :
Rappelons que les Alliés menaçaient le Japon d'une destruction rapide et totale s'il n'acceptait pas la capitulation sans conditions. Était-ce d'abord pour des raisons de politique intérieure que Kantarō Suzuki employa le vocable mokusatsu : la première acception du mot lui permettant de calmer les ardeurs des militaires, farouchement opposés à toute idée de capitulation ? Répondait-il au contraire aux Alliés en des termes « plus diplomatiques » avec la deuxième acception ? Jouait-il sur l'ambiguïté ? Difficile à dire. Quoi qu'il en soit, les agences internationales de presse traduisirent ce vocable comme une fin de non-recevoir. On connaît la suite : le président Harry Truman autorisa l'utilisation de la bombe atomique, qui fut larguée sur Hiroshima, le 6 août 1945, puis trois jours plus tard sur Nagasaki[style à revoir][réf. nécessaire]. Références
Voir aussiBibliographie
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