Jean François Marcel Godet, né le à Canchy, est le fils de Alfred Jean Baptiste Godet (1847-) notaire et de Marie Célina Olympe Mellier (1863-1913)[1].
Il épouse Antoinette Henriette Émilie Padieu (1888-1971) le 29 novembre 1910, à Drucat, commune voisine d'Abbeville. Le couple aura deux filles[2].
Après l'obtention d'une licence en droit en 1905, il entre à l'École des chartes en 1906[6]. Il obtient le diplôme d'archiviste-paléographe en 1910[7] et le diplôme de l'école pratique des hautes études. Sa thèse de fin d'études porte sur La congrégation de Montaigu (1490-1580). Il est victime d'un grave accident quand il est élève à l'École des chartes : il tombe de l'étage supérieur de la bibliothèque dans la salle de travail et doit rester immobilisé pendant plusieurs mois[2].
Fin 1909, il est nommé conservateur de la Bibliothèque, du Musée et des Archives d'Abbeville[8]. Il devient membre titulaire de la Société d'émulation d'Abbeville en mars 1910 et trésorier en 1913[9],[10]. Il renonce à ses fonctions de conservateur en 1913, après le deuil de sa mère, pour se consacrer à l'histoire et la littérature[11]. Ses publications comprennent des essais dans le domaine du patrimoine et des poèmes comme La Grande Pâture, Un Picard en Hollande et Le Village[12].
Il est rappelé à Amiens au 8e bataillon de chasseurs à pied lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, comme sergent avant d'être nommé dans son grade de lieutenant le 30 août 1914[5].
Lors de la bataille de l'Yser, il est tué d'une balle en plein cœur le , près de Pervyse en Belgique[13].
La citation qui accompagne sa nomination dans la Légion d'honneur dit qu'il « a été glorieusement tué a la tête de sa compagnie à l'attaque du village de Kloosterhoeck. Croix de guerre avec palme ».
Après de longues recherches, sa famille fait rapatrier son corps en juin 1922 pour le faire inhumer au cimetière de Neuilly-l'Hôpital[14].
Son nom figure sur la plaque commémorative 1914-1918 de l'École des Chartes et de la Sorbonne à Paris, sur les monuments aux morts de Canchy et de Neuilly-l'Hôpital[18].
Œuvres principales
Pedis admiranda ou les Merveilles du pied, de Jean Dartis, remis en lumière, 1907
Revue du seizième siècle : Marcel Godet, Paris, E. Champion, (lire en ligne), p. 394-398
Théodoric Legrand, Revue d'histoire de l'Église de France : V. Nos sociétaires et collaborateurs à la guerre, t. 5 (no 29), (lire en ligne), p. 706-708
C.E. Curinier, Dictionnaire national des contemporains : Supplément, Paris, Office général d'édition, (lire en ligne), p. 171
Bulletin de la Société d'émulation d'Abbeville : Séance du 4 juillet 1923, Abbeville, (lire en ligne), p. 267-270
Association des écrivains combattants, Anthologie des Écrivains Morts à la Guerre - 1914-1918, t. 3, Amiens, Edgar Malfère, coll. « Bibliothèque du Hérisson », , p. 322-327
↑Association des écrivains combattants, Anthologie des Écrivains Morts à la Guerre - 1914-1918, t. 3, Amiens, Edgar Malfère, coll. « Bibliothèque du Hérisson », , p. 322-327