Elle fait partie du groupe de recherche « multiculturalisme et genre » inscrit dans la même université. Elle est également fondatrice de l’association espagnole de recherche en histoire de femmes.
Biographie
Irlandaise d’origine, Mary Nash est pionnière dans les études sur les femmes espagnoles en Espagne. Sa thèse de doctorat est intitulée « Les femmes dans les organisations de gauche en Espagne 1931-1939 » soutenue à l’université de Barcelone en 1977[3].
Elle recentre ensuite ses recherches à la seule période de la guerre civile espagnole de 1936-1939. Elle publie en 1975 un ouvrage consacré à l'organisation fémininelibertaire[4]Mujeres Libres, réimprimé plusieurs fois et traduit en français, allemand et italien, où elle rend visibles ces femmes encore inexistantes dans l’historiographie espagnole de l’époque[5],[6].
En 1982, elle fonde le Centre de recherches historiques sur les femmes à l'université de Barcelone, qu'elle dirige jusqu'en 1991. Elle a été présidente de l'Asociación Española de Investigación de Historia de las Mujeres (1991-1997) et co-dirige Arenal, « Revista de Historia de las Mujeres »[7].
Ses travaux vont évoluer de la même manière que la société espagnole. En se basant sur le travail du genre, elle s’interroge sur ces nouvelles femmes qui arrivent en Espagne et centre ses derniers travaux sur la question de l’identité, des migrants ainsi que sur la place de la femme au sein de l’immigration, son image, sa représentation, ses moyens d’insertion dans la société d’accueil[8].
L’action des femmes dans la guerre d’Espagne, in Encyclopédie politique et historique des femmes - Europe, Amérique du Nord, dir. Christine Faure, PUF, 1997.
Articles
Identités de genre, mécanismes de subalternité et procès d'émancipation féminine, Revista CIDOB d'Afers Internacionals, n°73/74, 2006, pp. 217-235, résumé en ligne.
Avec Isabel Morant, Arenal - Revista de historia de las mujeres : une expérience historiographique nationale, Clio, Histoire‚ femmes et sociétés, 16|2002, lire en ligne, DOI10.4000/clio.166.
(en) Defying male civilization : women in the Spanish Civil War, Denver, Colo, Arden Press, coll. « Women and modern revolution series », , 261 p. (ISBN978-0-912869-15-5 et 978-0-912-86916-2).
↑Mary Nash, La Mujer en las organizaciones de izquierda en España (1931-1939), Universitat de Barcelona, Facultat de Geografia i Història, (OCLC802748758).
Nicole Beaurain, Christiane Passevant, Femmes et anarchistes : De Mujeres libres aux anarchaféministes, L'Homme et la société, n°123-124, 1997, Actualité de l'anarchisme, page 76.