Il étudie la pharmacie à Paris et s'installe en 1848 à Riom. En 1860, il obtient une chaire de professeur à l'École de médecine et de pharmacie de Clermont-Ferrand. Marié à Marie-Françoise Béchonnet (1831-1866), il aura deux fils Louis Lamotte (1860-1923) et Henry (1854-1896) : le premier devient chirurgien et exerce de 1893 à 1922 à l'hôtel-Dieu de Beauvais[1]. Quant à son second fils, il devient pharmacien à Chantelle (Allier).
Martial Lamotte meurt le 23 février 1883 à Clermont-Ferrand[2]. Il est enterré au cimetière de Sussat (Allier), commune sur laquelle il habitait au lieu-dit les Gazeriers[3].
En 2023, année anniversaire de sa mort, une plaque commémorative est posée sur le portail de sa maison de Sussat par l'association locale Sussat animation[4].
Collaborateur d'Henri Lecoq
Il est un collaborateur permanent d'Henri Lecoq et le premier conservateur des collections de ce naturaliste clermontois.
Il s'est beaucoup intéressé aux champignons : il est d'ailleurs l'auteur d'une importante iconographie de champignons (édition originale de 858 planches à l'aquarelle). L'un des trois exemplaires réalisés (comportant 514 planches) est conservé au Musée Lecoq[7],[8].
Botanique
Lamotte publie, en 1847, avec Lecoq, un « Catalogue raisonné des plantes vasculaires du plateau central de la France, comprenant l'Auvergne, le Velay, la Lozère, les Cévennes, une partie du Bourbonnais et du Vivavais »[9]. Il publie la même année, seul, un autre catalogue sur la même thématique portant sur l'Europe Centrale (France, Suisse, Allemagne)[10].
Dix ans plus tard, il publie ses « Études sur le genre Sempervivum » (1864)[11] et sur le « Prodome de la flore du Plateau central de la France »[12] (1877).
Lamotte est membre de plusieurs sociétés savantes, dont l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont. Plusieurs de ses travaux scientifiques y ont fait l'objet de lecture (séances d'août 1851[14], du 7 décembre 1864[15] et de 1863[16]). Son nom est mentionné dans des ouvrages de référence en botanique, comme l'Index International des noms des plantes, pour l'espèce de Sabline de la Loire, Sabline de Lozère ou Arenaria ligericina[17], ou dans l'ouvrage de référence du Museum d'Histoire Naturelle de Paris, Du Jardin au Muséum en 516 biographies (2004)[18].
Par ailleurs, Lamotte étude la présence d'arsenic dans les dépôts des eaux minérales de l'Auvergne et publie en 1850 un ouvrage sur le sujet[19].
Catalogue raisonné des plantes vasculaires du plateau central de la France : comprenant l'Auvergne, le Velay, la Lozère, les Cévennes, une partie du Bourbonnais et du Vivarais, Paris, Victor Masson, , 440 p. (lire en ligne)
↑Camille Roux, « La conservation et le recensement des types nomenclaturaux du Massif central dans les herbiers de M. Lamotte et de H. Lecoq », Actes des Rencontres végétales du Massif central / 28-30 avril 2010, , p. 99-104 (lire en ligne [PDF])
↑Martial Lamotte, « Études sur le genre Sempervivum », Mém. Acad. Sci. Lettres & Arts Clermont-Ferrand, vol. VI, , p. 257-311 (lire en ligne, consulté le )
↑Lamotte, Martial, « Sur les Scirpus lacustris (Linné) et Scirpus Tabernaemontani (Gmel). - Recherches sur une nouvelle espèce du genre artemisia », article, , p. 5 p. (lire en ligne)
↑Lamotte, Martial, « Note sur le "Papaver dubium" de Linné, lue à l'Académie de Clermont (impr. Thibaud-Landriot) », note, , p. 7p. (lire en ligne)
↑Lamotte, Martial, « Études sur le genre Sempervivum, Lin. », note lue en séance académique de Clermont, , p. 57 p. (lire en ligne)
↑Lamotte, Martial, « Note sur l'observation météorologique », note lue à l'Académie de Clermont,1863, , p. 5 p. (lire en ligne)
↑Philippe Jaussaud et Édouard-Raoul Brygoo (dir.), Du Jardin au Muséum en 516 biographies, Paris, Publications scientifiques du Muséum, , 632 p.
↑Lamotte, Martial, Recherches sur la présence de l'arsenic dans les dépôts des eaux minérales de l'Auvergne, Clermont-Ferrand, Impr. Thidaud-Landriot, , 14 p.
Camille Roux, "La conservation et le recensement des types nomenclaturaux du Massif central dans les herbiers de M. Lamotte et de H. Lecoq", Actes des Rencontres végétales du Massif central / 28-30 avril 2010, 2010, p. 99-104.
Élisabeth Cartoux, Iconographie des champignons d'Auvergne de Martial Lamotte, [Clermont-Ferrand], Muséum Henri-Lecoq, , 71 p. (ISBN978-2-9528068-3-1)
Maurice Sarazin, « Le Centenaire de la mort de Martial Lamotte (1820-1883) », Le Pays gannatois, no 62, , p. 4-7 (ISSN0768-9705)
Auguste Sartory, « L'iconographie inédite de Martial Lamotte », Journal de Pharmacie d'Alsace et de Lorraine, (ISSN0996-1526)
Huguet, « Nécrologie : M. Martial Lamotte, botaniste à Gannat, 1820-1883 », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, no 15 « janvier, février et mars 1883 », , p. 6-8 (ISSN1153-2580)