Au VIe siècle, les confins occidentaux de la Bretagne et le nord du Poitou sont encore majoritairement païens. Avant même d'être ordonné prêtre, Martin en est l'un des principaux évangélisateurs, avant d'effectuer un pèlerinage un pèlerinage sur le tombeaux des apôtres à Rome. Revenu dans sa région d'origine, il se retire dans une zone inhabitée de la rive droite de la Sèvre nantaise. Son existence solitaire et vertueuse attire à lui des disciples. Il est nommé archidiacre de l'Église de Nantes par l'évêque saint Félix et chargé de travailler à la conversion au christianisme des habitants vivant entre Goulaine et le lac de Grand-Lieu. Peu à peu, il y bâtit une église et agrandit son ermitage qui devient le monastère de Vertou, dont il est le fondateur et le premier abbé[5].
Hagiographie
La légende raconte que saint Martin de Vertou planta son bâton de pèlerin au milieu de ce qui allait devenir la cour de l'abbaye et que celui-ci prit racine, devenant un if qui apparaît sur le blason de la commune de Vertou.
Sa Vita, la Vita et miracula sancti Martini Vertavensis, est attribuée à l'hagiographe Létald de Micy[6],[7],[8].
Il est fêté le .
L'hagiographie de Martin de Vertou est narrée par les vitraux du chœurs de l'église Saint-Marin-de-Vertou de Vertou, réalisés après mai 1887 par le vitrailliste Antoine Meuret, de Nantes. Ils retracent la légende du saint, dont l'iconographie demeure rare. Ils représentent, de gauche à droite[5] :
Chapelle dédiée à Saint-Martin de Vertou, dans la cathédrale de Nantes.
En 1993, afin de marquer la reconnaissance de saint Martin comme patron de la paroisse de Vertou (lettre du du Vatican), une statue de saint Martin est réalisée par le sculpteur Jean Guitteny, inspirée de celle qui ornait l'église précédente de Vertou (la troisième église, de style roman). Saint Blaise devient également le patron secondaire de la paroisse[5].
Statue de Jean Guitteny à l'entrée de l'église Saint-Martin-de-Vertou à Vertou (1993).
Bas-relief du retable de la Vierge dans cette même église représentant saint Martin de Vertou (1888).
↑Molinier, Auguste, « 582. Martinus (S.), abbé de Vertou », Collections numériques de la Sorbonne, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 1, no 1, , p. 161–161 (lire en ligne, consulté le ).
↑Molinier, Auguste, Les Sources de l'histoire de France - Des origines aux guerres d'Italie (1494). I. Époque primitive, mérovingiens et carolingiens., Paris, A. Picard et fils, (www.persee.fr/doc/shf_0000-0000_1901_num_1_1_1026_t1_0161_0000_6), p. 161 n°582. Martinus (S.), abbé de Vertou..
↑ abc et dSaint Martin de Vertou, panneau de présentation de l'église Saint-Martin-de-Vertou, consulté sur site le 19 janvier 2025.
↑(en) Thomas Head, Hagiography and the cult of saints: the diocese of Orléans, 800 - 1200, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « Cambridge studies in medieval life and thought », , 342 p. (ISBN978-0-521-36500-0, lire en ligne), p. 218-222.
↑Marc Simon, « Létald de Micy, histoire ou fantaisie ? », dans Mélanges François Kerlouégan, vol. 515, Besançon, Université de Franche-Comté, coll. « Annales littéraires de l'Université de Besançon » (no 515), , 702 p. (ISBN2-251-60515-0, lire en ligne), p. 569–578.
↑Anne-Marie Turcan-Verkerk, « Langue et littérature latines du Moyen Âge », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques. Résumés des conférences et travaux, no 151, , p. 183–194 (ISSN0766-0677, DOI10.4000/ashp.3768, lire en ligne, consulté le ).