Il obtient les titres de sculpteur de la Ville de Lyon et de sculpteur du roi[1]. Beaucoup de ses œuvres sont détruites à la Révolution[2].
Il a deux fils qui sont aussi sculpteurs : Jean Chabry (1710 - 1776) installé à Paris[3], et Marc II Chabry (1696 - après 1760) architecte et sculpteur à Lyon[4],[2].
Il revenait à l’érudit avignonnais Adrien Marcel de démontrer que Marc Chabry, fils du maître-maçon Richard Chabry (ou Chabrier), naquit à Avignon le , paroisse Sainte-Madeleine, et qu’il entra en apprentissage le chez le sculpteur Jean Péru, qui fut également à la même époque le maître de Bernard Turreau[9].
Il se marie à Lyon, dans l'église Saint-Thomas-de-Fourvière, le 26 janvier 1686, avec Marie-Andrée Blampignon[11]. Elle est la fille de Joachim Blampignon, marchand, maître orfèvre et député des orfèvres à Lyon. Ils ont huit enfants dont deux fils sculpteurs comme leur père.
En 1687, il apparaît dans les travaux de l'abbaye de Saint-Pierre-les-Nonnains de Lyon et réalise deux statues — Minerve et La Concorde — et quatre piédestaux pour le jardin intérieur. On lui attribue aussi les dessins des boiseries de la chapelle et un cartouche dans le réfectoire[12].
Le , il se présente à Paris pour être agréé à l'Académie royale de peinture et de sculpture en tant qu'académicien. Il lui est demandé de faire un modèle en terre de Loth et ses filles et de « faire connaître de ses bonnes mœurs ou par un certificat de L. Blanchet à Lyon, ou par le témoignage de personnes d'honneur à Paris ». Pour résultat, il est seulement associé à l'Académie[13].
En 1703, sa statue équestre de Louis XIV est placée sur la façade principale de l'Hôtel de Ville de Lyon, elle sera détruite lors de la Révolution[3].
Le 30 janvier 1704, "mademoiselle Blampignon et Louis Pérille, marchands de Lyon, s’obligent à faire faire par le sieur Chabry, six marches pour l’autel, depuis la porte de la sacristie jusqu’à l’autel, les plafonds et compartiments différenciés de marbre blanc et de pierre"[15].
En 1704, Marc Chabry se rend en Allemagne, attiré par les chantiers ouverts par l'empereur Léopold Ier et le prince Eugène. Il revient à Lyon après la mort de l'empereur en 1705[16]. Lors de son voyage, il exécute le portrait de l'électeur à Mayence[17]. De plus, deux groupes en marbre — Hercule et l'Hydre de Lerne et Hercule et le Lion de Némée —, conservés au château de Schönbrunn à Vienne lui sont aussi attribués.
Le , il s’engage à sculpter pour la chapelle de M. de Joannis de Verclos à la Métropole d’Avignon, deux statues : Saint Pierre et Saint Charles Borromée, qui sont toujours conservées [18].
Il est de retour à Lyon en 1713 : le Consulat le charge d'exécuter le piédestal du Monument à Louis XIV pour la place Royale, désormais place Bellecour. En tant qu'architecte de la Ville[16], il se charge de la direction des travaux et du choix des marbres à Gènes en 1714[19]. Il réalise les trophées décorant le piédestal, détruit avec la statue pendant la Révolution[1].
En 1720, il réalise un autel pour la chapelle des Grands Artisans du collège de la Trinité à Lyon[20].
Il meurt le à Lyon, et est inhumé le [21] "dans la grande cave de Saint-Laurent, sieur Marc Chabry sculpteur très célèbre"
[22]. Son inventaire après décès est établi à son adresse dans la maison Mey, montée des Capucins, actuellement rue Octavio Mey, montée des Carmes Déchaussés [23].
↑Il suivra une carrière similaire à celle de son père et exécutera plusieurs travaux pour la Ville de Lyon qui connaitront le même destin que la plupart des œuvres de son père.
↑Procès avec les Antonins, archives départementales du Rhône, 49, H, 757.
↑Jacques Pernetti, Recherches pour servir à l’histoire de Lyon, ou les Lyonnais dignes de mémoire, t. 2, Lyon, Frères Duplain, (lire en ligne), p. 135-137.
↑Antoine-Nicolas Dezallier d'Argenville, Vies des fameux architectes depuis la renaissance des arts : avec la description de leurs ouvrages, t. 2, Paris, Debure aîné, (lire en ligne), p. 200.
↑Marie-Félicie Perez, « Marc Chabry, sculpteur lyonnais (1660-1727) », Provence Historique, , p. 125 (ISSN2557-2105, lire en ligne).
↑Adrien Marcel, Les Péru, sculpteurs et architectes d'Avignon, Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1928, 2e série, tome XXVIII, p. 1-157lire en ligne), complété par ses notes manuscrites conservées à la Bibliothèque municipale d’Avignon.
↑Marie-Félicie Perez, « Marc Chabry, sculpteur lyonnais (1660-1727) », Provence Historique, , p. 135 (ISSN2557-2105, lire en ligne).
↑ ab et cMarie-Félicie Perez, « Marc Chabry, sculpteur lyonnais (1660-1727) », Provence Historique, , p. 128 (ISSN2557-2105, lire en ligne).
↑Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française sous le règne de Louis XIV, Paris, , p. 82.
↑ Chanoine André Reyne, Abbé Daniel Brehier, La basilique métropolitaine N.-D. des Doms, Éd. Beaulieu, Art et Tradition, Lyon, 2002. La statue de Saint Pierre a été déplacée après la Révolution dans la chapelle de la Résurrection.
↑F. de Nobele, Nouvelles Archives de l'Art Français, , p.313.
↑« Marc Chabry, sculpteur lyonnais (1660-1727) », Provence historique, .
↑Audin et Vial, Le Dictionnaire des artistes et œuvres d'art, , p. 160.
Victor Advielle, Marc Chabry, sculpteur lyonnais, et ses relations avec l'abbaye de Saint-Antoine de Viennois, dans Réunion des sociétés des beaux-arts des départements à la Sorbonne du 15 au , typographie E. Plon, Paris, 1884, p. 236-246(lire en ligne).
Marie-Félicie Pérez, « Marc Chabry, sculpteur lyonnais (1660-1727) », Provence historique, , p. 125-135 (ISSN2557-2105, lire en ligne).