MahanMahan (마한, 馬韓) était une confédération de 54 petits États qui a existé du Ier siècle AEC au IIIe siècle EC dans le sud-ouest de la Corée près des côtes de la mer Jaune. Résultant de la rencontre de migrants venus de Gojoseon et de la fédération des Jin, Mahan était l'un des « Trois han » (Samhan : trois confédérations) avec Byeonhan et Jinhan. Baekje était un des états de Mahan qui a fini par en prendre le contrôle. HistoireMahan s'est probablement développé à partir des sociétés existantes à l'âge de bronze et a continué d'absorber les migrants venus du nord au cours des siècles. Vers 194-180 AEC, le roi Jun fuit le royaume de Gojoseon après avoir perdu son trône et s'installe avec ses partisans à Jin. La formation de Mahan a certainement été influencée par cette arrivée apportant la culture nordique. Une autre vague de migration se produit avec la chute de Gojoseon et l'installation des quatre commanderies chinoises à la frontière nord de Mahan. Au Ier siècle, les états Wolji et Mokji qui dominaient la confédération sortent perdants de leur lutte face à Baekje et perdent ainsi le contrôle du bassin du fleuve Han. Soumis à la pression de Baekje, seuls 20 états survivent jusqu'à la fin du IIIe siècle et au Ve siècle, Baekje prend le contrôle de l'ensemble de Mahan, s'affirmant comme l'un des Trois Royaumes de Corée. Politique et cultureLe chef de l'État de Mokji était désigné roi de Jin en référence à l'ancien état de Jin et revendiquait la suzeraineté sur l'ensemble de Samhan. Les chefs politiques s'occupaient des affaires séculières, tandis que les cérémonies religieuses étaient pratiquées par le Cheongun, le seigneur céleste, qui servait de chaman. Il tenait des cérémonies dédiées au ciel. Les fêtes les plus importantes étaient la fête de la récolte lors du dixième mois lunaire et celle du printemps au cinquième mois pour que l'année soit fertile. Elles duraient plusieurs jours[1]. Une multitude d'objets en bronze et des installations de production indiquent que Mahan était le plus développé des trois Han grâce à la proximité de la Chine et des terres fertiles. Cette période correspond à l'âge de fer en Corée et celui-ci est largement utilisé pour la confections d'outils pour l'agriculture tel que les charrues, les faucilles et les houes. Des réservoirs pour l'irrigation des rizières sont, alors, construits tels que celui de Byeokkolje à Gimje et celui de Euirimji à Jecheon. Bien que la plupart des habitants soient des fermiers, une élite peut se permettre de s'habiller avec de la soie et des chaussures en cuir contrairement au reste de la population avec ses vêtements de chanvre ses chaussures en paille. Ils sont considérés comme un peuple arriéré par les Chinois de cette époque, en partie parce qu'ils n'apprécient pas l'argent ni les chevaux. À son apogée, Mahan recouvre une grande partie du bassin du fleuve Han ainsi que les provinces du Gyeonggi, du Chungcheong et du Jeolla. Chaque état est centré sur une ville fortifiée et regroupe entre 600 et 10 000 foyers, soit plus de 100 000 foyers pour l'ensemble de la confédération. En plus des relations commerciales avec la commanderie chinoise de Lelang, le commerce se fait avec les Hoju, un peuple habitant sur une grande ile, probablement Jeju. Les gens de Mahan parlent pratiquement la même langue que celle de la confédération voisine de Jinhan[1],[2]. DocumentationL'histoire de Mahan est mal connue car il n'y a que peu d'écrits datant de cette période. La source principale est constituée par les Chroniques des Trois Royaumes, chronique historique officielle chinoise de la dynastie Han. Les historiens de l'époque Koryo (918-1392) ont d'abord considéré Mahan comme étant le Koguryo en reprenant la conception de Choe Chiwon (né en 857). Ce n'est qu'avec les travaux de Han Baek-gyeom (1552-1615) que le lien entre Mahan et Baekje a été souligné. États confédérés
Bibliographie
Références
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