Le Maître de Jacques de Luxembourg est un maître anonymeenlumineur actif à Paris entre 1460 et 1470. Il doit son nom à un livre d'heures manuscrits commandé par Jacques de Luxembourg-Ligny. Il a sans doute appartenu à l'atelier du Maître de Dreux Budé depuis identifié à André d'Ypres.
Éléments biographiques et stylistiques
Heures de Jacques de Luxembourg, Saint Jean.
Le maître anonyme semble avoir été actif entre 1460 et 1470 à Paris où il a produit plusieurs livres d'heures. Son style est très proche d'un autre maître anonyme, le Maître de Dreux Budé, qui est à la tête d'un important atelier d'enluminure et de peinture au milieu du XVe siècle dans la même ville. Il pourrait avoir fait partie de son atelier, certains[1] ont même avancé qu'il s'agirait du même artiste. Le maître de Dreux Budé a depuis été identifié au peintre originaire du nord de la France, André d'Ypres. Son style se caractérise par la représentation de personnages trapus aux visages larges[2].
Principaux manuscrits attribués
Heures de Jacques de Villiers et Jeanne de Néelle, 121 folios, 39 grandes et 24 petites miniatures, vers 1460-1462, collection particulière Heribert Tenschert (vente Sotheby's du , lot 82)
Livre d'heures à l'usage de Paris, 164 folios, 7 grandes et 4 petites miniatures, vers 1460-1470, en vente chez Dr. Jörn Günther Rare Book AG, Bâle en 2004 (Brochure no 8, lot 11)[4]
Livre d'heures à l'usage de Paris, vers 1465, Pierpont Morgan Library, M.1003[5] (dont un feuillet a été détaché et se trouve dans une collection particulière inconnue).
Manuscrit des Faits et dits mémorables de Valère Maxime, vers 1470 pour Jacques d'Armagnac, Bibliothèque nationale de France, Ms.41[7]
Livre de prières, 133 folios et 24 grandes miniatures, autrefois dans la collection Yates Thompson, aujourd'hui démembré en feuillets isolés : deux d'entre au Cleveland Museum of Art représentant saint Jean l'évangéliste et sainte Barbe (Jeanne Miles Blackburn Collection 2011.63)[8], saint Jacques, coll. part. passé en vente chez Christie's en 2015[9], saint Luc, non localisé (Bruce Ferrini Catalogue 3, 1995) et sainte Apolline, non localisée (Hunersdorff Rare Books & Manscripts, 1992, no.7) [10]
Voir aussi
Bibliographie
(de) Anton von Euw, and Joachim M. Plotzek. Die Handschriften der Sammlung Ludwig. 4 vols., Cologne: Schnütgen-Museum, 1979-1985, vol. 2 (1982), pp. 180-95