Maurice RonaiMaurice Ronai
Maurice Ronai, né le à Paris, est un militant et expert des politiques numériques publiques, auteur de documentaires et ingénieur de recherche français. Il a été membre de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) de 2014 à 2019. BiographieAprès des études d’histoire et géographie, Maurice Ronai participe en 1976 à la création de la revue Hérodote, aux côtés d’Yves Lacoste[1]. Après des collaborations à Sciences et Avenir, Science et Vie et Le Monde diplomatique, il assure précocement la rédaction en chef de trois publications spécialisées dans les technologies de l’information: Vidéotex, Infotecture et Infotecture Europe. Il publie, en 1979, avec Antoine Lefébure, au Monde Diplomatique, une des premières études consacrées aux enjeux économiques et géopolitiques des industries de l’information émergentes sous le titre « La Guerre des données »[2]. Il rejoint en 1982 la Mission interministérielle de l’information scientifique et technique (MIDIST), dont il dirige le département « Systèmes d’information ». Il représente la France, de 1982 à 1986, auprès du comité de l'information et de la documentation scientifiques et techniques (CIDST) des Communautés européennes, dont il assure la vice-présidence. Directeur des études de la société Topiques, il rédige pour le compte de la DGXIII de la Commission Européenne en 1988 le Rapport annuel de la Commission au Conseil des Ministres sur le marché européen de l'information. En 1990, il imagine Carte Expert, un agrégateur de sources d’information destiné aux entreprises. La société compte alors comme actionnaires le Crédit lyonnais (33 %) et Télésystèmes, une filiale de France-Télécom (33 %)[3]. Il participe en 1990, avec Jacques Rosselin, à la création de Courrier international[4]. Il anime de 1993 à 1996, pour le compte de la Cofremca, aux côtés d'Alain de Vulpian, le programme euro-américain de prospective Sociovision.[source insuffisante] Dans les années 90, il aide à promouvoir, en France, après de nombreux autres auteurs, les concepts de liberté et de gratuité d’accès aux données publiques, une préfiguration de l’open data: il publie, en 1996, Données Publiques, Accès, diffusion, commercialisation[5]. Chargé de mission au Commissariat général du Plan, il est rapporteur du « livre blanc » Administration électronique et protection des données personnelles. Ancien élève de l'Institut des hautes études cinématographiques[6], il est coauteur (avec Emilio Pacull) de deux documentaires, Opération Hollywood[7], consacré aux relations entre Hollywood et le Pentagone, et Mister President[8]. Maurice Ronai a été membre des comités de rédaction des revues Hérodote, Interférences et Le Débat stratégique. Ingénieur de recherche à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), qualifié par le Conseil national des universités (71e section) en 1998, il participe aux travaux du Groupe de sociologie de la défense (GSD), fondé par Alain Joxe. Dans ce cadre, il a coordonné la publication des Cahiers d'études stratégiques consacrés aux États-Unis. Il anime à l'EHESS un séminaire consacré aux révolutions militaires[9]. Il crée en 1998 Temps réels, la section numérique du Parti socialiste[10]. Délégué national du Parti socialiste pour les technologies de l'information[11] de 2003 à 2008, il rejoint en 2006 l'équipe de campagne de Ségolène Royal[12]. Étant l'un des conseillers de la candidate pour le numérique, il participe à la rédaction du rapport Rocard, République 2.0. Il a été membre de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) de 2014 à 2019[13]. Il collabore à l'Observatoire du Conspirationnisme Conspiracy Watch depuis 2018[14]. Filmographie
PublicationsMaurice Ronai a été le rapporteur du Livre Blanc Administration électronique et protection des données personnelles (rapporteur), La Documentation française, 2002[16]
Direction d'ouvrages collectifs
Contributions à des revues et ouvrages collectifs
Notes et références
Liens externes
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