Mater semper certa estMater semper certa est (lat. « (L’identité de) la mère est toujours certaine ») est un principe de droit romain irréfragable (qui a le pouvoir de præsumptio iuris et de iure, ce qui signifie qu'aucune contre-preuve ne peut être apportée à l'encontre de ce principe, littéralement : il est présumé qu'il n'existe aucune preuve contre et par la loi). Sa signification est que la mère de l'enfant est toujours connue. Depuis 1978, lorsque le premier enfant a été conçu par la technique de fécondation in vitro, le principe du « Mater semper certa est » ne s'applique plus, car un enfant peut avoir à la fois une mère génétique et une mère naturelle (« de naissance »). Depuis lors, certains pays ont transformé l'ancien droit naturel en un droit codifié équivalent — en 1997, l'Allemagne a introduit le paragraphe 1571 « Mutterschaft » (la maternité), dans le BGB, définissant que « Mutter eines Kindes ist die Frau, die es geboren hat » (la mère d'un enfant est la femme qui a donné naissance à celui-ci). Le principe de droit romain ne veut toutefois pas s'arrêter à la mère, en fait, il se poursuit avec pater est semper incertus (« Le père est toujours incertain »). Cela a été régulé par l'adage Pater is est quem nuptiæ demonstrant (« celui-là est le père que le mariage désigne »). Essentiellement les fraudes de paternité avaient été à l'origine une fraude au mariage dans le code civil (en Allemagne l'historique « Ehelichkeitsanfechtungsklage » a été tout simplement rebaptisé « Vaterschaftsanfechtungsklage » lorsque la paternité légale a été redéfinie) en raison de ce principe. Aujourd'hui, même les pères mariés utilisent souvent les outils modernes de tests d'ADN afin d'assurer une certitude sur leur paternité[1]. En France, certaines décisions de jurisprudence se référent à ce principe :
— Cour d’appel de Rennes (6e ch.), Arrêt 01/02471, [2] Références
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