Megazone 23Megazone 23
Megazone 23 (メガゾーン23, Megazōn Tsū Surī ) est un anime japonais réalisé par Noboru Ishiguro, Ichirō Itano, Kenichi Yatagai et Shinji Aramaki et diffusé sous la forme de trois OAV le [1]. Il est inspiré de l’univers Macross, et demeure principalement connu pour être l’un des premiers OAV à succès et l’un des premiers animes cyberpunk de l'animation japonaise. SynopsisPremière partieYahagi Shōgo est un adolescent désœuvré et coureur de jupons qui, par hasard, entre en possession d’une étrange moto lourdement armée nommée Garland, et qui est de plus recherchée avec acharnement par la police. C’est en tentant de lui échapper que Shōgo tombe sur Bahamut, un ordinateur qui lui apprend la terrible vérité sur le monde qui l’entoure : l’endroit où il vit n’est qu’une réalité virtuelle, une reproduction de Tōkyō stationnant en orbite dans un gigantesque satellite (Megazone), l’humanité ayant disparu d’une Terre dévastée il y a cinq cents ans. Et le plus important : l’arme responsable de la désertification de la Terre n’a pas disparu, loin de là. Deuxième partieAu sein de la cité en orbite, une dictature militaire a été mise en place par le colonel B. D. dans le but de se défendre contre l’arme responsable de la destruction de la Terre cinq cents ans auparavant. Shōgo et sa petite amie Yui ont quant à eux trouvé refuge au sein d’un gang de bikers. Avec l’aide de l’intelligence artificielle Eve, ils vont affronter le colonel afin de montrer que l’humanité est apte à recoloniser la terre. Troisième partieLa troisième partie de l’OAV se découpe en fait en deux épisodes intitulés Le Réveil d'Eve et Le Jour de la libération. Cinq cents ans ont passé depuis les évènements des deux premières parties, lorsque Shōgo ramena la vie et Bahamut sur terre ; l’humanité s’est depuis confinée dans la cité d’Eden contrôlée par une intelligence artificielle : Bishop Won Dai. Eiji Takanaka, un hacker de génie, se voit confier une mission par un groupe mystérieux nommé EX Corp. Mais il va rapidement découvrir Eve, l’intelligence artificielle de Megazone, et une lutte qui le dépasse pour le devenir d’Eden. CommentairePersonnages principaux
Production et développement des OVA au JaponÀ l’origine, Megazone 23 devait être diffusé à la télévision, mais un malentendu financier permit l’exploitation sous la forme d’OVA[2] (original video animation, terme désignant des anime conçus pour être exploités directement sur support vidéo, là où la majorité des séries sont réalisées pour la télévision ou le cinéma). Le premier OAV officiellement reconnu au Japon est Dallos de Mamoru Oshii, sorti en 1983[3]. Pourtant, Megazone 23 est quant à lui le premier OAV à être réellement un grand succès populaire[4], démontrant par la même que le format était économiquement viable[5]. Il est intéressant de constater que ce choix de diffusion a pu influer sur le scénario : en effet, celui-ci arbore un ton plus adulte que la télévision, notamment à travers la violence et le sexe[5]. À l’origine, seul un épisode était prévu et c’est le succès inattendu qui poussa à réaliser les deux suites[6]. Cela explique en partie les grandes différences avec l’épisode premier[5] : le second adopte en effet un trait plus réaliste, et le troisième est une suite qui se déroule cinq cents ans après. Inspirations : de Macross au cyberpunkMegazone 23 est fortement inspiré de l’univers de Macross[7] – le responsable du character design Haruhiko Mikimoto est d’ailleurs le même[5], rendant les dessins assez proches dans le premier épisode. Cela se ressent notamment dans les thèmes développés sur les relations humaines[4]. Tout comme Macross, Megazone 23 inclut divers éléments mecha tel que Garland. Cet OAV est considéré comme l’un des premiers anime cyberpunk du Japon[8]. Il en présente en effet la plupart des caractéristiques : un monde de science-fiction post-apocalyptique et technologiquement avancé ainsi qu’une thématique sur l’existence et la réalité ; Megazone n’est qu’une réalité artificielle : les gens croient vivre à Tōkyō alors qu’ils sont dans l’espace[7],[4]. Dans Megazone 23, l’homme doit être rééduqué afin que les erreurs jadis inhérentes à sa nature ne se reproduisent plus[9]. Enfin, la conscience des intelligences artificielles est aussi un sujet important dans le cyberpunk. Références notablesLa série incorpore diverses références à d’autres films et séries. En premier lieu, les policiers impliqués dans la course-poursuite avec Shōgo ressemblent fortement à deux personnages de l’anime Lupin III : Lupin et Daisuke Jigen (la même référence se retrouve dans un épisode de Macross), Noboru Ishiguro ayant en fait travaillé sur cette série par le passé[6]. Toujours sur les animes, on trouve une référence à L'Épée de Kamui sur le sac de Mai. De nombreux clins d’œil sont aussi faits à la culture américaine : tout d’abord, on trouve dans le premier épisode une affiche de Streets of Fire, une des sources d’inspirations de l’anime[10], et dans le deuxième un flipper avec des personnages de Cosmocats et Silver Hawks, deux séries animées par le même studio AIC[11]. On peut aussi voir sur l’écran d’ordinateur des militaires divers mots comme « Harrison Ford », « Blade Runner » ou « L. Frank Baum ». Enfin, diverses marques sont présentes tout au long de la série, comme Coca-Cola, Lucky Strike ou encore Heineken[5]. RéceptionSortie et critiqueLe film sort en VHS le et connaît un succès aussi important qu’inattendu[12] ; en effet, le premier OAV s’est écoulé à plus de 100 000 exemplaires au Japon[13]. En revanche, les épisodes 2 et 3 ont rencontré plus de critiques, imputables notamment au fait qu’aucune suite n’était prévue à l’origine. L’OAV n’a cependant jamais été diffusé en français et n’a été exporté que dans les pays anglophones. Influence et adaptationL’influence la plus directe de Megazone 23 se ressent sur le premier film de Robotech sortie en 1986 : en effet, ce dernier mélange de nombreuses séquences tirées de l’OAV avec d’autres issues de Super Dimensional Cavalry Southern Cross pour le marché américain[14]. Le résultat fut d’ailleurs quelque peu mitigé. D’aucuns estiment que l’OAV a aussi eu une grande influence sur Matrix des Wachowski[4], par exemple à travers la réalité simulée[8]. On peut enfin noter qu’un jeu vidéo intitulé Blue Garland a été tiré de la série en 2007 sur PS3 : il met en scène une nouvelle fin après la partie 1[15]. Fiche technique
Équipe de réalisation
Doublage
Musiques
AnnexeArticles connexesLiens externes
Références et bibliographie
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