Melchior InchoferMelchior Inchofer
Melchior Inchofer (en hongrois Inchofer Menyhért[1]) est un jésuite hongrois, né en 1585, à Vienne ou Kőszeg, selon les sources, et mort le . BiographieNé à Kőszeg en 1585, il s’appliqua d’abord à l’étude de la jurisprudence ; mais il l’abandonna pour les mathématiques et la théologie, et finit par solliciter son admission chez les jésuites. Il était à Rome, où il avait été conduit par le désir de s’instruire ; et aussitôt qu’il eut terminé son noviciat, ses supérieurs l’envoyèrent à Messine, pour y enseigner les mathématiques, dont l’étude était fort négligée en cette ville, depuis la mort de Francesco Maurolico. Dans la vue de se rendre agréable aux habitants de Messine, il publia, en 1629, une dissertation sur la lettre qu’ils prétendent leur avoir été adressée par la Ste-Vierge. Cette pièce, qui montre l’excessive crédulité de l’auteur, fut déférée à la Congrégation de l'Index, et Inchofer cité devant ce tribunal. Il se justifia facilement des reproches qu’on lui faisait ; mais la dissertation demeura supprimée, et on ne lui permit de la reproduire qu’à condition d’en changer le titre, et de retrancher les passages qui seraient indiqués par un commissaire du tribunal. Inchofer passa encore deux années en Sicile, occupé à déchiffrer d’anciens manuscrits ; et il revint ensuite à Rome, où il devait trouver des secours abondants pour l’exécution du projet qu’il avait formé de publier le martyrologe romain avec des notes explicatives et des preuves. Il fut détourné de ce travail par l’évêque d’Eger (György Jakusics), sur l’invitation duquel il se chargea d’écrire l’histoire ecclésiastique de Hongrie. Le premier volume de cet ouvrage resta plusieurs années entre les mains des censeurs, avant qu’on pût obtenir la permission de l’imprimer. Dans l’intervalle, Inchofer avait eu une dispute assez vive avec Zaccaria Pasqualigo, qui soutenait qu’il était permis de mutiler les enfants pour donner plus d’agrément à leur voix ; et Inchofer, pour avoir réfuté les pitoyables arguments de son adversaire, s’était fait des ennemis de tous les musiciens. Le séjour de Rome lui devint donc insupportable ; et il sollicita de ses supérieurs la direction d’un collège où il pourrait reprendre son travail sur le martyrologe ; on lui assigna celui de Macerata, d’où il passa quelques années après à Milan, afin de prendre connaissance des manuscrits de la Bibliothèque Ambrosienne, relatifs à son objet ; mais il mourut dans cette ville, épuisé de fatigues, le , à l’âge de 64 ans. ŒuvresOn a de lui :
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