Mémoire à deux voix
Mémoire à deux voix est un essai réflexif et biographique écrit par le président François Mitterrand et le prix Nobel Elie Wiesel. PrésentationAlors que s'achève son second mandat de président, François Mitterrand éprouve le besoin « de rassembler des pensées éparses et de confier à l'écriture le soin d'ordonner sa vie. » Il veut faire le point à travers une synthèse en confrontant son expérience avec celle du prix Nobel et ami Élie Wiesel, c'est « la nécessité de dire, en quelques mots trop longtemps contenus, qui m'importe. Tel est l'objet de ce livre. » La dédicace en exergue, à Lucia, aurait été choisie par Wiesel en référence à une amie italienne[1] . ContenuDans cet ouvrage, Elie Wiesel exprime l'« angoisse » et le « trouble » qu'ont causés les révélations de Pierre Péan à l'automne 1994 sur les relations de François Mitterrand avec René Bousquet, souhaitant des « réponses aussi complètes que possible ». François Mitterrand affirme : « Je vous réponds parce que c'est vous », et prévient en avant-propos qu'il a « mis en forme » lui-même « ce travail de mémoire ». François Mitterrand précise qu'il a rencontré René Bousquet seulement après la guerre, en 1949, en sachant qu'il avait été au gouvernement de Vichy, puis déporté par les Allemands ; et qu'il n'a pas cherché à en savoir davantage à son sujet comme ministre de l'intérieur (1954-1955). Il souligne également que jusqu'à la mise en cause publique de René Bousquet en 1978, ce dernier appartenait à de nombreux conseils d'administration, auprès de « personnalités éminentes qui semblent l'avoir oublié » : il existait, estime-t-il, « un consensus de respectabilité » autour de lui. De plus, Bousquet « participait au conseil de direction » de La Dépêche du Midi, où François Mitterrand écrivait des éditoriaux[2]. Bibliographie
Notes et références
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