Maurice Cognacq

Maurice Cognacq

Fonctions

Gouverneur de la Cochinchine française
1921-1926
Maurice Le Gallen Paul Blanchard de La Brosse
Directeur Université de médecine de Hanoï
à partir de 1902
Inspecteur général de l'Instruction publique (d)

Biographie

Naissance	2 mai 1870 Cayenne
Décès	Octobre 1949 (à 79 ans) Saint-Germain-sur-Avre (Eure)
Nationalité	française
Domicile	Paris
Activités	Médecin, administrateur colonial

Autres informations

Distinction	Commandeur de la Légion d'honneur‎

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Maurice Cognacq (Maurice Charles Cognacq) est un médecin français né le 2 mai 1870 à Cayenne, en Guyane et mort en octobre 1949 à Saint-Germain-sur-Avre[1].

Biographie

Enfance et jeunesse

D'une famille de l'île de Ré, fils d'Étienne Gustave Cognacq (1825-1879), sous-inspecteur général des douanes, et de Joséphine Fouré (1849-, remariée au général Raoul Bouguié), il passe sa thèse de médecine le 6 novembre 1893[2].

Il épouse Sarah Aurore Pestre le 22 septembre 1908 à Paris (9^e arrondissement).

Fonctionnaire colonial

Il commence sa carrière en Chine où il est médecin à la Légation française de Pékin, auprès du chef de la diplomatie française, Paul Beau. Ce dernier en fait son chef de cabinet quand il est nommé gouverneur général de l'Indochine française, à la suite de Paul Doumer, en 1903. Cognacq est ensuite nommé par Beau directeur de l'École de médecine de Hanoï, embryon d'une université indochinoise que le nouveau gouverneur général vient de créer. Au cours de cette carrière médicale, Maurice Cognacq contribue à propager les services de vaccination du Tonkin[3].

Sa carrière prend véritablement un élan nouveau quand il est chargé de superviser les services de l'enseignement en Indochine où « il s'illustre par sa façon brutale de gérer la grève d'étudiants du collège Chasseloup-Laubat »[4].

Gouverneur de la Cochinchine

Il est gouverneur de la Cochinchine française de 1922 à 1926, l'année de sa retraite[5]. Dès 1923, il est vivement pris à partie par la presse progressiste de Cochinchine, notamment par Paul Monin et Eugène Dejean de la Bâtie[6]. Malraux en fait une de ses têtes de turc dans le journal L'Indochine qu'il crée avec Paul Monin en 1925. « Il fut vivement attaqué par André Malraux pour ses méthodes autoritaires »[7],[8]qui le surnomme « M. Je-Menotte »[9].

En 1926, Cognacq est accusé d'avoir fait disparaître une partie des archives de Cochinchine. Pour cela et pour d'autres faits, il est mis à la retraite d'office ; mais refusant cette sanction, Cognacq poursuit l'administration devant le Conseil d'État qui lui donne finalement raison et lui accorde des dommages-intérêts importants.

Distinctions

• Commandeur de la Légion d'honneur.

Notes et références

1. Registre des inhumations au cimetière de Saint-Ouen, avec la mention « venant de St Germain s/Avre (Eure) » sur Filae
2. Cognacq, Maurice-Charles. De la sensibilité colorée : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue publiquement le 6 novembre 1893. Thèse de doctorat. impr. Cadoret
3. Yves Le Jariel, L'Ami oublié de Malraux en Indochine, Paul Monin, 1890-1929, Les Indes savantes, 2014, 260 p.
4. (en)Philippe M. F. Peycam, « The Birth of Vietnamese Political Journalism : Saigon, 1916-1930 », Google Livres, 2012 (consulté le 18 juillet 2013)
5. Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LK19-1019, « Discours prononcé par M. le docteur Maurice Cognacq, gouverneur de la Cochinchine, à l'ouverture de la session ordinaire du Conseil colonial le 26 octobre 1925 », Impr. du centre (Saïgon), 26 octobre 1925 (consulté le 18 juillet 2013)
6. Paul Monin, « A nous deux, Monsieur Cognacq », La Vérité,‎ 14 avril 1923
7. « Saint-Ouen (93) : cimetière parisien (partie ancienne) - Cimetières de France et d'ailleurs » (consulté le 18 juillet 2013)
8. Myriam Boucharenc, Joëlle Deluche, « Littérature et reportage : actes du Colloque international de Limoges, 26-28 avril 2000 », Google Livres, 2001 (consulté le 18 juillet 2013)
9. Sébastien Cauquil, « Malraux face au colonialisme : aspects du désenchantement en Indochine », SIELEC (consulté le 18 juillet 2013)

Liens externes