MaonaLa Maona (Mahone) est une association ou groupe de riches citoyens qui forment une compagnie afin de financer une coentreprise ou une expédition, ou même de recevoir une concession, en échange d'un prêt au revendeur. Le terme de Maona était usité au Moyen Âge dans les républiques maritimes de la Méditerranée. OrganisationCes associations sont caractéristiques des républiques maritimes italiennes, en particulier la république de Gênes qui, par exemple, avait établi la lucrative « Maona di Scio » pour financer l'expédition de reconquête sur les Byzantins de l'île égéenne de Scio (Chios)[1], et en exploiter les ressources. La « Maona di Scio » était une société par actions. En 1362, les associés se regroupent en une espèce d'albergo et substitueront leur nom de famille en celui de Giustiniani, du nom du palais propriété commune de la société à Gênes[1]. La Maona de Corse
Le , Gênes afferma l'île à une société industrielle et financière : la Corse est cédée par la République à quelques particuliers. Profitant du refus de la république de Gênes de s'impliquer davantage financièrement dans les affaires de la Corse, de riches citoyens Génois se réunirent pour prendre en charge l'administration de l'île et y envoyer des troupes. La société financière qu'ils formèrent s'appelait "Maona". Pour gouverner la Corse au nom de la république de Gênes, la Maona envoie cinq associés : Leonello Lomellino, Giovanni da Balagnera, Aluigi Tortorino, Andreolo Ficone et Cristoforo Maruffo[Note 1] ; ils arrivent en Corse tous avec le titre de gouverneurs, amenant avec eux mille soldats[2]. Ces gouverneurs, qui étaient cinq, seront six avec le comte Arrigo Della Rocca qui pactisa avec les Génois.
— Abbé Letteron in Histoire de la Corse - Tome 1 p. 230 OpérationsDès leur arrivée, ils se mirent aussitôt en campagne et prirent le château de Nonza en laissant la vie sauve à la garnison catalane qui était au service du comte Arrigo.
— Abbé Letteron in Histoire de la Corse - Tome 1 p. 229 Puis ils passèrent dans l'Au-Delà-des-Monts. L'expédition contre Cinarca terminée, trois d'entre eux retournèrent à Biguglia, et deux se rendirent à Baricini, où ils eurent une longue discussion avec le comte Arrigo au sujet des articles de la convention. Mais les trois vicaires nommés par les gouverneurs, complotent avec le comte Arrigo qui offrait de leur rendre toutes leurs anciennes possessions, s'ils voulaient s'entendre avec lui. Les conjurés tuèrent un grand nombre de soldats et prirent les gouverneurs. Ils mirent à mort l'un d'entre eux ; l'autre paya une rançon de six mille florins d'or, dont la moitié resta au comte Arrigo et l'autre moitié aux vicaires. Tous les seigneurs Cinarchesi se soumettent à l'autorité du comte Arrigo. Les gouverneurs de la Maona, ne possédaient plus dans le "Delà des Monts" que le château de Cinarca ; et voulant s'épargner une dépense inutile, ils vendirent le château à Ghilfuccio d'Istria. Ils restèrent maîtres du pays compris entre Calvi, Covasina et Lavasina, partie de l'île qui s'appela ensuite la « Terre de Comune ».
Pour approfondirBibliographie
Articles connexesNotes et référencesNotes
Références
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