Michel TrojaMichel Troja
Michel Troja ou Michele Troya, né à Andria le et mort à Naples le est un médecin italien. Il est l'inventeur du cathéter. BiographieSa famille le destine à la prêtrise mais depuis son enfance, il est très intéressé par tout ce qui ressemble aux sciences naturelles[1]. Il devient alors étudiant en médecine à Naples, où il passe son doctorat. En 1774, il obtient une bourse pour suivre une formation post-doctorale à Paris où il poursuit la recherche de Henri-Louis Duhamel du Monceau sur la croissance des os[2]. Ses travaux suscitent l'intérêt de Lazzaro Spallanzani. Membre correspondant de l'Académie des sciences, il écrit cinq articles pour le Supplément à l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. De retour à Naples en 1779, il est nommé chirurgien de l'hôpital des Incurables de Naples puis professeur d'ophtalmologie à l'université de Naples. En 1780, il devient premier chirurgien de Ferdinand Ier des Deux-Siciles, membre de la Chambre du Roi, et « il accompagn[e] ce prince dans tous ses voyages, et pendant que Ferdinand s'amus[e] à la chasse, Troja s'occup[e] de dissection, de botanique de recherches microscopiques, et d'une foule d'autres travaux, auxquels les circonstances lui permett[ent] de se livrer. »[1] Il est étroitement associé à de nombreux hommes célèbres de son temps : Felice Fontana, Albrecht von Haller, Joseph Lieutaud, Louis Jean-Marie Daubenton, Félix Vicq-d'Azyr, Giovanni Alessandro Brambilla... Il travaille avec Fontana, sur les vipères et avec Giuseppe Saverio Poli sur les mollusques[3]. Troja est l'inventeur d'une sonde vésicale en caoutchouc, le cathéter[4] et l'auteur de plusieurs ouvrages importants sur le remodelage osseux : la première édition est publiée à Paris en 1775. Il écrit un traité sur les maladies des yeux[5] et un autre sur les maladies des voies urinaires[4]. En 1801, après une violente épidémie de variole à Palerme, il planifie la mise en place de la vaccination de Jenner contre la variole dans le royaume des Deux-Siciles[6]. En 1799 et 1807, il perd par deux fois ses manuscrits et sa bibliothèque à la suite des pillages qui ont lieu à Naples[1]. Il meurt subitement en 1827 à Naples. Il est le père de Carlo Troja et Ferdinando Troya (it), tous deux futurs premiers ministres du royaume des Deux-Siciles. Sources
Notes et référencesNotesRéférences
|
Portal di Ensiklopedia Dunia