Le lycée Dumont-d'Urville est un établissement français d'enseignement secondaire et supérieur, situé au 212, rue Amiral-Jaujard à Toulon.
Le lycée a une large étendue (11 hectares) et de nombreuses installations sportives[1] (un stade, une piscine, un bâtiment destiné à l'haltérophilie, des terrains de handball et de basketball en extérieur, un terrain de football, deux gymnases et un mur d'escalade) au cœur de la ville.
Histoire
C’est entre 1953 et 1958 que furent achetés les uns après les autres par l’Éducation nationale les terrains sur lesquels allait être construit le lycée Dumont-d’Urville, notamment sur l'emprise de la gare terminus d'un train à voie métrique qui reliait Toulon à Saint-Raphaël par le littoral. Sa construction fut achevée en 1961. Dans les années soixante, le lycée comptait près de 3 500 élèves, ce qui faisait de lui le plus grand lycée de France.
Dès son ouverture, le lycée abrita une classe préparatoire à l'École navale (ce type de classes disparut à la fin des années 1960), une corniche (classe préparatoire à Saint-Cyr) qui fonctionna jusqu'au début des années 1990, des classes préparatoires scientifiques, des classes préparatoires aux grandes écoles de commerce et des classes préparatoires littéraires (dont la seconde année n'ouvrit cependant qu'en 1992).
En 1973, dans un objectif novateur d'initiation à l'informatique pour élèves et enseignants intéressés, le lycée Dumont-d'Urville, à Toulon, fut éligible à l'opération ministérielle dite « Expérience des 58 lycées »[2] : utilisation de logiciels et enseignement de la programmation d'ordinateurs en langage LSE[3], en club informatique de lycée[4],[5], pour 58 établissements de l’enseignement secondaire[6], en France. À cet effet, dans une première phase, quelques professeurs du lycée, enseignants de disciplines diverses, furent préalablement formés de manière lourde à la programmation informatique. Dans une seconde phase, l'établissement fut alors doté d'un ensemble informatique en temps partagé comprenant : un mini-ordinateur français Télémécanique T1600[7] avec disque dur, un lecteur de disquettes 8 pouces, plusieurs terminaux écrans claviers Sintra TTE[8], un téléimprimeur Teletype ASR-33(en) et le langage LSE implémenté[9] ; tous ces moyens ayant permis de mettre en œuvre cette démarche expérimentale sur le terrain, avec du matériel informatique ultra-moderne pour l'époque.
Enseignement secondaire
Le lycée Dumont-d'Urville est un établissement d'enseignement général. Il comporte une section Abibac (baccalauréat franco-allemand), une section Esabac (baccalauréat franco-italien), une section européenne anglais, une section européenne espagnol et une section européenne italien.
Il propose également une section EPS commençant dès la seconde avec 5 heures de pratique sportive par semaine[10].
Les options pouvant être suivies sont nombreuses et variées (arts plastiques, musique, EPS facultative, grec, latin, arabe, russe)[10], cela attire des étudiants n'appartenant pas au secteur de ce lycée et habitant loin.
Il accueille environ 2 450 élèves répartis comme suit : 1 650 élèves de la seconde à la terminale, 250 étudiants de sections BTS et 450 étudiants de classes préparatoires aux grandes écoles, dont 150 internes[11].
Il possède un internat mixte.
Classement du lycée
En 2017, le lycée se classe cinquième sur 25 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 547e au niveau national[12]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[13].
Le lycée Dumont-d'Urville accueille des CPGE littéraires (deux classes de Khâgne LSH), économiques et commerciales (une classe d'ECG voie générale, option ESH ou HGG et une classe d'ECT voie technologique ), et scientifiques (une classe de MP, une classe de PC, une classe de PC* et une classe de PSI*).
Classements des CPGE
Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans un panier de grandes écoles.
En 2015, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2014 :
Source : Classement 2014 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2013). Note 1: le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières ECE et ECS, ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP. Pour les khâgnes, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3 ENS, et 5 écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon et EDHEC). En filières scientifiques, ce sont un panier de 10 à 16 écoles d'ingénieurs qui ont été retenus selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST).
Le classement par filière peut connaître des variations. Ainsi, en 2018, la khâgne du lycée Dumont d'Urville a intégré un élève à l'ENS Lyon, ce qui le classait 26e sur le classement de L'Étudiant[20].
Le magazine Challenges, sur d'autres critères[Lesquels ?], a classé Dumont d'Urville 13e en 2013 pour l'une de ses cinq filières, avec 2 élèves sur 54 ayant intégré une grande école cette année-là[21].
Sylvie Retailleau, normalienne, chercheuse, présidente de l'Université Paris-Sud, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche[22]
Charles Berling, acteur, metteur en scène, réalisateur, scénariste, producteur et chanteur, témoigne[23] qu'il a découvert le théâtre au lycée Dumont-d'Urville.
Mourad Boudjellal, éditeur de bandes dessinées, président de club sportif, chroniqueur radiophonique
Mathias Doué, militaire ivoirien, ancien chef d'état-major des Armées
↑Pierre Ratinaud, Historique des technologies de l'information et de la communication dans l'Éducation nationale : Expérience des 58 lycées - Matériels (Diaporama de présentation - Extrait), Toulouse, 14 p. (lire en ligne), p. 5