Manganite

Manganite
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]
Image illustrative de l’article Manganite
Manganite - Hartz - Allemagne
Général
Numéro CAS 1310-98-1
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique HMnO2 MnO(OH)
Identification
Masse formulaire[2] 87,9448 ± 0,0007 uma
H 1,15 %, Mn 62,47 %, O 36,39 %,
Couleur gris métallique à noir
Système cristallin monoclinique
Réseau de Bravais opposé B
Classe cristalline et groupe d'espace prismatique ;
B21/d
Clivage parfait sur {010}
Cassure irrégulière
Habitus divers
Échelle de Mohs 4
Trait brun rougeâtre
Éclat submétallique
Propriétés optiques
Indice de réfraction a=2.250,
b=2.250,
g=2.530
Biréfringence biaxe (+), 0,280
Dispersion optique r < v extrême
Fluorescence ultraviolet aucune
Extinction optique X = a ; Y = b ; Z ∧ c = 0°–4°
Transparence opaque
Propriétés chimiques
Densité 4,3
Solubilité soluble dans l'acide chlorhydrique
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La manganite est une espèce minérale composée d'oxyde hydroxylé de manganèse de formule MnO(OH). Il s’agit du plus fréquent de ces hydroxydes de manganèse.

Historique de la description et appellations

Inventeur et étymologie

Décrite par Wilhelm Haidinger en 1827[3]. Le nom fait allusion à sa composition chimique (manganèse).

Topotype

Ilfeld, Nordhausen, Harz, Thuringe, Allemagne

Synonymie

Caractéristiques physico-chimiques

Critères de détermination

On peut distinguer la manganite d'autres minéraux comme l'énargite et de quelques silicates noirs, par sa réaction au chalumeau, sa solubilité dans l'acide chlorhydrique et sa production de gaz (chaux et chlore), son clivage parfait ainsi que par sa trace noire. La détermination peut également se faire par diffraction des rayons X et l'analyse chimique.

Cristallochimie

Cristallographie

  • Paramètres de la maille conventionnelle : = 8,94 Å, = 5,28 Å, = 5,74 Å ; Z = 8 ; V = 270,95 Å3
  • Densité calculée = 4,31 g cm−3

Propriétés physiques

Cristaux prismatiques striés parallèlement [001], pouvant atteindre 7,5 cm, le plus souvent terminés par {001} [13]. La couleur est d’un gris métallique foncé à noir métallisé et son éclat est mat submétallique. Son trait est brun rougeâtre virant au noir. Sa dureté est de 4 et sa densité est de 4,3. Ils ont un clivage parfait parallèle au brachypinacoïde alors que le clivage des faces prismatiques est légèrement moins parfait. Des cristaux jumeaux ne sont pas rares.

Propriétés chimiques

Le minéral contient 89,7 % de sesquioxyde de manganèse. Il se dissout dans l’acide chlorhydrique avec dégagement de chlore.

Gîtes et gisements

Gîtologie et minéraux associés

Gîtologie
Formée à basse température dans les gisements hydrothermaux de manganèse ou des sources chaudes.
Minéraux associés
pyrolusite, braunite, hausmannite, barytine, calcite, sidérite, goethite.

Gisements

  • Allemagne
Ilfeld, Nordhausen, Harz, Thuringe (topotype)
  • Belgique
Rahier, Stoumont, Vallee de la Lienne, Massif de Stavelot, Liège[14]
  • Canada
La mine Jeffrey, Richmond Co., Asbestos au Québec[15]
  • France
Pla de Gante, Escaro-Aytua, Olette, Prades, Pyrénées-Orientales, Languedoc-Roussillon [16]
Tuc Usclat, Argut-Dessus, Haute-Garonne, Midi-Pyrénées [17]
  • Gabon
Mine de Moanda, Moanda, Département de Léboumbi-Leyou, Province du Haut-Ogooué [18]

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Notes et références

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Wilhelm Karl Ritter von Haidinger, " Manganerze Mineralogische der Beschreibung " (1828)
  4. François S. Beudant - Traité élémentaire de minéralogie, Volume 2 1830 p.678
  5. Jean-Baptiste-Louis Romé de l'Isle - Description méthodique d'une collection de minéraux du cabinet de M.D.R.D.L. 1773 p.238
  6. Jean André Henri Lucas,René Just Haüy, Tableau méthodique des espèces minérales, Volume 2, 1813, p.453
  7. M. De Lapeirouse - DESCRIPTION De diverses variétés de Mines de Manganèse des Pyrénées; de l'Académie Royale des Sciences de Toulouse janvier 1780
  8. Dictionnaire de l'académie Françoise Par Académie française 1802 p.57
  9. Ours Pierre Armand Petit Dufrénoy - Traité de minéralogie, Volume 2 1845 p.407
  10. Louis Bernard Guyton de Morveau - Encyclopédie méthodique: Chymie, pharmacie et métallurgie, Volume 5 1808 p.613
  11. Dictionnaire de l'Académie Française: Supplement, Volume 3 1836 p.714
  12. Flink (1919), Geol. För. Förh.: 41: 329.
  13. (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Halides, Hydroxides, Oxides, vol. III, Mineral Data Publishing, .
  14. Schreyer, W., Franslet, A.M., and Abraham, K. (1986) A miscibility gap in trioctahedral Mn-Mg-Fe chlorites: evidence from the Lienne Valley manganese deposit, Ardennes, Belgium. Contrib. Mineral. Petrol.: 94: 333-342.
  15. Mineral. Rec. 1979
  16. Berbain, C., Favreau, G. & Aymar, J.(2005): Mines et Minéraux des Pyrénées-Orientales et des Corbières. Association Française de Microminéralogie Ed.,85-90.
  17. Inventaire minéralogique de la France numero 8 Haute Garonne pages 20 et 21
  18. Weber, F., Leclerc, J. & Millot, G. (1979): Successive manganese-related epigeneses of Moanda deposit (Gabon). Sciences Geologiques, Bulletin 32, 147-164.

Liens externes