Le Manifeste des Faisceaux italiens de combat (en italien : Il manifesto dei fasci italiani di combattimento), communément appelé Manifeste fasciste, était la déclaration initiale de la position politique des Faisceaux italiens de combat (« Ligue italienne de combat »), un mouvement politique fondé par Benito Mussolini représentant la première incarnation du mouvement fasciste. Le Manifeste a été écrit par le national-syndicalisteAlceste De Ambris et le chef du mouvement futuristeFilippo Tommaso Marinetti.
Contenu du Manifeste fasciste
Le Manifeste, publié le dans le journal Il Popolo d'Italia, est divisé en quatre sections décrivant les objectifs du mouvement dans les domaines politique, social, militaire et financier[1].
Extraits de l'incipit de la déclaration :
« I. Le rassemblement du adresse son premier salut et ses révérencieuses pensées aux fils d'Italie qui sont tombés pour la grandeur de la Patrie et pour la liberté du Monde, aux mutilés et invalides, à tous les combattants, aux ex-prisonniers qui ont accompli leur devoir et il se déclare prêt à soutenir énergiquement leurs revendications d'ordre matériel et moral qui seront défendues avec force par les associations de combattants.
II. Le rassemblement du déclare s'opposer à l'impérialisme des autres peuples au détriment de l'Italie et à l'éventuel impérialisme italien au détriment des autres peuples ; il accepte le postulat suprême de la Société des Nations et présuppose l'intégration de chacune d'entre elles, l'intégration en ce qui concerne l'Italie doit se réaliser sur les Alpes et sur l'Adriatique avec la revendication et l'annexion de Fiume et de la Dalmatie.
III. Le rassemblement du contraint les fascistes à saboter par tous les moyens les candidatures des neutralistes de tous les partis. »
L'âge minimum pour les électeurs abaissé à 18 ans, celui des députés abaissé à 25 ans.
La suppression du Sénat.
La convocation d'une Assemblée nationale pour un mandat de trois ans, dont la première tâche sera de déterminer la forme constitutionnelle de l'État.
La formation de Conseils nationaux techniques de travail, de l'industrie, des transports, de l'hygiène sociale, des communications, etc., élus par les collectivités professionnelles ou des métiers, avec des pouvoirs législatifs et le droit d'élire un commissaire général avec pouvoirs de ministre.
La participation des représentants des travailleurs au fonctionnement technique des industries.
L'assurance pour les mêmes organisations prolétariennes (qui sont techniquement et moralement dignes) de la gestion des industries ou des services publics.
Le logement rapide et complet des cheminots et de toutes les industries de transport.
Une modification nécessaire du projet de loi sur l'invalidité et l'assurance-vieillesse, l'abaissement de la limite d'âge pour les vieux travailleurs de 65 ans à 55 ans.
Pour le problème militaire
La création d'une milice nationale avec de courtes périodes d'instruction et destinée uniquement à des fins défensives.
La nationalisation de toutes les fabriques d'armes et de munitions.
Une politique étrangère nationale visant à valoriser, dans une émulation pacifique des peuples civilisés, la nation italienne dans le monde.
Pour le problème financier
Un impôt extraordinaire sur le capital, fort et massif, ayant le caractère d'une vraie expropriation partielle de toutes les richesses.
La confiscation de tous les biens des congrégations religieuses et l'abolition de toutes les menses [revenus] épiscopales qui constituent un énorme passif pour la nation et un privilège pour peu de privilégiés.
La révision de tous les contrats pour les fournitures de guerre et le prélèvement de 85 % sur les bénéfices de guerre.