À partir de 1891, il travaille presque exclusivement en tant que céramiste, afin d'exploiter des terrains argileux disponibles
Médailleur mais aussi peintre et céramiste comme son père et sculpteur comme sa mère, le jeune artiste est déjà distingué lors de l'Exposition universelle de 1889 (nouvelle mention honorable pour une gravure[5]), et de l'Exposition universelle de 1900, où il expose dans la section Industrie. Lors de ce dernier évènement, il a présenté une très grande vitrine avec ses réalisations[6].
Puis il est jury aux expositions de Liège, Bruxelles, Anvers, Saint-Pétersbourg, Saint-Louis, Munich, Londres ou Amsterdam.
Michel Cazin est mobilisé en 1914 lorsque se déclenche la première guerre mondiale. Mobilisé comme garde-voie, il est affecté à Dunkerque.
Il meurt le lors de l'explosion accidentelle du torpilleurRafale ancré au port de Boulogne[7],[8]. Il est considéré comme mort pour la France[4]. Sa femme, l'artiste peintre, décoratrice, auteure d'objets en cuir, argent, cuivre, Berthe Cazin, née Marie Berthe Yvart[4], qui l'accompagnait, est grièvement blessée au visage[9], et quasi aveugle après un décollement de rétine[4].
Berthe Yvart (Boulogne-sur-Mer - Sèvres ) a été peintre, céramiste, orfèvre. Élève de Jean-Charles Cazin, elle épouse son fils Michel[10].
Berthe Cazin a exposé au salon de la société nationale des beaux-arts, notamment en 1913 quelques peintures Famille de terriens, Flandre occidentale, Campagne saline[11].
Elle a principalement effectué des œuvres de décoration (ornements de fruits, fleurs, feuilles, branches stylisées), vases, assiettes. Elle travaille la céramique, le métal martelé ou repoussé, le cuivre, l'argent, le cuir, l'écaille, etc[10].
La variété des réalisations et des techniques utilisées, et maîtrisées, demeure une caractéristique de son œuvre.
Michel Cazin a réalisé une série de portraits-médailles : Pierre-Marie Leprêtre, Hyacinte Petit, Coquelin cadet, Hippolyte Adam, Mme B. Cazin, etc[11].
Il exécute également des médailles commémoratives dont celle de l'orphelinat des arts, médaille offerte à Puvis de Chavannes pour ses 70 ans[4], ou encore des plaquettes telles que Résignée[11].
En tant que sculpteur, il expose en 1906 le buste de Mlle Yvart, et en 1907 Sakountala[11].
Céramiste, il suit les traces de son père, plusieurs de ses vases sont décorés de motifs, empruntés à la faune ou à la flore, modelés en relief ou peints à plat[11].
On trouve encore de lui des gravures originales de paysages, Le Mont Saint-Michel (1910), ainsi que des portraits à la pointe sèche et à l'eau-forte[11].
↑Musée d'Évreux, coll., Sur scène en 1900 : portraits d'acteurs, p. 101, éd. Somogy, 2003.
↑Selon le dictionnaire Bénézit, op. cit., l'explosion a lieu à Dunkerque, Michel Cazin étant à bord du navire, invité par le lieutenant de vaisseau Erzbischoff.
↑Bordeaux, arts déco, p. 115, éd. Somogy , 1997, (ISBN2850562890).
↑ ab et c« Cazin Marie Berthe née Yvart », dans le Bénézit.
↑ abcdef et gM. L. Blumer, cité dans la bibliographie.
Raymond Constant Serrure, Bulletin de numismatique, vol. 4 à 8, éd.Serrure., 1897.
Claude et Paul Augé, Larousse mensuel illustré, vol.2, p. 292, éd. Larousse, 1911.
« J.M Cazin », Gazette des beaux-arts, éd. J. Claye, 1920, p. 281 à 293.
David Karel, « Cazin, Aristide-Jean-Marie-Michel », dans Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord : peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, photographes, et orfèvres, Musée du Québec, Presses de l'Université Laval, , 962 p. (ISBN9782763772356, lire en ligne), p. 153.