Michel LelièvreMichel Lelièvre (Namur, 11 mai 1971) est un ex-détenu belge qui a été membre du gang de Marc Dutroux lors de l'affaire Dutroux. En tant que toxicomane dépendant, Lelièvre était considéré comme une marionnette de Dutroux. Il a joué un rôle actif dans l'enlèvement de quatre filles, et du trafic de drogue associé. Lelièvre a avoué tous les chefs dont il était accusé. Enlèvement de Laëtitia Delhez et complicité d'assassinatLe , en début de soirée, Laëtitia, quatorze ans, est enlevée à sa sortie de la piscine de Bertrix par Marc Dutroux et Michel Lelièvre. Selon leurs propres déclarations, ils se seraient rendus tous deux à Bertrix dans le but d’enlever une jeune fille si l’occasion s’en présentait. Après l’avoir kidnappée, Dutroux l’aurait droguée et violée à trois reprises. Laëtitia a été enfermée dans la cache de Marcinelle, avec Sabine, pour n’en être délivrée que quelques jours plus tard par les enquêteurs du juge Connerotte. Il a aidé Marc Dutroux dans tous ses crimes dont l'enterrement de An Marchal et Eefje Lambrecks, vivantes, avec l'ancien complice de Dutroux Bernard Weinstein, à 3 mètres de profondeur sous son hangar à Jumet. CondamnationEn juin 2004, Lelièvre, 33 ans, est condamné à 25 ans d'incarcération par la cour d'assises d'Arlon lors du procès Dutroux. Il était en détention depuis 1996. En octobre 2005, il a demandé une libération conditionnelle pour la première fois après avoir purgé un tiers de sa peine. Cette demande a été rejetée car il n'avait toujours pas payé l'indemnisation à ses victimes. Plusieurs demandes ultérieures de libération conditionnelle ont également été rejetées en raison du problème de drogue de Lelièvre[1]. En 2007, Lelièvre s'est vu accorder des dommages-intérêts de 6 000 euros par la Cour européenne des droits de l'homme parce qu'il avait été en détention provisoire pendant trop longtemps — huit ans — jusqu'à son procès[2]. LibérationDepuis 2013, Lelièvre a été autorisé à sortir plusieurs fois de prison pour quelques heures et sous surveillance. En 2018, il a obtenu un congé pénitentiaire pour la première fois et a passé une nuit à l'extérieur de la prison. Fin septembre 2019, quelques années avant la fin de la peine de Lelièvre, le tribunal des peines de Bruxelles a décidé de lui accorder une libération conditionnelle à condition qu'il retrouve un logement[1]. Le 20 octobre 2019 à Bruxelles, environ 400 personnes sont descendues dans la rue lors d'une « Marche noire » pour protester contre cette libération. Cette marche était le pendant de la Marche blanche qui s'est tenue le 20 octobre 1996[3],[4]. Après avoir trouvé un foyer, Lelièvre, 48 ans, a été libéré de prison le 2 décembre 2019. Les conditions de sa libération stipulaient qu'il n'était pas autorisé à commettre de nouveaux crimes, et devait toujours se présenter à son assistant de justice, ne pas consommer d'alcool ou de drogues, suivre une formation ou chercher du travail, indemniser ses victimes, n'avoir aucun contact avec elles ou d'autres auteurs, et a dû éviter un certain nombre de régions (dont les provinces Brabant flamand, Limbourg, Hainaut, Liège et Luxembourg et certains lieux de la région de Bruxelles)[5]. Le 18 décembre 2019, il était attendu et fut roué de coup par un groupe en quête de vengeance[6]. Bibliographie
Source de traduction
Notes et références
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