METARUn METAR (officiellement METeorological Aerodrome Report[1] mais parfois défini par Meteorological Airport Report[2]) est un rapport d'observation (et non de prévision) météorologique pour l'aviation. Ce code international a été développé par les membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale et est approuvé par l'Organisation météorologique mondiale. Les données de base sont communes à tous les pays, mais certaines sections du code sont sujettes à des variantes locales. Contrairement à son titre, le code est non seulement utilisé dans les messages provenant des aérodromes mais également de toute station météorologique terrestre faisant partie d'un service météorologique national, comme les stations météorologiques automatiques en région. Contenu d'un METARLes messages METAR sont mis à jour régulièrement, souvent entre 30 minutes à 60 minutes pendant les heures d'ouverture du terrain, selon son équipement et l'éventualité d'un changement important du temps observé. Un METAR contient diverses informations, entre autres[3],[4] :
ExempleExemple de METAR français : METAR LFQN 201630Z 18005KT 4000 -SHRA SCT030 BKN050 18/12 Q1014 NOSIG=
Ceci n'est qu'un exemple de METAR, ils peuvent contenir beaucoup plus d'informations (voir Syntaxe). DéchiffrageIndicatif du messageIl y a deux types de nom de code possible pour un rapport d'observation[3]. C'est toujours le premier groupe de caractères :
Code OACILe code OACI de l'aérodrome ou aéroport pour lequel est émis le METAR. Ne doit pas être confondu avec le code IATA. Exemple:
Date et heureLa date et l'heure du rapport d'observation sont composé de la date du jour sans le mois ni l'année, suivi de l'heure et des minutes de la génération du rapport puis suivi de la lettre "Z" pour "Zulu Time", également appelé UTC pour Temps Universel Coordoonné[5]. Le Zulu time correspond à UTC+0, soit le fuseau horaire de l'Angleterre. Par conséquent, le rapport n'est pas forcément à l'heure exacte de la localisation de l'aérodrome, de l'aéroport ou de la station météo où il a été généré. Un METAR généré avec Zulu time (UTC+0) fait à un aéroport de Paris (UTC+1), affichera une heure de retard par rapport à l'heure de Paris à cause du décalage horaire de 1 heure entre UTC+0 et UTC+1. Composition:
Comme les rapports d'observation sont généré toutes les 30 à 60 minutes, les deux derniers chiffres sont généralement égal à 00 ou 30. Exemple:
VentLes trois premiers chiffres indiquent la direction en degrés (par rapport au nord vrai[6],[4]), par rapport au plus proche multiple de 10°. Si le vent est inférieur à 3 nœuds, alors le message peut contenir le code VRB (variable). La direction et la force du vent sont moyennées sur les 10 dernières minutes. Une direction du vent variable n'est signalée que si elle s'écarte de plus de 10° de la moyenne[7]. Les deux chiffres suivants indiquent la vitesse moyenne du vent. En cas de vent en rafale, il y a un G (Gusting) accolé puis la vitesse du vent en rafale[4]. Il peut y avoir un second groupe de caractères suivi du premier, composé d'une direction en degré, suivi d'un "V" (InterVal) suivi d'une autre direction. Ceci indique un intervalle de variation de la direction du vent[7]. Enfin il y a l'unité utilisée : Exemple:
VisibilitéUn groupe de chiffres qui correspond à la visibilité moyenne (ou minimum). Il peut être suivi de direction. S'il n'y a pas de variation de direction détectable, NDV peut être ajouté. La visibilité est mesurée en mètres (et en milles terrestres ou statute miles en Amérique du Nord, auquel cas SM est ajouté[4]). Portée visuelle sur pisteLa désignation de la piste, précédée de R (Runway), est suivie de barre oblique et la portée en mètres (ou en pieds aux États-Unis). La portée visuelle de piste peut être précisée[4] :
Détail du tempsC'est le groupe ou les groupes de lettres entre la visibilité horizontale (ou RVR, s'il est présent) et les nuages. On peut le décomposer comme ceci[4],[8],[9] : Un qualificateur d'intensité :
Un qualificatif de description du phénomène météorologique :
Puis le type du phénomène qui se décline en trois groupes : Les précipitations qui atteignent le sol :
Des obstacles à la vue :
NuagesLe groupe de trois lettres indique la proportion de ciel couvert par la couche nuageuse au-dessus de la station d'observation météo. Cette proportion de ciel est mesurée en octas (fraction en 8e de ciel couvert)[4],[8],[9] :
Les conditions OVC et BKN désignent des plafonds, tandis que des conditions FEW et SCT désignent simplement des couches nuageuses. Les chiffres indiqués ensuite désignent la hauteur de la base des nuages, en centaines de pieds. Ex. : BKN046 signifie 5-7 octas à 4 600 pieds au-dessus du sol. Si des cumulonimbus ou cumulus bourgeonnants (Tower CUmulus) sont présents, CB ou TCU sont ajoutés. Si le ciel est obscurci par les précipitations ou le brouillard, VV (Vertical Visibility) est utilisé suivi de la visibilité mesurée en pied (ou /// en cas d'impossibilité de la mesurer). Une visibilité verticale est aussi considérée comme un plafond. Si la station est automatique et aucune présence de nuages n'a pu être détectée, NCD (No Clouds Detected) est utilisé. Température et point de roséeLe groupe de température et point de rosée suit le groupe de nuages. L'unité de mesure est le degré Celsius. Dans le cas des températures négatives, M précède le nombre. Le point de rosée par rapport à la température donne aux pilotes des informations sur l'humidité et peut affecter la visibilité. Si le point de rosée est proche de la température, l'humidité est élevée, ce qui peut provoquer des conditions brumeuses, voire du brouillard. Exemple:
Pression barométriqueLa pression barométrique ramenée au niveau de la mer (QNH) est indiquée après les températures. Elle est indiquée en hectopascals, auquel cas elle est précédée de Q (QNH), ou en centièmes de pouce de mercure (aux États-Unis et sur les bases aériennes américaines), auquel cas elle est précédée de A (Altimeter)[4]. TendanceLa tendance donne des indications sur l'évolution prévisible du temps. Si elle est indiquée, elle est représentée par les derniers 5 caractères qui forment un code[11] :
SyntaxeLes METAR ont une syntaxe particulière, qui peut paraître assez complexe. Les termes utilisés dans ce code sont des abréviations qui proviennent de diverses langues car il s'agit d'un code international (ex. : SN pour snow (neige), mais GR pour grêle). Cependant, les abréviations sont le plus souvent anglophones. Les unités sont également variables mètres ou miles pour la visibilité, mètres ou pieds pour le RVR (runway visual range), nœuds, kilomètres par heure ou mètres par seconde pour la vitesse de vent, hectopascals ou pouces de mercure pour la pression barométrique. L'usage de ces unités différentes provient de l'histoire du développement de l'aviation dans différents pays. En plus des phénomènes obligatoires décrits ci-dessus, on peut avoir des sections supplémentaires comme des remarques ou des précisions sur la décimale de la température. Voici la syntaxe internationale[8],[9] : CCCC YYGGggZ dddff(f)(Gfmfm) (KMH ou KT ou MPS) (dndndnVdxdxdx) VVVV(Dv) (VxVxVxVx(Dv)) ou CAVOK (RDRDR/VRVRVRVRI ou RDRDR/VRVRVR VRVVRVRVRVRI) w′w′(ww) (NsNsNshshshs ou VVhshshs ou SKC) T′T′/T′dT′d QPHPHPHPH REw'w' (WS TKOF RWYDRDR et/ou WS LDG RWYDRDR)
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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