La méconine est un composé organique de la catégorie des lactones. Fréquemment associé aux opiacés (d'où son nom, issu du grec Μήϰων, pavot[5]), c'est néanmoins un métabolite de la noscapine[6], pas de l'héroïne pure. Sa détection a été suggérée comme moyen de distinguer l'usage légal et illégal de l'héroïne, puisque la noscapine est absente de l'héroïne de qualité pharmaceutique[7].
Elle n'a pas d'effet psychoactif connu.
Elle a été découverte et étudiée par le pharmacien français Jean-Pierre Couerbe, qui publie en 1832 « Histoire chimique de la méconine ». La substance y est présentée en ces termes[8] :
« Cette substance, reconnue pour la première fois dans l’opium par l’auteur du mémoire, est blanche, inodore, peu sapide au premier instant, puis sensiblement âcre ; elle est soluble dans l’eau, l’alcool et l’éther, et se cristallise également bien dans ces trois liquides. Les cristaux sont des prismes à six pans dont les deux faces parallèles sont les plus larges, et dont le sommet est formé par un angle dièdre. »
Références
↑ a et b(en) PubChem, « Meconin », sur pubchem.ncbi.nlm.nih.gov (consulté le )
↑Stephen R. Morley, A. Robert W. Forrest et John H. Galloway, « Validation of meconin as a marker for illicit opiate use », Journal of Analytical Toxicology, vol. 31, no 2, , p. 105–108 (ISSN0146-4760, PMID17536746, DOI10.1093/jat/31.2.105, lire en ligne, consulté le )
↑Joseph T. Jones, Mary Jones, Brian Jones et Kristin Sulaiman, « Detection of Codeine, Morphine, 6-Monoacetylmorphine, and Meconin in Human Umbilical Cord Tissue: Method Validation and Evidence of In Utero Heroin Exposure », Therapeutic Drug Monitoring, vol. 37, no 1, , p. 45–52 (ISSN0163-4356, PMID24901495, PMCID4297219, DOI10.1097/FTD.0000000000000104, lire en ligne, consulté le )
↑Roulin, « Revue scientifique du troisième trimestre 1832 », période initiale, , p. 334–362 (lire en ligne, consulté le )