MegachileMegachile
Megachile est un genre d'insectes hyménoptères de la famille des Megachilidae, communément appelées « mégachiles » qui regroupe un grand nombre d'espèces d'abeilles solitaires. Ce groupe abrite la plus grande des abeilles actuellement connue, qui n'est trouvée que sur quelques îles d'Indonésie : Megachile pluto. Description du genreLe genre Megachile rassemble un grand nombre d'espèces (plus de 500 espèces regroupées dans plus de 50 sous-genres). Ces abeilles sont de tailles, formes et couleurs variées, souvent velues, et dotées de fortes mandibules. Elles sont qualifiées d'abeilles « coupeuses de feuilles » parce que de nombreuses espèces de mégachiles découpent des fragments réguliers, ovales ou arrondis de certaines feuilles ou fleurs pour construire le nid dans lequel elles déposeront leurs œufs. D'autres genres d'abeilles au sein de la même famille mâchent simplement des feuilles ou des pétales pour en faire une sorte de papier mâché. Certaines espèces collectent aussi des résines. Certaines espèces du genre Megachile coupent de manière si nette des feuilles ou des pétales que ceux-ci donnent l'impression d'avoir été poinçonnés. Il ne faut pas confondre les traces de leur travail avec les ravages causés au feuillage par les otiorhynques (Otiorhynchus), qui sont de petits coléoptères qui découpent aussi la périphérie des feuilles, mais de manière moins nette et moins circulaire. UtilisationsEn Amérique du Nord, une espèce indigène de mégachile est le premier pollinisateur utilisé par les agriculteurs et arboriculteurs pour la pollinisation agricole ou sylvicole, bien qu'une espèce importée d'Europe soit aussi utilisée (Megachile rotundata)[réf. nécessaire]. Comportements et reproductionSelon les cas et les espèces, les nids peuvent être construits dans les tiges creuses de plantes (on parle alors d'espèces « caulicoles »), dans les anfractuosités ou fentes d'écorces, de bois mort, de poutres, dans d'anciennes galeries creusées par d'autres insectes, dans des trous dans la roche ou dans une construction, mais le plus souvent dans des galeries creusées ou occupées dans le sol.
La démographie des mégachiles est « contrôlée » par de nombreuses espèces de guêpes et abeilles parasites qui pondent dans leur nids et mangent leurs larves. Parmi les parasites des mégachiles figurent de nombreux Gasteruptiidae, Leucospidae, Sapygidae, et même quelques mégachiles cleptoparasites, dont du genre étroitement lié Coelioxys. Différentes espèces de ce genre, et notamment les abeilles solitaires du sous-genre Chalicodoma, n'utilisent cependant pas de feuilles coupées pour former les cellules de leurs nids, mais se servent d'argile ou de résine végétale à demi-sèche, qu'elles mettent en forme dans leurs mandibules. Le sous-genre Callomegachile comprend l'une des plus grandes abeilles, l’abeille de Wallace (Megachile pluto), ainsi que l'une des plus grandes espèces de mégachiles trouvée aux États-Unis, récemment introduite d'Asie : le Megachile sculpturalis (abeille résinière géante). Les mégachiles n'ont pas de lobe (arolia) entre leurs griffes, ce qui ne leur permet pas de tenir et se déplacer sur des surfaces lisses (verre… ). État des populations, menacesLes mégachiles sont plus discrètes que les abeilles coloniales et ne produisent pas de miel, ce qui explique probablement pourquoi - hormis pour quelques espèces jugées d'intérêt commercial ou économique - elles sont mal suivies et l'état de leurs populations est mal connu ; ceci malgré leur grand intérêt agroéconomique en tant que pollinisateurs, et alors que les « abeilles à miel » sont dans le monde entier en déclin rapide et important pour des raisons encore mal comprises (Voir Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles). Comme toutes les abeilles et la plupart des insectes, les mégachiles semblent en régression. Les pesticides et parasites éventuellement introduits peuvent être en cause, de même que la destruction et la fragmentation de leurs habitats (le recul des prairies au profit de sols travaillés, le recul des fleurs sauvages, du vieux-bois, du bois mort et des arbres à cavités, l'imperméabilisation des sols urbains, les bâtiments modernes (pauvres en anfractuosités hospitalières pour ce type d'insectes)… et certains modes de gestion de l'environnement (les tontes régulières, et même la fauche tardive avec exportation (recommandée par la gestion différenciée comme moins nuisible que les tontes trop répétées) sont la cause d'une moindre disponibilité de pollen et de nectar, et d'une moindre ressource en tiges creuses (qui abritaient les nids et larves de certaines espèces). ConservationLa conservation de l'habitat d'espèce et notamment des zones fleuries sauvages, de « zones-refuges » non fauchées d'une année sur l'autre et d'habitats pour ces espèces (sols non travaillés, zones riches en cavités…) sont des moyens de protéger ces espèces, considérées comme utiles car excellentes pollinisatrices. En termes de conservation des espèces, de nombreux pays s'inquiètent de voir leurs populations de pollinisateurs s'effondrer (abeilles, papillons en particulier). En France, une des propositions du Grenelle de l'Environnement (fin 2007) était la mise en place rapide d'un plan de restauration « Pollinisateurs », sous l'autorité d'une DIREN coordinatrice, qui pourrait éventuellement s'appuyer sur des ruchers conservatoires. Les espèces européennesLes espèces européennes, selon Fauna Europaea (18 octobre 2018)[1],
Les espèces européennes du sous-genre ChalicodomaLe genre Chalicodoma est aujourd'hui considéré comme un sous-genre de Megachile[2]. Selon Fauna Europaea (7 mai 2019)[3],
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Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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