Massacre de Bilad el CheïkhLe massacre de Bilad el Cheïkh est le massacre d'un grand nombre de villageois arabes par la Haganah dans le village arabe palestinien de Bilad el Cheïkh, quelques heures après le massacre de la raffinerie de pétrole de Haïfa, pendant les premières phases de la guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire. Il s'agit de l'un des massacres les plus importants et les plus précoces de la guerre de 1948 en Palestine. Le massacre a eu lieu au petit matin et entre 21 et 70 hommes arabes adultes ont été tués. Au moins deux femmes et cinq enfants ont également été tués[1]. Les massacres ont eu un effet important sur le moral des civils palestiniens de la région de Haïfa[1]. Deux attaquants de la Haganah ont également été tués et deux autres blessés. Contexte historiqueCet incident s'inscrit dans le cadre de la guerre civile de 1947-1948 entre Juifs et Arabes dans la Palestine mandataire. Il a été précédé d'un certain nombre d'incidents violents, perpétrés l'un en représailles de l'autre. Les premières représailles majeures contre le village de Bilad el Cheïkh ont eu lieu le 12 décembre, à la suite de tirs arabes sporadiques contre la circulation dans le Wadi Rushmiya. Les forces de la Haganah tuent 6 villageois[2]. Le massacre de la raffinerie de pétrole de Haïfa a eu lieu le 30 décembre 1947, la veille de la seconde attaque de Bilad el Cheïkh[3]. Dans ce cas, c'est le groupe paramilitaire sioniste, l'Irgoun, qui a lancé un certain nombre de grenades sur une foule d'une centaine de journaliers arabes qui s'étaient rassemblés devant l'entrée principale de la raffinerie de pétrole de Haïfa, propriété britannique, à la recherche d'un emploi, faisant 6 morts et 42 blessés[3]. Des ouvriers arabes de la raffinerie et d'autres personnes ont attaqué des ouvriers juifs, tuant 39 d'entre eux[4]. La conclusion d'une commission d'enquête établie par la communauté juive de Haïfa est que l'attaque arabe n'a pas été préméditée et qu'il s'agit d'une réponse à l'assaut de l'Irgoun. L'Agence juive condamne le même groupe pour ce qu'elle appelle un « acte de folie » responsable de la perte catastrophique de vies juives. En même temps, elle autorise la Haganah à entreprendre une opération de représailles[5]. L'incidentDans la nuit du 31 décembre 1947 au 1er janvier 1948, le Palmah, une branche de la Haganah, a attaqué la ville de Bilad el Cheïkh pendant que les habitants dormaient, en tirant depuis les pentes du mont Carmel[4]. L'historien israélien Benny Morris écrit :
Selon Zachary Lockman, une soixantaine d'hommes, de femmes et d'enfants ont été tués et plusieurs dizaines de maisons ont été dynamitées[5]. Voir aussiLiens externesRéférences(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Balad al-Shaykh massacre » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
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