Lauréat du Prix SAM Art Projects & Prix Art [ ] Collector, Paris (2016), Mention spéciale à la 56ème Biennale de Venise (2015), Bourse d’aide à la création DRAC Centre (2013)
Les dessins de Massinissa Selmani se caractérisent par une extrême simplicité[12]. L'artiste considère son approche de dessin comme expérimentale[13]. Que ce soit par des dessins sur papiers, des montages d’images ou de courtes animations, l'artiste s'emploie à développer une poésie du dessin qui revêt souvent une dimension politique. En effet, ses œuvres trouvent leurs origines dans les actualités, issues des coupures de presse écrite qu'il collectionne depuis des années[2]. C'est par la confrontation et la juxtaposition, sans cohérence logique, d'éléments réels, qu'il crée des scènes énigmatiques et ambiguës, soulignant le caractère ironique, voire tragique de ces situations absurdes. La forme documentaire, le processus narratif et fictionnel sont au cœur des recherches de l'artiste qui détourne, avec subtilité, humour et délicatesse, notre perception usuelle de l'image et de la réalité.
Au Palais de Tokyo en 2018, Massinissa Selmani présente, pour son exposition personnelle Ce qui coule n'a pas de fin., une série d’œuvres autour des traces de Louise Michel qu'il a suivies en Algérie et en Nouvelle-Calédonie où cette figure légendaire de l’anarchisme fut déportée de 1873 à 1880, après la défaite de la Commune de Paris[3],[15].
Dans Le calme de l'idée fixe au Centre de Création contemporaine Olivier Debré en 2019, il s'est amusé à explorer les multiples potentialités du dessin à travers le volume, la projection ou l'animation. Il est aussi revenu aux fondamentaux de sa pratique en plaçant le décor, l'architecture et le topographique au centre des dessins présentés[16].
Expositions
Expositions personnelles
2011
L’Octroi, exposition de fin de résidence, Tours, France
2013
L’usine ne fait pas les nuages, Galerie Talmart, Paris, France L’Allure des choses, Galerie Mamia Bretesché, Paris, France
L’horizon était là, Maison Salvan, Labège, France Bleu comme une orange, Prix Art [ ] Collector, commissariat Catherine David, Paris, France
2017
Les choses que vous faites m’entourent, Galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris, France The pace of the outsides, Akinci Gallery, Amsterdam, Pays-Bas Même dans la pierre il y a du sable, commissariat Philippe Piguet, Galerie de l’Etrave, Thonon-les-bains, France Le vent ne veut jamais rester dehors, Galerie Selma Feriani, Sidi Bou Saïd, Tunisie
Rien sinon du rêve au doigt, Galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris, France
Expositions collectives (sélection)
2011
Habiter la terre, Biennale internationale d’art contemporain de Melle, commissariat Dominique Truco, France Visions nocturnes, Musée des Beaux-Arts de Tours, France
2012
Festival Alternative, Belgrade, Serbie
Exposition collective, Centre culturel français d’Oran, Algérie Limonaïa, commissariat Marie-Claude Valentin et Ghislain Lauverjat, Musée des Beaux-Arts de Tours, France
Exposition collective au Centre culturel français d’Alger, Algérie
2013
(One) hope map, commissariat Michel De Wilde, Hallen Belfort, Bruges, Belgique
Exposition collective, Centre culturel Français d’Annaba, Algérie
2014
Intervening Space : From the ultimate to the world, commissariat Yasmina Reggad, The Mosaic Rooms, Londres, Royaume-Uni Produire le commun, Biennale de Dakar, commissariat Elise Atangana, Smooth Ugochukwu NZzewi et Abdelkader Damani, Sénégal
2015
La vie moderne, 13ebiennale de Lyon, commissariat Ralph Rugoff, Lyon, France Double take, commissariat Diana C. Betancourt, Nature Morte Gallery, New Delhi, Inde All the world's futures, 56ebiennale de Venise, commissariat Okwui Enwezor, Venise, Italie
2017
Marcher dans le rêve d’un autre, Biennale d’ architecture d’Orléans, commissariat Abdelkader Damani et Luca Galofaro, Frac Centre, Orléans, France Un monde in-tranquille, Abbaye Saint-André, Centre d'art contemporain, Meymac, France I Want! I Want!: Art & Technology, commissariat Deborah Smith, Birmingham Museum and Art Gallery, Royaume-Uni Social Calligraphies, commissariat Magda Kardasz Zacheta, Zachęta National Gallery, Pologne
Waiting for Omar Gatlato: Contemporary Art from Algeria and Its Diaspora, Wallach Art Gallery, New York City, États-Unis Incursioni D'arte Nella Civiltà, Fondation Remotti, Camoglie, Italie Signes personnages, CCC OD, Tours, France
En attendant Omar Gatlato, Regard sur l'art en Algérie et dans sa diaspora, commissariat Natasha Marie Llorens, Friche de la Belle de Mai, Marseille, France Chamboulement, Galerie C, Neuchâtel, Suisse
Waiting for Omar Gatlato, catalogue d'exposition, édité par Natasha Marie Llorens, Wallach Art Gallery, New York, États-Unis (2019)[17]
Poles apart, catalogue d'exposition, textes de Ivana Vojt, Čedomir Vasić and Irina Subotić, édité par le Musée d'Art africain de Belgrade, Serbie (2018)
Ce qui coule n’ a pas de fin, catalogue de l’exposition, textes de Jean-Hubert Martin, Clothilde Chauvin et Yoann Gourmel, avec le soutien de SAM Art Projects, Palais de Tokyo, Paris, France (2018)
Massinissa Selmani, monographie digitale, préfacée par Mathias Enard, Naima Editions, Paris, France (2016)[18]
Intervening Space : From the ultimate to the world, catalogue d'exposition, texte de Yasmina Reggad, Londres, Royaume-Uni (2014)
↑"Un trait de crayon abolit le paysage", Ingrid Perbal, Qantara n° 106 : Le canal de Suez, une utopie moderne, Institut du monde arabe, 30 janvier 2018
↑Texte de Yoann Gourmel pour l'exposition Ce qui coule n'a pas de fin (2018) au Palais de Tokyo, Paris, France
↑Communiqué de presse de l'exposition Le calme de l'idée fixe (2019-2020) au Centre de Création contemporaine Olivier Debré, Tours, France