Marbre de Céret

Le marbre de Céret est un marbre de couleur blanche souvent teinté de gris issu de carrières situées à Céret, dans l'Est des Pyrénées.

Géologie et carrières

Du point de vue géologique, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) indique que « il s’agit d’un marbre saccharoïde appartenant à la formation géologique des Calcaires, marbres calcaires et dolomitiques d’âge Cambro-ordovicien, affleurant sous forme de lentilles au sud de Céret »[1].

Historique

Ce marbre a peut-être été utilisé durant l'antiquité et le haut Moyen Âge, mais sa principale période d'exploitation est comprise entre le XIIe et le XVe siècle, essentiellement dans les comarques du Vallespir et du Roussillon[2].

Utilisation

Le portail de l'église Sainte-Marie de Brouilla daté du milieu du XIIe siècle[3].

Le portail du couvent des Carmes de Perpignan est constitué de plusieurs pierres, en majorité de marbre de Villefranche-de-Conflent. Mais ces corniches décorées de griffons, les éléments qui encadrent les chapiteaux faits en pierre de Baixas, ainsi que les colonnettes et rouleaux intégrés dans les voussures, sont en marbre de Céret[4].

Annexes

Notes et références

  1. Dessandier 2011.
  2. Mallet 2016, § 9.
  3. Mallet 2003, p. 149.
  4. Dessandier 2011, partie 1, p. 31.

Bibliographie

  • Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Montpellier, Les Presses du Languedoc, , 334 p. (ISBN 978-2-8599-8244-7)
  • Géraldine Mallet, « De l’usage des marbres en Roussillon entre le XIe et le XIVe siècle : la sculpture monumentale », Patrimoines du Sud, no 4,‎ (DOI 10.4000/pds.1029, lire en ligne, consulté le )
  • Lisabelle Pagniez, « Le marbre de Céret : un matériau complexe et méconnu de la production artistique roussillonnaise (XIe – XVe siècles) », Les cahiers de Saint-Michel-de-Cuxa, no 33,‎ , p. 159-171
  • Jean-Pierre Gély, « Le marbre de Céret, Pyrénées-Orientales : neuf siècles d'extraction et d'emploi en décoration dans l'art roussillonnais », Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Amiens, no 119,‎
  • D. Dessandier, Étude des pierres de monuments emblématiques du bâti historique de Perpignan (66), BRGM, (lire en ligne)