Marie ChiffonMarie Chiffon
Marie Chiffon, née Marie Augustine Gaboriaud le à Ardelay (Vendée) et morte le à Nouméa en Nouvelle-Calédonie[1], est une militante républicaine qui fut ambulancière pendant la Commune de Paris de 1871. Elle est surnommée « la Capitaine »[2]. BiographieNée dans une famille de paysans vendéens[3], Chiffon part travailler comme lingère à Paris dans les années 1860[4]. Elle se marie le 15 janvier 1867 dans le 12e arrondissement avec Jules Chiffon, commerçant et originaire d’une famille de tailleurs de pierre de la région dijonnaise[3],[4]. Ancien militaire, son mari est élu capitaine au 121e bataillon fédéré dans la Garde nationale le 28 mars 1871, la veille de la proclamation du Conseil de la Commune[4]. Elle rejoint l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés en tant qu'ambulancière[4]. Au cours de la Semaine sanglante où les troupes versaillaises entrent dans Paris, Chiffon défend, avec son mari, le pont d'Austerlitz et le boulevard Mazas sur une barricade[4]. Elle permet aux Fédérés de rentrer dans une maison pour défendre l'avenue Daumesnil[5]. Félix Pyat la présente comme « une Louise Michel plus obscure, plus inconnue, non lettrée, plus peuple, plus brave encore, dont le nom plébéien même a nui à sa gloire »[2]. En raison de ses activités durant la Commune, elle est emprisonnée à la prison des Chantiers de Versailles[4] puis transférée à la prison centrale d'Auberive. Le 4e conseil de guerre la condamne, le 11 mai 1872, à vingt ans de travaux forcés[6]. Après rejet du pourvoi le 5 juillet 1872, elle est déportée à bord du navire l'Orne et arrive le 16 juillet 1874 à Nouméa[6]. Sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879[2]. Elle fut graciée en vertu de la loi de 1879[7]. Elle meurt le 14 janvier 1882 à Magenta, quartier de Nouméa où elle est inhumée[1],[8]. Références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
|