Sœur de Charles Henri Roulleaux-Dugage (1802-1870), Marie-Louise Roulleaux-Dugage épouse, en , l’écrivain et poète Jules Lefèvre-Deumier, avec qui elle aura deux fils : Maxime, en 1837, et Lazare Eusèbe, en 1841.
Après avoir étudié la sculpture comme art d’agrément, elle débute au Salon de 1850, sous son nom de femme mariée, en exposant un Buste de femme et un Jeune Berger sur l’île de Procida.
Elle continue ses envois, accueillis de la presse avec une faveur marquée. Elle obtient une médaille de 3e classe en 1853 pour les bustes en marbre de son fils Maxime et de l’archevêque de Paris, Mgr Sibour, et une mention honorable en 1855 à l’Exposition universelle de Paris. Au Salon de 1852, elle présente un buste de l’empereur Napoléon III[2] dont la copie, à la suite d'un décret impérial, sera ensuite déposé dans toutes les communes de France[3].
En 1861, elle accède à une commande publique, pour la statue de La Nymphe Glycera, située dans la Cour carrée du palais du Louvre ; elle est ainsi une des très rares femmes — dont la sculptrice Hélène Bertaux —, à avoir reçu une commande de décor sculpté pour ce palais.
En parallèle, elle coopère, vers la fin de 1855, au journal Le Travail universel sous le nom de plume de « Jean de Sologne ».
Ayant connu des difficultés financières, à la suite de la mort de son mari en 1857, elle s’installe en 1863 aux Pays-Bas, où elle travaille pour la famille royale, avant d’arrêter la sculpture après 1870 et de revenir à Paris, où elle meurt le .
Œuvres
Jeune pâtre de l'île de Procida, 1850, localisation inconnue.
↑Paul Lacroix, « Jules Lefèvre-Deumier : ouvrage rédigé par une société de gens de lettres », Biographie universelle, ancienne et moderne, Paris, Ernest Desplaces, vol. 23, , p. 593-600 (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Bibliographie
Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, vol. 2, Paris, Louis Hachette, , 1802 p. (lire en ligne), p. 1065.
Anne Rivière, Dictionnaire des sculptrices, Mare et Martin, 2017.