MaterpiscisMaterpiscis attenboroughi Materpiscis
Reconstitution 3D d'une femelle de Materpiscis au moment où elle donne naissance. Le poisson nouveau-né est encore rattaché à sa mère par le cordon ombilical.
Materpiscis (en latin : poisson-mère) est un genre éteint de poissons de la classe des placodermes. Il a vécu au Dévonien supérieur (il y a environ 380 Ma). Les fossiles de Materpiscis appartiennent tous à une seule et unique espèce, Materpiscis attenboroughi, le « poisson-mère d'Attenborough », l'un des plus anciens animaux vivipares connus[1],[2]. Le fossile a été découvert dans la formation de Gogo située dans la région de Kimberley, en Australie-Occidentale (nord-ouest de l'Australie) par Lindsay Hatcher, durant l'expédition menée en 2005 par John A. Long du musée Victoria de Melbourne. Les fossiles de la formation géologique de Gogo sont préservés dans des nodules calcaires : il est donc nécessaire d'utiliser l'acide acétique pour dissoudre le calcaire et faire apparaître le fossile[3]. SystématiqueLe genre Materpiscis et l'espèce Materpiscis attenboroughi ont été décrits en 2008 par John A. Long, Kate Trinajstic (d), Gavin C. Young (d) et Tim J. Senden (d)[3]. CaractéristiquesMaterpiscis devait mesurer environ 25 à 30 cm de long et possédait comme tous les placodermes une mâchoire puissante pour broyer ses proies, probablement des invertébrés à coquille dure, comme des palourdes ou des coraux[4]. Viviparité avéréeEn 2008, des plaques protectrices d'embryons ont été retrouvées dans le ventre de fossiles de Materpiscis femelles, sans trace de morsure ou de digestion. Les fossiles ont également montré, près de ces os d'embryon, la présence d'un sac vitellin recristallisé et d'un cordon ombilical[3]. Materpiscis devait donc être vivipare avec fécondation interne[5],[3]. Le titre de « plus ancien animal vivipare de l'histoire naturelle » doit être cependant partagé avec un autre placoderme de la même famille des Ptyctodontidae, découvert sur le même site : Austroptyctodus gardineri qui a montré la présence en son sein de trois petits embryons[6]. Publication originale
Voir aussiAutres poissons fossiles du Dévonien :
Liens externes
Notes et références
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