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Marie de Luxembourg-Saint-Pol, dite Marie de Luxembourg, est née en 1472 et morte le , à La Fère[1],[2] (France). Reconnue pour son caractère charitable et pieux, elle est entre autres comtesse de Saint-Pol (Marie Ire) et comtesse de Soissons. De par ses deux mariages, elle accroît ses possessions et devient l'ancêtre commun à de nombreuses dynasties européennes via la maison de Bourbon.
Biographie
Origines et famille
Marie de Luxembourg est le quatrième enfant de Pierre II de Luxembourg-Saint-Pol (v. 1440-1482), comte de Saint-Pol et de Soissons, entre autres titres, et de sa seconde épouse, Marguerite de Savoie (1439-1483). Son nom vient du fait qu'il était un descendant de 9e génération de Henri V, comte de Luxembourg, appartenant donc à la branche française de la maison de Luxembourg.
Ainsi son père est le fils de Louis de Luxembourg-Saint-Pol (1418-1475), dit le Connétable de Saint-Pol, comte de Saint-Pol, et de Jeanne de Bar (1415-1462), comtesse de Marle et de Soissons.
Elle est la sœur de trois frères plus âgés qu'elle mais morts en bas âge ; de Françoise de Luxembourg (????-1523), future épouse de Philippe de Clèves (1459-1528), seigneur de Ravenstein ; et de Charlotte de Luxembourg (????-1526/1528), future épouse de Philippe d'Estavayer (????-1528).
En 1484, elle épouse Jacques de Savoie (1450-1486), son oncle maternel, comte de Romont et baron de Vaud, dont elle a :
Louise (1495-1575), abbesse de Fontevraud en 1534-1575.Marie de Luxembourg est une femme active et cultivée, modeste, en bons termes avec les cours de France et de Bruxelles. Environ 150 personnes sont à son service, ses ressources sont immenses et elle se révèle être une excellente administratrice.
Elle est capable de faire de longues chevauchées et ces voyages lui permettent de régler elle-même ses affaires.
Réputée bienfaisante et pieuse, Marie élève le château de La Fère, fonde le monastère de La Fère, les églises de Travecy (où dit-on son arrière-petit-fils Henri IV aurait entendu sa première messe après avoir abjuré ?), de Ly-Fontaine et de Vendeuil, entretient l’Hôtel-Dieu de La Fère, construit des halles à Condé-en-Brie, favorise la collégiale de Vendôme. Elle est également réputée avoir apporté le travail de la broderie en Vendômois[3], initia dès 1529 la verrerie à Saint-Gobain[4]
Elle mène aussi une activité politique, soutient les Valois, encourage ses enfants au service des rois de France, et François Ier se rendra souvent au château de La Fère..."
De par son père, Marie appartient à la maison de Luxembourg-Saint-Pol, branche cadette de la maison de Luxembourg-Ligny, elle-même branche cadette de la maison de Luxembourg, elle-même branche cadette de la maison de Limbourg. La maison de Limbourg s'éteint en 1348 et la maison de Luxembourg s'éteint en 1451.
À la mort de son second mari, elle prend la tutelle de ses enfants et gouverne le comté de Vendôme, dont elle a l'usufruit, jusqu'à sa mort le , à La Fère, en Picardie. Elle embellit fortement la ville de Vendôme, faisant restaurer ou reconstruire plusieurs édifices. C'est également elle qui rend aveu au roi Charles VIII pour la châtellenie d'Epernon le [réf. nécessaire].
En 1527, Charles III (1490-1527), duc de Bourbon, dit le connétable de Bourbon, meurt à Rome. Chef de la maison de Bourbon sans héritier direct, cette qualité est transmise à son proche parent, le fils aîné de Marie, devenant Charles IV. Le duché de Bourbon ainsi que l'ensemble de ses autres biens sont, quant à eux, confisqués par la Couronne de France pour cause de forfaiture de Charles III.
En 1529, la paix de Cambrai lui fait perdre de nombreux fiefs flamands. En guise de compensation, elle obtient de François Ier, roi de France, par engagement de la Couronne l'année suivante : le duché de Valois, dont son fils Charles devient gouverneur, avec la Picardie et l'Ile-de-France ; le comté de Montfort-l'Amaury, les seigneuries de Chauny et Tergnier, Ribemont, Dourdan, et certains ajoutent le comté de Castres. Ces fiefs, elle n'en est l'engagiste usufruitière qu'à titre temporaire, au mieux viager[5].
D'après le livre La Fère, son histoire, du fait de la mort prématurée de son fils Charles, son héritier direct est son petit-fils, Antoine de Bourbon (1518-1562), duc de Vendôme, roi consort de Navarre par son mariage avec Jeanne d'Albret ; ils sont les parents du futur Henri IV (1553-1610), roi de France.
↑Certains disent à Ham, en 1546 qu'on trouve aussi pour sa mort correspondant à l'ancien style du calendrier[réf. nécessaire]
↑Épitaphe du tombeau de Marie du Luxembourg dans la collégiale Saint-Georges de Vendôme (détruite) « En ce même lieu gist très-sage et très-excellente princesse Marie de Luxembourg, comtesse de Saint-Paul et de Marles, femme dudit comte François de Bourbon, laquelle trépassa en son château de La Fère, en Picardie, le premier avril 1546. » Philibert-Jérôme Gaucher de Passac, Vendôme et le Vendomois, chez Morard-Jahyer, 1823.
↑Jean Vassort, Une société provinciale face à son devenir : le Vendômois aux XVIIIe et XIXe siècles, Paris, Publications de la Sorbonne, , p. 82
↑Dictionnaire historique du Département de l'Aisne, Maximilien Melleville, 1865 ; Histoire de la ville de Chauny, Maximilien Melleville, 1869 ; Précis sur la ville de Montfort-l'Amaury, M-J L'Hermite, 1825 ; Chronique de Dourdan, Joseph Guyot, 1869 ; Histoire du Duché de Valois, Claude Carlier, 1764, livre 7 p. 551.
Guy de Passac, Vendôme et le Vendômois : ou Tableau statistique, Historique et Biographique du duché aujourd'hui arrondissement de Vendôme, Éditions culture et civilisation, .
"Marie de Luxembourg et son temps" du syndicat d'initiative de La Fère (Chanoine C. Thelliez)
Anne S. Korteweg, « La collection de livres d’une femme indépendante: Marie de Luxembourg (v. 1470-1547) », dans Anne-Marie Legaré, éd., Livres et lectures de femmes en Europe entre Moyen Âge et Renaissance, Turnhout, Brepols, 2007, p. 221-232. [présentation en ligne]
Liens externes
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