Mitchel Air Force Base
Mitchel Air Force Base, également connue sous le nom de Mitchel Field, est une base aérienne de l'United States Air Force située sur les plaines de Hempstead (en) de Long Island, à Garden City dans l'État de New York. De 1940 à 1946, elle accueille le siège de l'Air Defense Command. Désarmée en 1961, Mitchel Field est devenu un complexe polyvalent, abritant le Cradle of Aviation Museum (en), le Nassau Veterans Memorial Coliseum, le Mitchel Athletic Complex (en), le Nassau Community College (en), l'université Hofstra et la Lockheed Corporation. Le site est aujourd'hui un district historique inscrit au registre national des lieux historiques. corr. lien HistoriquePremières installations sur le siteSur le site de la Mitchel Air Force Base, pendant la guerre d'indépendance, une base du nom de Hempstead Plains est utilisée comme centre d'enrôlement de l'armée. Pendant la guerre anglo-américaine de 1812 et celle du Mexique, elle devient un centre d'entraînement pour les unités d'infanterie[1]. Pendant la guerre de Sécession, les plaines abritent le Camp Winfield Scott. En 1898, pendant la guerre hispano-américaine, le site est connu sous le nom de Camp Black[1]. En 1917, Hazelhurst Field #2 est établi au sud de Hazelhurst Field (en) pour servir de base d'entraînement et de stockage, intégrant l'important Air Service Aviation Concentration Center. Il s'agit alors d'un deux plus grands terrains d'entraînements aux États-Unis, parcours par des centaines d'aviateurs. De nombreux bâtiments ont été érigés sur Roosevelt Field et Field #2 en 1918 afin de répondre à cette expansion rapide[2]. Fondée en 1917 sous le nom de Hazelhurst Aviation Field #2, la base est renommée au cours de l'année Mitchel Field en l'honneur de l'ancien maire de New York John Purroy Mitchel, tué la même année lors d'un entraînement pour l'United States Army Air Service en Louisiane. Entre-deux-guerresLa base Mitchel Field continue de croître après la Première Guerre mondiale et entre 1929 et 1932. Un vaste programme de construction est entrepris pour transformer les installations temporaires en un poste militaire permanent, avec de nouvelles casernes, des entrepôts, un hangar et des bâtiments administratifs. Une grande partie de cette construction existe encore aujourd'hui, utilisée à des fins non militaires. La base est devenue un aérodrome majeur tant pour l'Air Corps que pour diverses activités civiles. Durant les années 1920 et 1930, diverses unités d'observation, de combat et de bombardement sont stationnées sur l'aérodrome. Le , en plein âge d'or des courses aériennes, la Pulitzer Trophy Races est organisée à Mitchel Field. Trente-huit pilotes effectuent quatre tours de 29 milles (47 km). Le capitaine Corliss Moseley remporte le concours, avec un coureur Verville-Packard VCP-R, une version nettoyée de l'avion de poursuite Army's VCP-1, à 156,54 milles par heure (251,93 km/h)[3]. En octobre 1923, Mitchel Field est le théâtre du premier concours de saut d'avion dans le pays. Au cours de la même année, deux records mondiaux de vitesse d'avion y sont établis. En 1924, le service postal aérien voit le jour dans des vols expérimentaux commencés à l'aérodrome. En septembre 1929, le lieutenant général James H. Doolittle y effectue le premier vol aveugle au monde[4]. À l'orée de la Seconde Guerre mondiale 1938, Mitchel Field est le point de départ du premier vol de bombardier transcontinental sans escale, réalisé par des bombardiers B-18 Bolo[5]. La première démonstration de reconnaissance aérienne à longue portée se produit à Mitchel Field également. En mai 1939, trois B-17, avec le lieutenant Curtis LeMay à la navigation, parcourent 620 milles (soit 1 000 km) en mer et interceptent le paquebot italien SS Rex (en) — de la portée, de la mobilité et de la précision de l'aviation moderne pour l'époque[6],[7]. Le 21 septembre de la même année, la base est frappée par l'ouragan de Nouvelle-Angleterre. L'eau monte jusqu'aux genoux, de nombreux arbres sont renversés et le verre situé au sommet de la tour de contrôle de la circulation est brisé[8]. Seconde Guerre mondialeEn 1940, la Mitchel Field accueille le siège de l'Aerospace Defense Command, un commandement chargé