Luigi LucheniLuigi Lucheni
Luigi Lucheni, né le dans le 12e arrondissement de Paris et mort le à Genève en Suisse, est un anarchiste italien. Il est connu pour avoir assassiné l'impératrice d'Autriche Élisabeth de Wittelsbach, dite « Sissi », à Genève, en 1898. BiographieSituation personnelleNé le à Paris d'une mère italienne et de père inconnu, il est abandonné à sa naissance et séjourne à l'hospice des Enfants assistés avant d'être renvoyé en Italie, d'orphelinats en familles d'accueil[1]. Devenu adulte, il remplit divers petits emplois avant de servir dans l'armée durant trois ans et demi, puis il émigre en Suisse. C'est à Lausanne qu'il rencontre le mouvement libertaire[2]. RégicideLuigi Lucheni est l'assassin, en 1898, d'Élisabeth de Wittelsbach, impératrice d'Autriche, plus connue sous le surnom de Sissi. Après avoir acquis des notions d'anatomie humaine, le samedi vers 13 h 35, il assassine l'impératrice Sissi, d'un coup au cœur, devant l'hôtel Beau-Rivage à Genève, à l'aide d'une lime triangulaire, car il n'a pas les moyens de se procurer un couteau. Peu de temps après, il est arrêté par des témoins et d'autres citoyens dans la rue des Alpes.
— (Acte d'accusation de Luigi Luccheni) Alors qu'on a parfois tenté de le faire passer pour un fou, il est en vérité plutôt représentatif de la tension de classe qui règne alors à Genève. Lors de son procès à la cour d'assises du canton de Genève, le , il se revendique comme anarchiste et dit avoir voulu d'abord tuer Philippe, duc d'Orléans, avant de décider de frapper à travers l'impératrice « les persécuteurs des ouvriers », mais d'autres sources affirment que son seul but est de se faire un nom en accomplissant une action éclatante, ce qu'il déclare lors de son interrogatoire dans lequel il affirme n'avoir jamais été anarchiste[3]. La peine de mort a été abolie à Genève en 1871. Pour ce meurtre, Luigi Lucheni est condamné à la réclusion à perpétuité. Il se lance dans la rédaction de ses mémoires. Lorsque ses cahiers lui sont volés par des gardiens, il se révolte et subit des brimades, avant d'être retrouvé pendu dans une cellule de la prison de l'Évêché à Genève le . Dans les années 1980, la tête de Luigi Lucheni conservée dans du formol est remise au musée d'anatomie pathologique de Vienne[4]. En 2000, ses restes sont inhumés au cimetière central de la ville[5]. Œuvre
Bibliographie
Notices
Notes et références
Liens externes
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