Lucrèce de Médicis (1470–1553)Lucrèce de Médicis
Lucrèce de Médicis (italien : Lucrezia Maria Romola de' Medici), née le et morte entre le 10 et le , est une noble florentine, fille aînée de Laurent de Médicis et de Clarisse Orsini et mère de Maria Salviati, Giovanni Salviati et Bernardo Salviati[1]. Son portrait est considéré (en tant que nouveau-né) comme l'Enfant Jésus de La Madone du Magnificat de Botticelli. BiographieElle épouse en [2] Jacopo Salviati. Elle lui apporte une dot de 2 000 florins lors du mariage[3],[2]. Lorsque ses frères sont envoyés en exil, elle se retrouve en difficulté car Jacopo est un partisan des nouveaux dirigeants. En , elle utilise 3 000 ducats pour appuyer un complot pour le retour de son frère Piero au pouvoir. Quand il échoue, les hommes y ayant participé sont exécutés, mais Francesco Valori, dirigeant de Florence, ne peut envisager de nuire à une femme[2],[4]. Elle continue de travailler au soutien de la famille des Médicis, y compris par la négociation du mariage de sa nièce, Clarice (1493-1528) avec Philippe Strozzi le Jeune contre le désir des dirigeants florentins. Lorsque son frère Julien revient à Florence en 1512, il demande l'avis de ses sœurs sur la façon dont il devrait restructurer le gouvernement. En , son frère devient le pape Léon X[5], et les Médicis organisent des jours de fêtes à Florence. Lucrèce et ses frères et sœurs donnent des cadeaux et de l'argent à la foule à l'extérieur du palais familial[6]. En 1514, le pape Léon X a tellement épuisé les trésors du Vatican qu'il met en gage la tiare papale (d'une valeur de 44 000 ducats) à Lucrèce et son mari. Elle commence à avoir des disputes publiques avec sa belle-sœur, Alfonsina Orsini, qui oeuvre pour élever son fils Laurent capitaine général de la République de Florence (1515), puis duc d'Urbin (1516). Elle et son mari préfèrent qu'un groupe règne sur Florence, plutôt qu'un individu seul[7]. Le pape Léon nomme le fils de Lucrèce, Giovanni Salviati, cardinal en 1517[2]. Elle gère sa maison et son bureau à partir de 1524, en particulier lorsqu'il voyage en tant que légat du pape. Elle utilise cette influence pour aider à promouvoir la cause des Médicis à Rome. Lucrèce est au côté du pape Léon lorsqu'il meurt[8]. En 1527, lorsque les Médicis sont de nouveau exilés de Florence, Jacopo est fait prisonnier par Charles Quint avec le cousin de Lucrèce, le pape Clément VII. Elle rassemble la rançon et obtient la libération de son époux. Elle et son mari s'opposent à la décision du pape Clément de marier leur petite-nièce Catherine de Médicis au futur Henri II de France, affirmant qu'une telle héritière Médicis doit se marier en Italie. Jacopo meurt en 1533. Lucrèce lui survit vingt ans. La date exacte de sa mort est inconnue, mais on estime qu'elle se situe entre le 10 et le . Elle avait 83 ans[2],[5]. PatronageEn 1520, le Pape Léon X lui demande de soutenir les couvents de Florence. Elle paie pour une expansion significative du couvent San Giorgio, le financement de nouveaux dortoirs, des cloîtres et des ateliers. Elle fait construire d'autres chapelles en 1530 à Rome. Elle et Giovanni paient ensemble pour une chapelle à Rome qui servirait également de lieu de repos pour la famille[9]. En , elle échange des messages avec Filippo de' Nerli et Machiavel sur la modification d'une biographie d'Alexandre le Grand. Elle est un des patrons de Jérôme Benivieni. Ensemble, elle et Benivieni demandent à son frère, le pape Léon X, son appui pour ramener le corps de Dante dans sa ville natale de Florence. DescendanceDe son mariage, elle a eu dix enfants, dont certains ont été des figures importantes de la Renaissance européenne[5],[10] :
AscendanceAscendance de Lucrèce de Médicis
Références
Sources
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