Michel HuberMichel Huber
Michel Huber (né à Tulle le et mort à Paris le [1]) est un statisticien et démographe français, dernier directeur de la Statistique générale de la France. BiographieÉlève de l’École polytechnique (1895-1898), puis de l'École supérieure d'électricité (1898-1899), Lucien March le recruta en 1901 à la Statistique générale de la France, dont lui-même devint directeur en 1919. Il effectua des missions d'observation de l'industrie en Allemagne et au Royaume-Uni, officiellement pour homogénéiser les dénombrements par filière industrielle dans les statistiques de production de ces trois grandes puissances. Des tables d'équivalence qu'il établit pour l'occasion sortit son « Répertoire technologique des noms d'industries et de professions en français, anglais et allemand, avec trois dictionnaires alphabétiques[2] », qui fut utilisé sans modification jusqu'en 1939 pour établir les chiffres de production. Il s'est ensuite consacré à la démographie et aux techniques de recensement. En 1914, il succéda à Gaston Cadoux à la présidence de la Société de statistique de Paris, dont il était membre depuis 1902. En 1922, il fut appelé par Émile Borel à enseigner à l'Institut de statistiques de Paris, nouvellement créé. Il y donnait notamment un cours de démographie et de statistique sanitaire[3], longtemps la référence unique en langue française[4]. L'activité qu'il déploya pour maintenir à jour, malgré la baisse des crédits de fonctionnement, le Bulletin de 1a Statistique Générale, lui valut l'attribution du prix Montyon (1936), l'année où il fut mis à la retraite. Il poursuivit néanmoins son activité scientifique au sein des deux associations dont il était membre. Sous l'Occupation, comme en 1914-1918, il poursuivit clandestinement avec Félix Leprince-Ringuet et d'autres les séances de travail de la Société de statistique de Paris. Publications
Notes
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