Matthias MatussekMatthias Matussek
Matthias Matussek (né le à Münster) est un journaliste et écrivain allemand. BiographieMatthias Matussek suit une scolarité chez les Jésuites puis va dans un gymnasium de Stuttgart où il obtient son abitur. Il étudie à l'Université libre de Berlin l'allemand, l'anglais américain et la littérature moderne. Après un mémoire sur le dandysme, il va à la Deutsche Journalistenschule d'où il sort diplômé en 1977 et devient rédacteur de la rubrique Culture au quotidien de Berlin Der Abend (de)[1] puis pour Stern et en 1987 Der Spiegel. De la chute du Mur de Berlin jusqu'au jour de l'Unité allemande (1990), il est correspondant à Berlin-Est et sera récompensé du Egon-Erwin-Kisch-Preis (de) en 1991. Der Spiegel l'envoie à New York (1992), Rio de Janeiro (1999) et Londres (2003). De 2005 à 2008, il dirige la rubrique Culture[2]. D' à , Matussek publie hebdomadairement un blog vidéo Matusseks Kulturtipp sur le Spiegel Online puis irrégulièrement[3]. En 2007, il est membre honoraire du Verein Deutsche Sprache[4] et en 2008, le magazine sur les médias V.i.S.d.P. (de) le nomme journaliste Internet de l'année[5]. Pour son roman Wie es leuchtet, paru en 2004, Thomas Brussig s'est inspiré pour son héros de Matthias Matussek lorsqu'il était correspondant à Berlin[6]. En , il est licencié du quotidien Die Welt en réaction à un message posté sur sa page Facebook. Il avait estimé que les attentats du 13 novembre 2015 en France allaient « donner une nouvelle direction au débat sur les frontières ouvertes et le quart de million de jeunes hommes non enregistrés qui circulent librement en Allemagne »[7]. OpinionsÀ travers des articles et des livres comme Die vaterlose Gesellschaft (La société sans père) (1998), Nous les Allemands (2006) et Das katholische Abenteuer (L'Aventure catholique) (2011) (tous des best-sellers en Allemagne), Matussek intervient à plusieurs reprises sur des sujets controversés. En 2009, il critique le conservatisme allemand contemporain, à son avis, une lutte des classes supérieures, et se décrit comme d'une gauche accidentelle. En tant que conservateur peu fiable et fils d'un maire CDU, il voit cette lutte comme une « lutte culturelle tardive dans laquelle la classe moyenne a vaincu les soixante-huitards comme dans un Sedantag permanent des conservateurs jeunes et vieux ». Ceux du juste milieu conservateur « que l'attaque panique économique a laissé derrière elle », qui s'en préoccupait uniquement, « se tapent sur l'épaule avec une suffisance insupportable ». Selon lui, le conservatisme d'aujourd'hui est « tombé dans un mode de vie de petit-bourgeois et un règlement de comptes éculé avec les adversaires gauchistes d'autrefois qui sont moindre » et a des « valeurs éclatées, radicales comme la gauche n'en aurait jamais eues »[8]. En 2010, il qualifie dans une contribution au débat la polémique créée par Thilo Sarrazin de référence « au-delà de l'indignation, avec laquelle le juste milieu de la société du consensus se protège de l'attaque afin d'escorter le bouleversant perturbateur dehors ». Il note à propos d'extraits du livre de Sarrazin qu'« une nostalgie s'épanche selon laquelle non seulement les Allemands travaillent à leur disparition démographique mais aussi prennent congé de leurs horizons culturel et patrimonial »[9]. Œuvre
Édition française
Source, notes et références
Voir aussiLiens externes
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