de développer la défense aérienne des villes, des zones industrielles vitales, des bases continentales et des installations militaires. Plus tard, la First Air Force (en) est chargée de la planification et de l'organisation de la défense aérienne de la côte est. Sous sa supervision, un système de patrouille aérienne est mis en service le long de la côte[1]. En 1943, Mitchel Field devient une zone de rassemblement pour les bombardiers Consolidated B-24 Liberator et leurs équipages, avant d'être envoyés en mer[9]. Mitchel Field est une importante source d'approvisionnement pour la garnison et la défense des bases aériennes de l'Atlantique Nord, de Terre-Neuve, du Groenland et d'Islande. Depuis l'aérodrome est menée la planification de la défense aérienne de Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve. Des missions de patrouille anti-sous-marine sont effectuées le long de la côte atlantique en 1942 par l'avion anti-sous-marin des United States Army Air Forces basé à Mitchel[1]. Sous la direction de la First Air Force, le I Fighter et le I Bomber Command installent leur base de commandement et de contrôle sur l'aérodrome Mitchel. Des groupes et des escadrons de chasseurs tactiques sont formés, puis entraînés à l'AAF Training Command avant d'être déployés sur les théâtres de guerre à l'étranger. Des milliers de membres de l'armée de l'air passent par la base pour servir dans des missions de combat à l'étranger. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les GIs de retour de combats passent de nouveau par Mitchel[1]. Parmi les accidents d'avion ayant touché la Mitchel Field, un P-47 frappe le Barnard Hall de l'université Hofstra le [10]. Armée de l'air américaineEn , le quartier général de l'Air Defense Command est établi à l'aérodrome Mitchel. Avec la création de la United States Air Force en tant que service distinct en 1947, Mitchel AAF est rebaptisé Mitchel Air Force Base (Mitchel AFB). En , les responsabilités de l'Air Defense Command sont temporairement assumées par le Continental Air Command (en) (ConAC), aussi situé à Mitchel AFB. Responsable de la réorganisation de l'Air Force Reserve Command, le First Air Force siège à Mitchel AFB. Elle supervise la formation de la réserve aérienne dans quinze États de l'Est et dans le district de Columbia[1]. En raison des problèmes liés à l'exploitation des avions tactiques dans la zone urbaine — bruit, étroitesse du champ et manque de sécurité —, Mitchel AFB est relevé de sa responsabilité défensive de l'espace aérien de New York en 1949[5]. L'Army Air Defense Command (en) quitte Mitchel AFB le . Après le rétablissement de l'Air Defense Command le , son siège est déplacé le 8 du même mois à l'Ent Air Force Base (en) à proximité de Colorado Springs, une position considérée comme « plus au centre » du territoire, selon les recommandations de l'U.S. Air Defense Plan[11]. Le , le président élu Dwight D. Eisenhower décolle de Mitchel Field sur un avion de l'US Air Force en direction de la Corée du Sud, afin de tenir une promesse électorale[5],[12]. Le , le vol du record de vitesse transcontinental de 4 heures et 8 minutes réalisé par le colonel W. Millikan sur un North American F-86 Sabre se termine à Mitchel AFB. FermetureLes vols sont interrompus en et l'unité est réaffectée à la McGuire Air Force Base (en) située dans le New Jersey. La Mitchel Air Force Base ferme le [13]. La propriété est cédée au comté de Nassau pour être réaménagée[13]. Le site possède toujours des logements militaires et des locaux d'échange afin de soutenir les familles et les activités des militaires dans la région. La ligne Garden City–Mitchel Field Secondary (en), vestige de la branche centrale de la Long Island Railroad de Garden City à Bethpage, se termine dans la partie nord de Mitchel Field, offrant un service de fret sporadique. Les installations encore en place en 2018 sont classées district historique et inscrites au registre national des lieux historiques[14].
Commandements assignées
Unités assignées
Notes et références(en) Cet article contient du texte publié par l’Air Force Historical Research Agency dont le contenu se trouve dans le domaine public.
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