MaltôteEn droit médiéval, une maltôte est la levée d'un impôt extraordinaire, qui s'appliquait à des biens de consommation courante (le vin, la bière, la cire...), en vue de faire face à des dépenses, elles aussi extraordinaires. De manière générale, ce fut pour financer le coût de certaines guerres ou des travaux de fortification. OrigineMalatolta est employé dès le Xe siècle. La première mention du terme maltôte semble être dans le registre des olim en 1273[1]. Philippe le Bel se rendit impopulaire en levant maltôte en vue de financer la Guerre de Flandre[2],[3] en 1292: l'impôt du denier par livre payable tant par le vendeur que par l'acquéreur et qui, en raison de son caractère peu populaire, se verra rapidement désigner par le peuple sous l’appellation péjorative de maltôte[1]. La maltôte était, en effet, fréquemment mal perçue par les populations qui étaient mises à contribution pour des enjeux parfois très éloignés de leurs préoccupations quotidiennes. La guerre de Flandre fut ainsi à l'origine d'une révolte populaire à Rouen qui entendait s'opposer à la maltôte[1],[2]. Par extension, la maltôte désigna rapidement toute levée d'impôts extraordinaires. Le recours aux maltôtes perdura jusqu'au XVIIIe siècle. Étymologie
Voir aussiNotes et références
|
Portal di Ensiklopedia Dunia