Malick Sidibé est né à Soloba dans une famille peule[1] de paysans ; il est d'abord berger, bouvier et cultivateur[2]. Il fait des études de dessin et de bijoutier à l’école des artisans soudanais (devenu Institut national des arts de Bamako) à Bamako.
En 1955, il entre au studio « Photo service » de Gérard Guillat-Guignard avec qui il apprend la photographie.
Il ouvre son premier studio à Bamako en 1958[2], puis s’installe en 1962 dans le quartier populaire de Bagadadji, où il va rester jusqu'à sa mort.
Surnommé « l'œil de Bamako »[3], il se spécialise d’abord dans la photographie de mariage et de reportage, notamment dans les soirées dansantes de la capitale malienne.
« Dans l’ambiance joyeuse du pays qui vient tout juste d’accéder à l’indépendance, Malick Sidibé, jeune photographe, circule à bicyclette de mariages en surprises-parties. C’est le temps des yéyés, du twist, des 45 tours et ses images respirent l’insouciance. »[4]
Dans les années 1970, il se tourne davantage vers les portraits pleins de malice réalisés en studio[5].
« Les photographies de Malick Sidibé sont très populaires parce qu’elles évoquent la nostalgie d’un pays sortant du colonialisme, plein d’espoir. Mais aussi parce qu’elles dépassent cette dimension historique, pour devenir des moments de poésie pure »[4].
Mais « c’est un homme d’honneur, un sage qui a su rester simple. Son succès ne l’a pas grisé. Il continue à développer lui-même les pellicules, à prendre des photos d’identité et à donner une seconde vie aux appareils fatigués, à les réparer. Il les collectionne, les bichonne »»[7]
En 2014, Adelina von Fürstenberg, directrice d'Art for the World le met à l'honneur dans une exposition : Ici l'Afrique[8], au Château de Penthes de Genève,
Il meurt le à Bamako[1],[9] des suites d'un cancer[10],[2].
Un an après son décès, la Fondation Cartier pour l'art contemporain lui rend hommage à travers Mali Twist, une exposition rétrospective de ses plus belles photographies organisée à la fondation à Paris du au [11],[12],[13].
Expositions
Expositions individuelles
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
↑ abcd et eValérie Duponchelle, « Disparition - Malick Sidibé, père de la photographie africaine », Le Figaro, samedi 16 / dimanche 17 avril 2016, page 14.
↑Voir aussi Mounira Khemir, « De una Punta a otra de Africa. Impresionas fotograficas » in Retrats de l'Anima, Catalogue d'exposition. Barcelone (La Caixa), 1997
↑Séverine Kodjo-Grandvaux, « Malick Sidibé, une vie à observer les autres », in Jeune Afrique, 11 juin 2007, en ligne
↑(fr + en) Adelina von Fürstenberg, Ici l'Afrique / Here Africa !, Genève, Art for the World, , 144 p.
↑(en) « Sidibé, Malick », sur oxfordartonline.com, (consulté le ).
Malick Sidibé [exposition, -, Cotonou], Fondation Zinsou, Cotonou ; diff. Belles lettres, Le Kremlin-Bicêtre, 2008, 191 p. (ISBN978-90-5779-1048) (trois expositions fixes à Cotonou (à la Fondation Zinsou, sur la place Lénine et sur l'esplanade du stade de l'Amitié), et cinq expositions itinérantes à Cotonou également)
(en + fr + it) Laura Incardona et Laura Serani (dir.), Malick Sidibé : la vie en rose [exposition, Reggio Emilia, Collezione Maramotti, - ], Silvana Editoriale, Milano, 2010, 157 p. (ISBN978-88-366-1716-6) (catalogue d'exposition)
(en + fr + it) Laura Incardona, Laura Serani et Sabrina Zannier (dir.), Malick Sidibé : il ritratto del Mali, Skira, Milano, 2011, 183 p. (ISBN978-88-572-1309-5)