Mes chers contemporains

Mes chers contemporains
Genre Websérie
Politique, critique
Création Usul
Réalisation Usul
Scénario Usul et Charles Salmacis
Narration Usul
Musique 6coups6mouches
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Nombre d’émissions 10
Production
Production Financement participatif
Diffusion
Diffusion YouTube
Dailymotion
Date de première diffusion
Date de dernière diffusion
Site web youtube.com/MrUsul2000

Mes chers contemporains (abrégé en MCC[1]) est une websérie française d'analyse politique et d'éducation populaire créée et présentée par le vidéaste Usul. Elle est composée d'une série de portraits d'acteurs de la vie politique, médiatique ou intellectuelle française. Elle est diffusée sur YouTube et sur Dailymotion et financée participativement via la plateforme Tipeee.

Concept

Chaque épisode est un portrait d'une personnalité politique/médiatique ou d'un courant de pensée politique servant de prétexte à une analyse et une prise de position personnelle sur des questions de société. L'auteur affirme, au fur et à mesure des épisodes, une position anticapitaliste et altermondialiste, « tendance Occupy Wall Street »[2] critique envers les institutions politiques et médiatiques. Il se montre également critique, bien qu'il partage leurs idées, envers des mouvements ou membres de la gauche anticapitaliste, partis trotskistes comme la LCR (dont il affirme avoir été membre) ou intellectuels de gauche comme Judith Bernard.

Usul revendique son émission comme s'inscrivant dans une démarche d'éducation populaire, de vulgarisation inspirée des films de Gilles Balbastre et des spectacles de Franck Lepage[3]. En réaction au succès sur Internet des discours d'extrême-droite, « il s'emploie à fédérer l'hémisphère gauche des Youtubeurs », et participe à l'émergence sur Internet d'une génération de vidéastes critiques et plus politisés[4], comme Osons causer, Le Stagirite, Dany Caligula ou Le Fil d'Actu[5].

Contexte de production

Usul en 2013.

En , Usul interrompt la production de l'émission à succès 3615 Usul pour « raisons personnelles »[6]. En , il crée une chaîne YouTube dédiée à des "chroniques hors jeux vidéo", avec une première vidéo d'une émission devant s'appeler Chroniques du Monde Libre, vidéo consacrée à la télévision[7].

En , Usul change de format et propose le premier épisode de Mes Chers Contemporains. Il crée également une page sur la plateforme de micro-financement Tipeee, annonçant souhaiter se désengager du système de financement de YouTube basé sur la publicité. En , l'émission Mes Chers Contemporains est la plus soutenue de la plateforme Tipeee, en termes de nombre de contributeurs (plus de 1 000) comme en termes de montant par épisode (plus de 10 500 ), une somme bien supérieure à ce qu'aurait rapporté la publicité[8].

Fiche technique

  • Texte, voix et montage : Usul.
  • Illustrations : Sylvain « Tohad » Sarrailh.
  • Mix : 6coups6mouches.

Réception

Chaque épisode de Mes chers contemporains a été vu entre 400 000 et 1 100 000 fois sur YouTube. Les retours, positifs, viennent pour la plupart de la presse web militante[9].

En , Usul publie une vidéo consacrée à l'essayiste français Étienne Chouard dans laquelle il réfute les accusations de collusion avec les milieux fascistes et antisémites. Il se rétracte le soir même, jugeant qu'il a « raté le coche » et que les liens de Chouard avec des personnalités comme Alain Soral vont au-delà des « erreurs pardonnables »[10].

Épisodes

Titre Date de publication Durée Thème et thèses Notes
Le Philosophe (Bernard-Henri Lévy) 20 min 37 s
Le Révolutionnaire (Olivier Besancenot) 23 min 16 s Usul lui-même est un ancien adhérent du NPA.
Le Citoyen
(Étienne Chouard)
30 min 20 s Si l'épisode prend la défense de Chouard, Usul se rétracte le soir même de la diffusion, publiant un texte où il dit regretter d'avoir été « sans doute trop indulgent » avec lui, concluant par « J'ai foiré, on ne m'y reprendra plus »[10].
L'économiste (Frédéric Lordon) 31 min 6 s
La Polémiste (Élisabeth Lévy) 34 min 8 s
Hors-série
Les « Jeunes »
(la Génération Y)
25 min 14 s
  • La fracture générationnelle entre la génération Y et la précédente.
  • Les thèses de l'économiste Thomas Piketty sur les inégalités économiques et le retour à une « société d'héritiers ».

La majorité du public de l'émission, et Usul lui-même, rentrent dans la tranche d'âge qualifiée de « génération Y ».

Le Salaire à Vie (avec Bernard Friot) 34 min 8 s
La pensée 68
(sociologie et culture de l'excuse)
35 min 30 s
  • Une défense des sciences sociales contre l'« obscurantisme » des pouvoirs politiques et médiatiques, qui les dénigre ou les ignore.
  • Une critique de la « propagande de guerre » au lendemain des attentats de Paris.

Le titre de l'épisode fait référence aux déclarations répétées du Premier Ministre Manuel Valls contre les analyses sociologiques du terrorisme, « car expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser »[11].

Le Journaliste (David Pujadas) 51 min 51 s
  • Une analyse détaillée, sur une semaine, du journal de 20 heures de David Pujadas sur France 2.
  • Les causes systémiques de la partialité et de la médiocrité des discours médiatiques : course à l'audience, collusion avec les intérêts politiques et les intérêts privés, instantanéité et manque de moyens.
Les flics (tout le monde déteste la police ?) 43 min 35 s

Sources

Notes et références

  1. Mathieu Dejean, « Usul, le youtubeur en guerre contre la fachosphère », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  2. Technikart 2015
  3. Alice Maruani, « Usul met Marx à la sauce YouTube (et inversement) », sur Rue89, (consulté le )
  4. Les Inrocks 2016
  5. Erwan Desplanques, « Les youtubeurs de gauche mènent la contre-attaque », sur Télérama, (consulté le ).
  6. Adrien Sénécat, « 3615 Usul: le clap de fin d'un gamer lettré », L'Express - L'Expansion, (consulté le )
  7. Lady Dylvan, « Usul se lance hors du jeu vidéo ! », madmoizelle.com, (consulté le )
  8. Le Mouv' 2014
  9. Sarah Bocelli, « « La Polémiste » (Élisabeth Levy), une vidéo d’Usul à ne pas manquer », sur madmoizelle.com, (consulté le )
  10. a et b Vincent Coquaz, « Dédiaboliser? Usul défend Chouard, et se ravise », sur arretsurimages.net,
  11. Sonya Faure, Cécile Daumas et Anastasia Vécrin, « «Culture de l’excuse» : les sociologues répondent à Valls », sur Libération.fr, (consulté le )

Liens externes